redirection

Winamax SISMIX 2023-Main Event - 1C

Allez viens, et on sera bien !

Main Event 5 500 dirhams (Début du Day 1C)

1 186 entrées : ce sera le chiffre important de ce samedi au casino Es Saadi. En effet, il manque 1 186 inscriptions dans ce Main Event SISMIX 2023 pour battre le record de fréquentation pour un tournoi live Winamax, détenu par le WPO Bratislava 2022. Nous aurons donc les yeux rivés vers le tableau tout au long de la journée, lors du Day 1B qui a débuté peu après midi tout d'abord, puis lors du Day 1D Turbo, qui commencera à 19 heures avec des niveaux réduits de 30 à 15 minutes. Peu après le "shuffle up and deal" prononcé par notre Team Pro Alexane Najchaus, 225 joueurs était déjà enregistrés dans le tournoi, un chiffre qui devrait gonfler à vitesse grand V.

Croupiers 2
Ce samedi va nous emmener assez tard dans la nuit. Le but pour chaque participant ? Rejoindre les 174 joueurs déjà qualifiés pour le Day 2, et d'ores et déjà assurés d'un min-cash. En ligne de mire également pour ceux qui transformeront leur stack initial de 50 000 jetons en énormes pilasses : aller chercher le chipleader des deux premiers Day 1, Jeremy Palvini, qui a terminé le Day 1B avec un tapis monstrueux de 1 130 000 jetons. Une nouvelle fois, on va pousser les murs, que ce soit dans la salle Jean Bauchet, dans le chapiteau annexe ou dans le salon égyptien, pour vous accueillir au mieux. On vous attend nombreux pour tenter de faire péter le record !

Main Event : la structure

Croupiers 1
Un buy-in de 5 500 Dirhams, 250 blindes pour démarrer, 16,6% de joueurs payés en fin de journée : selon Said, l'un des floors managers de ce tournoi, ce Day 1C devrait se terminer dans les mêmes eaux que le Day 1B, soit peu après deux heures du matin heure locale, "peut-être un peu plus tard." Cette nuit, le jeu s'est arrêté au level 21 (blindes 5 000 /10 000). Donnée importante pour notre record : les re-entries et inscriptions sont autorisées jusqu'à la fin du level 13. Une pause aura lieu tous les quatre niveaux.

LEVEL SB BB BB ante
1 100 200 200
2 100 300 300
3 200 400 400
4 200 500 500
5 300 600 600
6 300 700 700
7 400 800 800
8 500 1 000 1 000
9 600 1 200 1 200
10 700 1 400 1 400
11 800 1 600 1 600
12 1 000 2 000 2 000
13 1 200 2 500 2 500
14 1 500 3 000 3 000
15 1 500 3 500 3 500
16 2 000 4 000 4 000
17 2 500 5 000 5 000
18 3 000 6 000 6 000
19 3 500 7 000 7 000
20 4 000 8 000 8 000
21 5 000 10 000 10 000
22 6 000 12 000 12 000
23 7 000 14 000 14 000

Pool Party 2
Mais si jamais vous avez décidé de faire une pause poker aujourd'hui, il y aura également de quoi vous satisfaire, même si un ciel gris recouvre actuellement Marrakech. Les transats sont toujours sortis au bord de la piscine de l'hôtel Es Saadi pour vous permettre de kiffer une session house proposée par Stone Van Brooke et House of Underground pour la pool-party journalière, tandis que le Social Club vibrera dès 20 heures au rythme de chansons que vous devrez cette fois deviner : oui, le grand Blind Test, c'est prévu pour ce soir ! Ensuite, Nicolas Monnier mettra le feu au Theatro à partir de 23h30. Bref, une belle journée estampillée SISMIX en perspective.

Pool Party

Cette fois-ci, c’est la bonne

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Dans le listing des qualifiés que l'on fournit à la rédaction avant chaque festival live, il était le seul à être inscrit pour le Day 1C : Eddy Carrel est bien présent en table dès le début de journée. Il nous raconte qu'il a gagné son package à 1 700 € il y a environ deux mois, sur le satellite du lundi à 125 €. "J'étais soulagé de décrocher le sésame", se souvient le Breton, qui réside à Vannes avec sa compagne. Un sésame qu'il aurait bien pu ne jamais ouvrir... "Je n'avais pas vérifié si mon passeport était encore valide, explique Eddy. J'ai pris un rendez-vous en urgence à la mairie de Ploermel, et je l'ai finalement reçu jeudi dernier. C'est ma première fois ici : j'avais déjà gagné un package pour un torunoi à Marrakech il y a sept ans, et déjà je n'avais pas pu venir à cause du boulot. J'étais allé à Deauville à la place."

Heureusement, l'histoire ne s'est pas répétée pour ce professeur d'anglais, qui tient également une boutique, profite donc d'un de ses seuls tournois live : "J'ai l'habitude de faire des satellites online pour jouer en live, j'ai déjà gagné des packages WPT notamment. J'ai beaucoup joué en ligne à une époque aussi, cinq soirs par semaine, mais c'est assez énergivore. J'ai retruscuturé ma façon de jouer et aujourd'hui je me fais juste plaisir sur les sessions du dimanche."

Avant ce grind intensif, son aventure poker a débuté il y a 15 ans, lors de parties entre amis et ses deux grands frères lors d'un... festival de musique, le Paleo Festival, à Nyon en Suisse. "Je fais un petit clin d'oeil aux membres du Paleo Poker Tour, sourit Eddy. On fait le festival tous les ans." D'ailleurs, c'est avec un ami qu'il est venu au Maroc, le package étant valable pour deux personnes : "Il télétravaille au bord de la pisicine !" Fan de foot, son autre passion, et du PSG, Eddy espère lui aussi terminer champion, comme peut-être son club de coeur la semaine prochaine. "C'est Rai qui m'a fait aimé le foot. Là, on a fait une saison en demi-teinte. Il manque une âme à cette équipe..." Eddy aura l'occasion d'en discuter avec Kool Shen, un autre grand supporter du club parisien, assis deux crans à sa droite...

Qui se ressemblent s’assemblent ?

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Fabien
badge WiP : impossible de rater les frères Florent et Fabien Claude dans ce Day 1C. Bon, normalement, ils sont trois à taper le carton : "Mais le troisième, Emilien, n'a pas pu se libérer", explique Fabien, le second de la fratrie (photo ci-dessus). Car si le trio pratique donc le biathlon à haut niveau, il est également féru de poker. Pour l'instant, c'est Florent, l'aîné, qui semble avoir le plus de références : "Je suis déjà allé au SISMIX à Lloret, mais aussi à Vegas en 2019. J'avais gagné le championnat online Kill The Champions sur Winamax." Avec Fabien, il s'est donc aussi motivé pour venir à Marrakech : "Tout le monde parlait de ce festival, alors on a essayé de se débrouiller avec nos emplois du temps. Au printemps, c'est la reprise de l'entraînement, et on essaie d'adapter le programme." Ils sont en tout cas tous heureux d'être ici : "On est arrivés hier, explique Fabien. Quand tu écoutes ce que disent les joueurs ici, tous trouvent l'expérience géniale. Le 6-max, c'est différent du poker live en France, ça ressemble a du poker online. Et s'il ne fait pas beau, ce n'est pas grave !"

Florent
Bref, c'est le moment de se détendre avant d'attaquer une grosse phase de travail foncier : "On a un mois off en avril, et là on commence l'entrainement progressivement en vue des Mondiaux, principalement dans le Jura, explique Florent. On a trois quasiment trois courses par semaine de novembre à mars, alors il faut une base physique pour tenir tout l'hiver." D'autant que Florent se fixe des objectifs élevés : "J'ai terminé 22e du classement général de la Coupe du Monde. J'ai fait un top 10 et beaucoup de tops 15. Cela fait deux ans que je progresse, et je veux aller chercher un podium, et une médaille aux Jeux en 2026." Chez Fabien, on vise carrément le top du top : "Je suis très concentré sur mon sport. Je veux faire un podium en Coupe du Monde cette année, puis aller chercher la médaille d'or aux Jeux."

Florent 2
En grand compétiteur qu'ils sont, les frères aussi à progresser au poker. "Avec mes frères, on regarde les vidéos de Dans La Tête d'un Pro et on suit les streamings des EPT durant nos nombreux voyages hivernaux, détaille Florent. On prend aussi conseil auprès de Pierre Calamusa, on discute avec des joueurs... Il y a beaucoup de points communs entre le poker de tournoi et la compétition sportive, le fait de deep run notamment." Mais il est maintenant temps de répondre à la question qui tue : qui est le meilleur joueur de la fratrie ? "On a tous des qualités différentes", sourit Fabien, très "corporate" sur ce coup. Florent, c'est la patience, il peut jouer des heures avec 10 ou 20 BB. Emilien [le cadet], c'est l'agressivité, et moi, c'est la stratégie." On en a notamment eu un aperçu assez rapidement concernant Fabien : il relance UTG, se fait payer par son voisin de droite, et voit la grosse blinde surrelancer à 5 500 environ. Les deux joueurs suivent pour voir le flop, et la BB place son continuation bet pour 7 000 jetons sur un tableau 567. Fabien paye, et le joueur UTG+1 pousse son tapis pour 35 000. La BB tank-fold, et Fabien passe également une paire de Neuf, préservant ses jetons pour la suite du tournoi. Le troisième larron avoue qu'il possédait la quinte...

Barka sans darka

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Alors que la barre des 500 entrées vient d'être dépassée sur ce jour 1C, 20 % du field a déjà quitté la salle Jean Bauchet, pleine à craquer pour accueillir cette nouvelle journée du Main Event. Si les premiers niveaux disputés sont pour beaucoup des rounds d'observation certaines tables ont déjà fait monté la température de quelques degrés. Et avec la météo du jour à Marrakech, ça ne se refuse pas, tant le ciel gris nous paraît incongru dans ces paysages de palmeraie.

Ainsi la table 41 a déjà connu quelques sortants et le dernier en date est le Belge d'origine espagnole Antonio Cabanas. Tombé à 16 200 suite à quelques maivaises opérations lors de son premier niveau, le voilà qui envoie son tapis préflop de big blind, suite à une relance du pseudo CSD, qui avait été suivie par Imad Barka. CSD décide de payer le tapis et Barka suit le mouvement pour se retrouver dans un pot conséquent, au niveau du starting stack.

Sur le flop 1069, on pensait que l'action allait se ralentir avec un joueur à tapis mais CSD décide à son tour de tout envoyer pour 32 600 ! Imad se prend la tête à deux mains et semble hésiter. Avec un tapis bien supérieur, finit par payer tout en grimaçant car avec son A10, il est bien derière le brelan floppé de CSD et sa pocket 99. Quant à Antonio, il est bon dernier avec sa pocket inférieure 33 et drawing dead... Et malgré deux nouveaux trèfles turn et river, c'est bien CSD qui empoche ce joli pot à 115 000.

Imad Barka qui dominait bien sa table retombe au stack de départ, mais nul doute que le joueur marocain saura rebondir, lui qui a réalisé trois places payées lors du dernier Marrakech Poker Open ici-même en mars dernier, dont deux tables finales. Quant au joueur hispano-belge, il devra passer par la case re-entry pour espérer ajouter une nouvelle ligne HendonMob à un palmarès déjà bien étoffé (270 000 dollars de gain en live totalisés depuis 2008).

Remontée mécanique pour Pascuale

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Assis à une table de poker ou chaussant ses skis de compétition, Jean-Jacques Pascuale a l'habitude des remontées et des descentes. Entraîneur des jeunes espoirs du ski français en slalom, Jean-Jacques est un sportif accompli du haut de ses 68 étés fièrement portés.

"Il y a deux semaines, j'étais encore en compétition officielle", me dit-il tout en faisant défiler quelques photos sur son téléphone, dignes de celles qu'on peut voir dans L'Equipe pour suivre les exploits d'Alexis Pinturault ou Clément Noël.

Compétiteur dans l'âme, Jean-Jacques est aussi un passionné de poker : "J'essie de participer à tous les événements de Winamax, j'aime beaucoup l'ambiance et la qualité de l'organisation et puis on a le choix parmi les nombreux tournois proposés. J'ai raté Bratislava en 2022 mais je compte bien me rattraper cette année" poursuit le joueur.

S'il n'a pas encore accroché de résultats notables lors des festivals Winamax, Jean-Jacques arbore fièrement le logo du W rouge sur la manche de son t-shirt blanc. Et il se sent en forme aujourd'hui. la preuve avec ce coup qu'il joue en big blind dans un pot bien ouvert en 3way. Avec déjà 56 000 au milieu sur un board attaqué au flop, Jean-Jacques envoie tout en premier de parole, pour un peu plus de 60 000 sur 91086 face à deux adversaires qu'il couvre.

Le premier, KingDeuce, finit par payer. Mais assis au siège 37-2, ce dernier aurait du savoir que 37-2, ce n'est que le matin... Le second larron folde et Jean-Jacques ouvre ses cartes pour se voir bien devant avec J7 pour quinte floppée, face à un téméraire J6 qui jouait pourtant encore un paquet de cartes ! Mais c'est poteau à la rivière, avec un 6. Et les poteaux, Jean-Jacques a l'habitude de les franchir à toute vitesse.

Son adversaire le prend pleine face et quitte la table, sous les yeux de KoolShen, le team pro Winamax assis au siège, qui me confie : "J'observe, je ne connais aucun des joueurs alors je prends le temps. J'ai disputé le 1B hier et j'espère faire mieux aujourd'hui."

Avec 150 000 jetons devant lui, soit deux fois l'average, Jean-Jacques Pascuale, qui partage son temps entre Toulouse et La Plagne, est bien lancé pour un nouveau tour de piste.

Juaniitooo sur le ring

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Juanito Boxe #2

Si vous êtes un habitué de ses streams, ses vidéos YouTube ou que vous avez suivi les différentes éditions de la Grindhouse, l'info ne vous surprendra pas : Juaniitooo est un homme de défis. Et quand il prend des engagements, le Toulousain est du genre à s'y tenir. Où qu'il soit. "Avec des potes, on s'est lancé un challenge juste après les Winamax Series d'avril, à la fois niveau poker et en dehors, punche Jean. Côté poker, il fallait que je bosse davantage mon jeu. En ce qui concerne l'hygiène de vie, je devais arrêter le sucre et l'alcool pendant un mois. Et enfin il y avait un volet sport, pour lequel je me suis engagé à faire trois séances de boxe par semaine."

Juanito Boxe

"Pourquoi la boxe ? J'ai découvert ça il y a quelques années et j'ai trouvé que c'était le sport le plus complet pour se vider la tête, évacuer le stress et toutes les petites frustrations." Une pratique à laquelle Juani a pris goût, au point de poursuivre l'entraînement, même en déplacement. "Arrivé ici, j'ai cherché un club, et j'en ai trouvé un où réserver un créneau d'1h30. En fait, le coach qui nous a fait la séance est un champion international marocain. Il nous a fusillé !" Une surprise n'arrivant que rarement seul, il rencontre également sur place notre photographe Caroline Darcourt, elle aussi sur le pied de guerre à la salle dès 9h30 du matin. Celle-ci ne se déplaçant jamais sans ses objectifs, elle était aux premières loges pour illustrer la session.

Quel bilan alors tirer de ce nouveau défi ? "Pour ce qui est de l'alcool, je ne trouve pas que ça a changé grand-chose - d'ailleurs j'ai repris dès le premier jour ici... Mais en revanche le sucre et le sport, ça change tout ! Je dors beaucoup mieux, je suis dans une meilleure forme constante, moi qui pouvais avoir de gros coups de barre. Et surtout, c'est toujours glorifiant d'accomplir les objectifs que l'on se fixe. Au poker, c'est difficile de tirer des conclusions sans être result oriented. Dans ce genre de cas, les résultats, on les ressent, c'est du concret."

Juanito

Et sur ce Day 1C aussi, ça boxe ? "La table est sympa, on s'envoie quelques coups oui. J'en prends et j'en donne, c'est plutôt équilibré. En tout cas je suis en confiance." Avec un tapis légèrement inférieur à 100 000 jetons, soit un peu au-dessus de la moyenne, il a toutes les raisons de l'être. En plus, il a eu la sage idée d'éviter de faire un crochet par le Theatro, après avoir commenté le streaming du Day 1B jusqu'à près de 2h30 du matin. Pour mieux filer direct au Day 2 à grand renfort d'uppercuts ? Tant qu'il ne termine pas dans les cordes.

Dans son élément

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Caubet 2
"Il a un VPIP de 95%." "Il a déjà relancé blind." "Il a straddle un coup." "Il relance dans le noir." "Si tu veux des coups de poker, reste à cette table." Voilà comment on a persuadé votre serviteur de rail quelques minutes la table de Greg Caubet, Gaëlle Baumann et Stan Lunel (ancien employé de Wina dont Flegmatic vous parlera plus en détail dans un prochain article). Et ces commentaires concernent le premier nommé, qui en effet en fout partout : en cinq minutes, on l'a vu jouer TOUTES les mains. Et il y en a eu quelques-unes, vu la vitesse à laquelle "Truiton31" prend ses décisions.

Si vous ne connaissez pas le loustic, nous sommes ni plus ni moins en présence du plus gros gagnant sur un seul pari en ligne de France : il avait encaissé 399 000 € il y a trois ans sur un combi complètement fou, immortalisé par une vidéo déjà légendaire. Et parfois, il s'essaye donc au poker, qu'il pratique depuis un bail, ses premiers résultats notables datant de 2010 avec une troisième place sur un BPT pour plus de 20 000 €. Et Greg, là aussi, gagne, en témoigne sa victoire sur un tournoi en Australie pour 27 000 $ en février, ce grand fan de tennis ayant rejoint le pays des kangourous pour se faire kiffer à l'Open d'Australie.

Caubet 1
Sur ce Main Event, c'est également très bien parti : Greg fait déjà partie des chipleaders après huit niveaux de jeu dans ce Day 1C : "Je ne sais même pas combien j'ai, environ 250 000. J'ai fait full contre flush, j'ai déjà sorti quatre ou cinq joueurs." Et autant vous dire qu'on ne comprend pas tous les showdowns à cette table, comme sur cette main où un joueur relance UTG, payé par Greg UTG+1 et par Gaëlle en BB. La pro W check le flop 2K3, le relanceur initial c-bet, Greg call et O RLY passe. "Second barr" à 8 000 sur un turn A, instantanément relancé à 16 000 par Truiton. Son opposant paye, et, petite déception, les deux joueurs checkent la river 3. Greg montre un surprenant K9, tandis que son opposant table un non moins improbable 65...

Quoi qu'il se passe dans ce Main Event, Greg aura en tout cas accroché une belle perf à son palmarès : en compagnie d'Harper, il a atteint les demi-finales du Beer Pong Open ! "On n'arrivait plus à lancer une balle à la fin... Je n'ai même pas encore eu le temps de découvrir le Theatro", sourit ce fêtard invétéré. Ici, c'est le poker que j'aime, je viens surtout pour les à-côtés. Il y a du rythme à la piscine." Un bon échauffement avant de partir à Las Vegas pour les WSOP, où Greg a prévu de se rendre dès mercredi : "J'y vais tôt cette année, je vais faire le 1 000 $ Mystery Bounty, et après je ne sais pas. Je rentrerai en France, et j'y retournerai début juillet pour le Main Event." En voilà un qui est en tout cas totalement dans l'ambiance SISMIX !

Baumann
Deux crans à la droite de Greg, Gaëlle Baumann n'est pas mal non plus, avec environ 120 000 jetons en sa possession : "J'ai gagné un énorme coinflip avec A-K contre Q-Q, pour 90 000 jetons, puis j'ai pris des petits pots à Greg," confie la Strasbourgeoise, qui a souvent de l'argent mort à ramasser quand elle rentre dans un coup... Histoire d'en remettre une couche à cette table de dingue, Rabah Ait Abdelmalek vient de prendre place au siège 1.

En place Stanislas

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Stanislas Lunel

Chacun de nos festivals live voit le déplacement de dizaines de membres du staff Winamax. La plupart, comme votre serviteur, viennent pour bosser (un peu), quand d'autres posent des congés pour taper le carton ou profiter des nombreux à-côtés. Et comme si cela ne suffisait pas, à chaque Marrakech, Dublin, Madrid ou Bratislava, on croise aussi d'anciens collègues. Stanislas Lunel fait partie de ceux-là. Après avoir bossé un temps à l'étage marketing, participant à l'organisation de notre Boutique VIP, il est parti en décembre 2019 pour occuper le poste de responsable commercial chez AssessFirst, "une licorne française qui développe des tests psychométriques."

Mais encore ? "Ça sert à évaluer la personnalité, la motivation et les capacités de raisonnement, poursuit Stan. C'est une solution qui est principalement utilisée par les responsables ressources humaines et les managers dans le cadre de processus de recrutement. En clair, ça permet de mettre en lumière des points de vigilance, de mesurer les futures affinités." Concrètement, si votre dernier envoi de candidature remonte aux années 2000, sachez que le CV, c'est ringard et dépassé. "Ça reste uniquement déclaratif, et ça ne met que très peu en avant ce qu'on appelle les soft skills - en opposition aux hard skills, les compétences techniques. Donc on ajoute un peu de science là-dedans [via notamment un algorithme, NDLR], pour évaluer d'éventuels futurs problèmes comportementaux." Un outil utilisé depuis des années par de nombreuses grosses entreprises françaises... dont Winamax !

Habile transition pour revenir au poker, et un Main Event mouvementé pour Stan. Au lendemain d'une première tentative infructueuse, il enchaîne les swings aujourd'hui, à la fameuse Table de la Mort composée notamment par Gaëlle Baumann, Rabah Ait-Abdelmalek et Greg Caubet. Nous l'avons d'abord vu trouver un double up au terme d'une main de légende dont Truiton31 a le secret. "Il a double check/raise sur T982," attaque O RLY. "J'ai fait tapis avec AA," enchaîne Stan qui s'est fait payer par... Roi-Valet off.

"Mais là, je viens de perdre un bon pot contre Gaëlle." "Tu parles de la straddle ?, poursuit ORLY. En fait, ça commence par une relance dans le noir de Greg. Il paie au bouton et je squeeze en small blind. Greg fold. Flop 6-6-9. Je c-bet un tiers, soit quelque chose comme 7 000. Turn 3 qui ouvre un flush draw. Je mise 28 000 et il tank fold. J'avais A7, lui n'a pas montré mais il avait une paire." "Exactement !, avoue Stan. J'aurais complètement dû relancer préflop, j'ai mal joué le coup." Décidément, on pourrait faire le pied de grue autour de cette table que l'on aurait de quoi alimenter ces colonnes jusqu'au bout de la nuit. En tout cas, pour son premier festival Winamax depuis son départ - après avoir notamment été au four et au moulin à Lloret de Mar - Stan n'a pas le temps de s'ennuyer. "Je n'avais même prévu d'être là. C'est Pablo et Antoine [du service VIP] qui m'ont chauffé !" Mais venir au SISMIX Marrakech, ce n'est pas le genre de décision que l'on regrette.

Clefs en Main

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Romain
Depuis son arrivée au sein du Team Winamax début 2017, Romain Lewis s'est fait une spécialité de perfer sur les tournois High Rollers de nos festivals live, avec plusieurs top 10 à son palmarès. En revanche, et contrairement à nombre de ses coéquipiers de l'équipe (Adrian Mateos, Davidi Kitai et Kool Shen ont par exemple chacun remporté le SISMIX), le Bordelais ne s'est jamais réellement illustré sur les Main Events de son sponsor. En fait, sa meilleure perf' à ce niveau remonte au SISMIX 2016, où il avait terminé 22e du tournoi principal, alors qu'il ne portait pas encore le logo W.

Romain Estelle
Alors pourquoi ne pas remédier à cette anomalie ici-même à Marrakech ? Romain était en effet compté à 210 000 jetons à 18h45 dans ce Day 1C, pour sa première bullet dans cette édition 2023, deux crans à gauche de sa coéquipière Estelle Cohuet (120 000). Mais pour cela, le supporter de Brentford doit s'employer : "On se bat depuis cinq heures ! On se donne de grands coups de poings depuis le début du Day. J'ai gagné plein de coups, mais je me rappelle surtout de ceux que j'ai perdu... Disons que j'ai fait de bonnes mains. Je viens aussi de gagner un premier coup contre Estelle, je suis assez content. Je me suis aussi fait 3-bet par Q-6 suité par un joueur qui jouait sa première main à table..."

Estelle
Enfin, on l'a aussi vu perdre contre "Dourbie", après avoir relancé UTG et payé le 3-bet effectué par la Française depuis la BB. Il paye un c-bet à 5 100 sur un flop K107, mais fold sagement sur une mise de 15 000 après un turn 9... De quoi permettre à Estelle d'espérer faire mieux que lors des deux premiers Day 1, où elle a buy-in sans succès : "Note-le, la troisième c'est la bonne !" Après avoir terminé dans les places payées des deux Grandes Finales du WiPT à Paris et à Madrid, on lui souhaite donc de réussir la passe de trois sur ce SISMIX.

Fondeurs de jeu

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Darcourt

L'affluence à ce Main Event a conduit l'organisation à optimiser l'espace pour déployer le plus de tables possible. Et malgré les dimensions majestueuses de la salle Jean Bauchet, il est parfois difficile de se frayer un chemin dans ce dédale pokeristique. Alors lorsqu'on tombe sur une table de bons clients, on profite de la bonne compagnie et on prend des notes à gogo.

Cette table, on l'a rencontrée à la 19, peuplée de quelques visages connus, jeunes talents du poker ou vieux routards du jeu.

Invité à ce SISMIX en tant que WIP, Fabien Claude, le talentueux et médaillé biathlète français, fait partie de la première catégorie. Venu en fratrie, avec son frère Florent qui siège à la table voisine et dont le tout aussi jeune et talentueux Rootsah a déjà brillamment dressé le portrait, Fabien profite de cet événement pour parfaire sa stratégie de jeu. Observateur et patient, Fabien a vu son stack fondre, malgré la présence féroce d'un fétiche en forme de requin, à la fois gardien des jetons et message envoyé à la concurrence.

Tombé à 16 000, il profite d'une relance à 2 500 pour envoyer son tapis et se faire payer. Avec KQ, Fabien voit avec soulagement son adversaire retourner Q10. Le soulagement va être définitif dès le flop 3KQ et la turn 7 et la river 9 valideront le double-up de Fabien.

Ce dernier s'empresse de se saisir de son téléphone pour partager l'info.

"On a un groupe Whatsapp avec Florent mais aussi des amis et puis le dernier de la fratrie Emilien qui n'a pas pu venir mais nous suit à distance." Dans les propos de Fabien, on sent toute la complicité qui unit les frères, qui régulièrement se jettent des regards d'une table à l'autre pour essayer de suivre les coups du frangin.

"C'est pareil en compétition. De manière générale, on s'envoit des dizaines de message par jour."

Côté vieux briscards (no offense), le voisin de gauche de Fabien Claude s'appelle Guillaume Darcourt (photo). L'ex-joueur pro est toujours affûté aux tables de poker et derrière ses lunettes noires et une expression minimaliste se cache toujours la même soif de jetons et de victoire. Et sa victime expiatoire du moment s'appelle Jad, son voisin de gauche, à qui Guillaume a pris au moins quatre pots en l'espace d'une demie-heure en gagnant grâce à la river.

Jusqu'à la lie et jusqu'à la sortie, Jad boira son calice lors d'un ultime face-à-face fatidique. Tout part au milieu avec deux paires floppées pour Jad (As-10) face à un tirage ventrale pour Guillaume (Roi-Dame) et middle paire au flop. Le Valet river viendra mettre un terme au parcours de supplice de Jad et Guillaume tout sourire empile ses nouveaux jetons.

Hammann souffle le chaud et le froid

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Hammann Drissi
Benjamin Hammann, tout auréolé de sa troisième place sur le Battle Royale il y a deux jours, joue donc ce Main Event en freeroll, et n'en est pas à sa première bullet sur ce Day 1C. Et il n'hésite donc pas à jouer un poker à risque : dès l'entame, on l'a vu perdre un gros coup contre son voisin. Après une relance avec K-J suivie deux fois par les blindes, Benjamin c-bet pour 2/3 du pot, encore payé par le seul Aimede Drissi. Ce dernier donk-bet le turn A, et Benjamin suit. Son adversaire tapote la table sur une river K, et Ben décide de le mettre à tapis. "Je comprends que ma main ne gagne pas, mais je bloque des straights." Sauf qu'Aimede possède deux paires avec A-5, et paye pour ses derniers 32 000, laissant Benjamin avec à peine 20 000 jetons. "Je pense que je dois folder turn", conclut Benjamin.

Mais le grinder n'a pas tardé à se refaire, et même plus : "Je l'ai déstacké de 80 %, mais il m'a fait la même chose ensuite", s'exclame Aimede. "J'ai aussi fait quinte river contre un brelan, et à un moment où je n'avais pas trop de crédit, j'ai surrelancé une relance du bouton. Il a payé, j'ai c-bet 1/7ème du pot au flop, encore un 1/7ème du pot au turn, et il m'a livré tout son stack sur mon overbet river avec quatrième paire, alors que j'avais fait flush au turn !" À noter que Jonathan Pastore, pote de Benjamin Hammann et qui joue également ce Main Event, est le coach d'Aimede Drissi... Un joueur à prendre très au sérieux donc !

Antoine Rahal, régal du Sénégal

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Rahal

Sous sa casquette, derrière ses lunettes noires et son blouson-imper, pas évident de reconnaître celui qui est pourtant l'une des figures du jeu en Afrique. Antoine Rahal est un casinotier bien connu, propriétaire notamment du casino du Port à Dakar au Sénégal. Son frère tient quant à lui le casino Terrou-Bi. Le jeu est autant une passion qu'un business dans la famille Rahal. Et Dakar a toujours été une des principales places fortes du jeu en Afrique, avec Marrakech.

C'est d'ailleurs un autre casino de Dakar, le Casino Plaza, propriété de monsieur Bati, qui a accueilli la 2ème édition des WSOPC DAKAR du 3 au 12 février dernier. Le Main Event avait vu la Française Cécile Ticherfatine s'imposait devant un autre Français, bien connu ici à Marrakech, Mounim Kaddouri.

"Je suis toujours dans les affaires mais ce sont mes enfants désormais qui gèrent le quotidien du casino" nous explique Antoine Rahal, qui prend le temps d'engager la conversation.

Des anecdotes, Antoine en aurait à raconter à la pelle, lui qui connaît tous les acteurs du jeu et les (nombreux) Français qui ont posé leurs valises, pour une semaine ou pour des années, à Dakar, comme Pierre Calamusa ou Anthony Lellouche. Mais une fois n'est pas coutume, on gardera le "off" sur ces anecdotes croustillantes.

"C'est une destination idéale pour les joueurs : il y fait bon, le cadre est magnifique, ce n'est pas très loin et le fuseau horaire est identique à celui en Europe." se contente-t-il d'ajouter.

"Je vis désormais à Talloires (à côté d'Annecy, ndlr) la plupart du temps et je joue beaucoup dans les environs, notamment sur le circuit Texapoker". Il y a d'ailleurs remporté un All Poker Open à 500 euros de buy-in l'été dernier. "Et puis je ne rate aucun festival Winamax. Enfin j'essaie de tous les faire, surtout quand ils sont au Maroc."

Joueur passionné, Antoine cumule les lignes HendonMob depuis quinze ans. Et s'il sévit en live, Antoine est aussi un grinder online. Il nous explique fièrement : "Lors des derniers Winamax Series, j'ai remporté un event Hi-Lo et un autre 8-Game. Winamax m'a envoyé le magnum de champagne." Comme s'il voulait prouver que le online n'était pas uniquement l'apanage de la jeunesse numérique et que les vieux briscards des tapis verts pouvaient également y faire des dégâts.

"J'ai gagné mon package pour venir ici. Et puis j'ai demandé à être surclassé au Palace, en payant la différence bien sûr" ajoute celui qui sait aussi profiter de la vie. "L'organisation est vraiment agréable et tout le monde est aux petits soins pour les joueurs ici."

Avec son fétiche, une feuille d'or figée dans un cube de verre ramené de Murano, l'île de la lagune de Venise connue pour ses artistes verriers, Antoine mène bien sa barque (ou sa gondole) à une table compliquée, avec notamment Guillaume Darcourt, qui fait des misères et met quelques patates et le biathlète français Fabien Claude.

Pontin

Et tout à notre discussion, le voisin d'Antoine, Mathieu Pontin (photo), nous interrompt gentiment : "C'est à vous de parler" dit-il dans un sourire. Antoine en aurait encore à raconter, alors qu'on devisait sur l'opportunité de proposer un festival Winamax à Dakar. Mais il est temps de le laisser à son jeu. Promis, on reviendra.

Chevre.miel se la croustille

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Vayssières
"Je crois que c'est à toi que je raconte le plus de mains." Si Nicolas Vayssières dit cela à votre serviteur au moment où ce dernier passe à sa table, c'est certainement qu'il doit en avoir quelques-unes en stock, d'autant qu'il trône derrière un joli stack de 186 000. Et en effet, Chevre.miel a de la réserve.

On commence avec un premier coup gagné : "Après être monté à 70 000, je relance avec 56, payé dans les blindes. Je vais ensuite envoyer trois barrels sur un tableau K7824. Je n'ai donc pas rentré la flush, mais mon adversaire paye une mise river équivalente à 150 % du pot..."

"Puis j'open J10 au bouton, défendu encore par un joueur dans les blindes. Check chez lui sur K67, c-bet chez moi, relance chez lui, et je call. Turn, un 8, il mise 21 000, et je paye. River, un autre 8, il check, je fais 45 000, et il call."

"Mais j'ai aussi été contraint de passer un full ! Je commence par limper ma SB avec 83, et on va voir un flop 1078. On check, et on fait pareil sur le turn 7. La river est un 8, il check, je mise 10 000 dans 4 000, et il me relance à tapis tout de suite, pour 48 000 ! Je ne paye que pour partager ou perdre ici. Les mains qui font le plus de sens chez lui, qui checkent trois fois, sont des mains énormes, comme 7-7, 10-10. C'est mon ressenti. Qu'il bluffe ce spot alors que j'ai misé 2,5 fois le pot..."

Dans les minutes qui suivent notre conversation, on a également vu un Nicolas très actif, dont le but sera certainement de faire mieux que sa 100e place sur ce tournoi en 2017. Visiblement affûté, on ne doute pas qu'il en a les moyens...

Ils roxent ces rookies

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Alexane Najchaus

On vous a parlé un peu plus tôt des passes d'armes entre Romain Lewis et Estelle Cohuet. Mais une autre table accueille actuellement deux membres du Team Winamax, et non des moindres, puisqu'il s'agit de nos deux dernières recrues - hors Top Sharks : Alexane Najchaus et Mehdi Chaoui. Spécialiste d'Expresso, la première a obtenu avec la manière ses galons de joueuse de MTT en terminant début mars quatrième de la finale du Winamax Poker Tour devant près de 3 000 entrants.

Mehdi Chaoui #2

Le second, qui restait sur une année 2022 exceptionnelle (655 000 $ remportés en live, pour onze podiums dont deux titres), a confirmé en atteignant à Paris sa première table finale EPT avant de soulever son premier trophée sous ses nouvelles couleurs, sur un Side Event à 5 150 € de l'EPT Monte-Carlo disputé en... 6-max. Avec tout ça, on est en droit de penser que le Coach Stéphane Mathe et les équipes en charge de recrutement de nos W rouges ont tapé dans le mille.

Alexane Najchaus

Mais aujourd'hui, pas question (encore) de se taper dans la main pour se féliciter mutuellement. Après avoir tous deux eu les privilèges de la somptueuse table télévisée collée à la piscine du Palace du Es Saadi lors des deux journées de départ précédentes et envoyé plusieurs bullets infructueuses sur ce Main Event, Alexane et Mehdi comptent bien aller au bout de ce Day 1C. Histoire de s'éviter de devoir tout recommencer sur un Day 1D de tous les dangers.

Mehdi Chaoui

Comme on pouvait s'en douter, nos deux rookies ne comptent pas se faire de cadeaux, comme en témoigne ce coup les impliquant tous les deux, ainsi qu'un troisième larron, loin d'être un jeune premier ici, Mounim Kaddouri. Sur un flop K3T, personne ne fait grossir ce qui ressemble à un pot 3-bet. Le K turn change en revanche la donne. Si Mounim et Alexane checkent dans les blindes, Mehdi mise 14 000, soit environ un tiers du pot. Le move qu'attendait Mounim pour empiler tous ses jetons et les pousser au milieu : c'est un check/raise à tapis, pour un peu plus de 30 000. LaSirenita réfléchit une bonne minute avant d'abandonner, imitée par Mehdi. Pas de gagnant entre nos deux Pros pour cette fois. En attendant la prochaine rencontre. [EDIT : ou pas puisque le temps de revenir en salle de presse taper ces paragraphes, Alexane a de nouveau dû s'avouer vaincue sur ce Main Event]

Dites 222

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

780 000 jetons au retour du dinner-break, ce qui représente pas moins de 222 blindes sur : non, Jérôme Rousseau n'a pas le temps dans ce Day 1C. Placé à gauche de Jérôme Sgorrano, vainqueur de ce tournoi en 2015, il parait évidemment serein : "C'est comme je l'avais imaginé, plaisante-il. Il y a des jours comme ça, et d'autres où ça ne se passe pas bien. Plus sérieusement, j'ai surtout eu de bonnes rencontres." De plus, Jérôme est comme chez lui ici : "Je fais presque tous les events à Marrakech, cela fait dix ans que je viens. Le soleil, tout ça. Et je connais du monde ici maintenant." Le reste du temps, Jérôme explique jouer surtout des gros tournois, comme les EPT. "J'ai terminé 4e du High Roller FPS de l'EPT Monaco en 2016," renseigne le Bordelais, qui avait remporté 46 180 €, son plus gros cash sur les 115 77 $ qu'il a accumulé sur le circuit depuis 2012. "Je joue depuis 2009, mais j'ai fait une pause pendant deux ans", précise celui qui était présent sur les WSOPC en janvier, où il a atteint la finale d'un Side à 500 €. Maître d'oeuvre dans le bâtiment, il prouve en tout cas qu'il sait construire de grosses tours de jetons...

La table d'à côté vaut également le détour. On y retrouve, dans l'ordre des sièges, Benjamin Saada, Cédric Garcia, Mehdi Chaoui et Benjamin Gelin. Si Mehdi, qui avait déjà doublé juste avant le dinner-break, a redoublé contre Cédric dès le retour de pause pour grimper à 250 000, Benjamin Saada, qu'on connait bien sur Winamax où il a remporté de nombreux titres sous le pseudo "EN_VACANCES", est lui compté à 165 000 pour sa... 5e bullet sur ce tournoi. "C'est la première fois que j'atteins le dinner-break ! Je n'avais pas joué en live cette année, j'avais moins envie de bouger." S'il joue toujours les Series, ce grinder online devant l'éternel a cependant changé de voie : "Je ne fais que des Expresso maintenant, les 100 €. Je suis d'ailleurs tombé sur un jackpot à 100 000 € ce mois-ci, mais ça s'est mal fini..." L'occasion de tailler le bout de gras avec Mehdi Chaoui, et de lui dire qu'il trouve la tactique "assez intéressante" en Expresso. "Quand je commençais à jouer online, tu était bien installé", lui explique le Marocain. Qui va prendre l'avantage dans ce duel des générations ?

Le record reste slovaque

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Sur les 168 joueurs encore présents, ils seront 106 à se qualifier pour le jour 2. C'est en effet l'annonce officielle quu a été faite par le tournament director quelques minutes après le retour de dinner break. Ce jour 1C a enregistré 633 entrées, et c'est donc bien 16,7% des joueurs qui seront ITM.

Côté record d'affluence, ça semble désormais compliqué puisque pour détrôner la marque slovaque de Bratislava, il faudrait que le jour 1B (le turbo qui a démarré un peu après 20 heures), réunisse 553 entrées. Au premier break, le jour 1D affichait 192 entrées. On sera donc en-dessous, même si ce retour du festival SISMIX à Marrakech restera un grand succès populaire.

Côté jeu, les coups défilent un peu partour et certains laissent le joueur sur le carreau à peine le temps de filer au desk pour buy-in le jour 1D turbo. C'est peut-être ce qu'a fait l'adversaire de Juaniitoooo, un certain Pwet. Vient également de s'asseoir à cette table un certain Wappap.

Tout est parti préflop avec une relance de Juaniitoooo, 3bet, 4bet, shove. Bref, vous connaissez ça par coeur. Et à l'ouverture des jeux, on se dit un peu déçu qu'on va assister à un partage : A contre AK. Mais dès le flop, le palpitant s'accélère des deux côtés : 929 et c'est Juaniitoooo qui devient favori ! Turn 2 et river 7 et c'est le double-up pour le WIP, qui empoche les 265 000 adverses, pour pointer à un peu plus de 550 000 jetons. On sort le téléphone pour immortaliser le moment et faire peut-être vibrer les potes à distance. Quant à Pwet, il se lève sonné et n'en croit pas ses yeux, tout en quittant difficilement la zone de jeu.

Sous le soleil (pas) exactement

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Jérôme Sgorrano

"J'en avais marre de la grisaille, alors je suis venu reprendre des couleurs, mais ce n'est pas encore trop ça..." Cela faisait près de quatre ans qu'il n'avait pas mis les pieds à Marrakech. Lui l'ancien régulier, sacré à de nombreuses reprises entre les murs du Es Saadi, avec comme principal fait d'armes la victoire de ce SISMIX en 2015 contre un certain Sylvain Loosli - l'auteur de ces lignes s'en souvient comme si c'était hier, il s'agissait de son tout premier reportage. À l'évocation de ce dernier haut fait, les lecteurs de coverages assidus auront reconnu Jérôme Sgorrano, auront probablement déjà en tête son rire, et se souviendront de sa bonhommie naturelle.

"Je me suis décidé au dernier moment pour venir, précise-t-il. Et puis comme je vais à Agadir le 1er juin pour l'anniversaire de ma fille, je me suis dit que ça me laissait le temps de gagner le Main Event et d'enchaîner. Et ils ont aussi un festival sympa là-bas, plus ou moins le même buy-in je crois, avec un million de dirhams garanti. C'est Abdelhadi Kondah qui gère ça, et il fait ça bien. Ah, et en plus, je sais qu'il fera beau !," ajoute-t-il en référence à la météo pas franchement favorable qui a envahi Marrakech ces deux derniers jours. Logé chez le local de l'étape Mathieu Papineau, avant de récupérer sa chambre au Es Saadi, il regrette, en tant que vieil habitué, la flambée des prix ici depuis la reprise du business. "Hier, j'avais soif, j'ai commandé deux vodkas, j'ai payé le prix d'une bouteille avant !"

Pas de quoi étancher toutefois sa soif de cartes ni de jetons, comme le prouvent ses 218 lignes Hendon Mob collectées en plus de dix ans sur le circuit. "Et encore, il doit en manquer un paquet !" Résident Namurois depuis quelques, il ne jouait jusque-là plus que là-bas. "Avec le Belgian Poker Challenge, on a de très beaux tournois toutes les semaines." Pour s'en rendre compte, il suffit de regarder le tout récent Main Event à 1 100 €, qui a sacré le runner-up du Winamax Poker Tour Omar Lakhdari, pour 206 000 €. Un brin fatigué, Jérôme n'a désormais plus qu'un seul objectif : passer au Day 2 pour pouvoir tranquillement aller se coucher. Les folles nuits au Theatro appartiennent au passé. Ou du moins, elles attendront. Plus les jours passent, et plus ce SISMIX ressemble à l'édition de la maturité.

Papineau, pas simple flic

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Papineau
Mathieu Papineau, alias Wappap, monte ses jetons. Sa dernière victime, Biba, à droite de la photo, quittera la table quelques instants plus tard.

Perfant régulièrement au royaume chérifien (déjà 3 places payées au Maroc cette année, dont une victoire sur un side lors du dernier MPO en mars), Mathieu Papineau n'a pas tardé à installer son jeu à la table et à imprimer son rythme. Très actif à une table pourtant pas simple (mais y en a-t-il encore à ce niveau de la compétition ?), Wappap a réussi un premier double-up. Sa dernière victime s'appelle Biba, la joueuse Grenobloise, pilier de son club de poker. UTG, Biba envoie ses 12 dernières BB et se voit payée par Wappap de big blind. AQ chez monsieur, A9 chez madame, et une quinte plus tard, la messe était dite : l'Iséroise quitte la table, visiblement un peu déçue et agacée. Par son move ? Par son manque de réussite ? Nous n'en saurons pas plus et les joueurs sont déjà concentrés sur la main suivante.

Au bouton, Mathieu relance 24 000 (5 BB) sur la BB de Juaniitoooo, qui 3bet pour 90 000. Les deux joueurs ont les plus gros tapis de la table (600 000 et 750 000), le coup peut faire de gros dégâts et créer un monstre alors que la bulle se profile à vitesse grand V. Sur le flop A99, Juaniitoooo bet un petit 36 000. Payé. Idem sur la turn 3 pour 50 000. Et la river Q génère un troisième barrel pour 150 000 que Papineau ne tarde pas à payer, et les joueurs retournent la même main, avec As-Roi pour un partage.

Lucien Jouanneau, assis à la table à la droite de Papineau, nous livre ses impressions : "Pour le moment ils ne sont pas trop frottés mais ça pourrait vite partir. La table est bien active" analyse le grinder online, résident maltais en colocation notamment avec Paul Amsellem.

La main suivante, suite à une nouvelle ouverture de Papineau, c'est justement Lucien qui lui fait face. Tombé à 20 000 il n'y a même pas une heure, il est bien remonté mais doit abandonner le coup suite à une nouvelle agression de Wappap, qui décidément ne relâche pas son étreinte.

C'est la troisième tentative (et la dernière) de Lucien sur ce Main Event (un buy-in par jour) et pour sa première visite à Marrakech, il aura à coeur de faire un résultat, lui qui était reparti bredouille de son premier festival Winamax à Bratislava en automne dernier.

Quant à Papineau, pas simple flic, il ne se contente pas de contrôler les papiers, il crée du jeu et met une grosse pression à sa table.

Quel Vié !

Main Event 5 500 dirhams (Day 1C)

Maxence Vié

"Je n'ai jamais vu ça." "Je ne comprends pas." "C'est aberrant." "Je ne fais rien." Maxence Vié est sous le choc. Et ses voisins de table avec lui. En une heure, son Main Event vient de prendre une tournure inattendue... pour le mieux. Arrivé à sa nouvelle table, la n°2, avec 100 000 jetons, il en compte désormais 860 000, endossant en bonus le dossard de probable chipleader, à une douzaine de places de l'argent. Ce, alors qu'il aurait tout aussi bien pu disparaître du tournoi 45 minutes plus tôt. "J'ai gagné un énorme flip à 600 000 avec une paire de Dames contre As-Roi suité, se met-il à raconter. Un short stack fait tapis avec paire de 10 pour 15 blindes, et mon autre adversaire refait immédiatement tapis par-dessus. Sur le moment, je ne sais pas trop quoi faire. Avec les Valets, je fold, et je me dis qu'avec une main plus forte que la mienne il aurait juste payé. Donc je me convaincs qu'il peut avoir moins bien, et ça passe."

C'est peu après ce coup décisif que nous arrivons à sa table, intrigué par un tapis déjà conséquent, nettement supérieur à la moyenne. Nous ne nous attendions pas à un tel spectacle. Tout démarre par une ouverture à 12 000 (nous jouons aux blindes 3 000 / 6 000) UTG+1 de notre collègue Guignol, défendue par Maxence. L'ancien membre du Team Winamax opte pour un tout petit c-bet à une blinde sur le flop monocolore Q92. La doublette du 9 turn est checkée par les deux hommes, qui découvrent un K river. Maxence demande alors le reste du tapis d'Aurélien, soit environ 70 000. La décision semble épineuse pour la tête à penser de notre offre poker, qui finit par payer avec AK, pour se voir montrer T9. "Il est pas mal ce run !, lâche-t-il en se levant de sa chaise. Ça ressemblait bien à ça pourtant, mais c'était trop dur de passer."

À peine le temps de souffler que la main suivante démarre. Open premier de parole d'Ugo Taurines, tapis deux crans plus loin du joueur au siège 3, à qui il reste exactement 104 500 jetons, payé par Maxence. Ce sera un nouveau lancer de pièce, avec KQ chez notre héros, contre une paire de 10 pour son adversaire. Il ne pouvait pas tourner plus court. Deux Rois débarquent sur le flop, suivis d'un troisième au turn. Désormais en possession d'un tapis et d'une confiance pareils, on peut imaginer qu'il va maintenant appliquer une pression constante à l'approche de la bulle, pour tenter d'aspirer petit à petit les jetons à lui. Il a l'air facile ce jeu.

Fébrile final

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT DU DAY 1C Main Event 5 500 dirhams (Fin du Day 1C)

Day 1C
Au SISMIX, le plus protéiforme des tournois de poker, les bulles se suivent et ne ressemblent pas. Celle du Day 1A fut torchée en quelques instants par deux frappadingues prêts à en découdre avec des mains poubelles. Sur le Day 1B, les débats se sont éternisés, mais dans une atmosphère posée et studieuse. La fin du Day 1C fut, elle aussi, très longue à se dessiner - l'horloge affichait 1h34 quand la délivrance est arrivée... mais dans un contexte on ne peut plus différent. L'ambiance était électrique, certes, mais le courant qui traversait les 107 derniers joueurs était infusé d'une nervosité teintée de lassitude.

« Bon sang, mais quand est-ce ce qu'il va se terminer, ce putain de Day 1 ? Je suis coincé dedans depuis trois jours ! »

Voilà en substance le message que l’on pouvait lire sur les visages de tous ces forcenés du re-entry, les Benjamin Hamman, les Paul Amsellem, les Mohamed Hossam, et autres Nicolas Vayssieres. Tous ceux – on les compte par dizaines - qui ont enchaîné les tentatives jeudi, vendredi puis samedi, s’efforçant de garder le sourire à chaque nouveau passage au guichet des inscriptions. Sauf que ledit guichet était maintenant définitivement clos. Tous ces efforts allaient-ils se réveler vains ?

Double Up Bulle Mehdi Chaoui
À chaque nouvelle main distribuée, on sentait l’impatience grandir un peu plus. « Pourquoi est-ce qu’on attend, en fait ? » On attend que les autres tables en terminent aussi, comme depuis le début du main par main. Tout ça pour qu’à chaque showdown, les jeux soient presque déjà faits. Une paire de Rois qui double sans trop trembler contre deux 5. As-Valet qui reste en tête face à Valet-4. Deux Rois (encore) trouvés en bataille de blindes avec moins de 3 BB pour doubler contre le Q6 de Mehdi Chaoui. Une top paire avec Roi-9 qui évite l’accident contre une gutshot. Chaque double up n’était qu’une formalité, apportant son lot de déçus, à commencer par un Mohamed Henni à la vanne facile contre les short stacks.

Bulle Benjamin Hammann

Certains se servent de leurs gros stacks pour mettre la pression, en bluffant d’autres qui doivent se résoudre à conserver leurs précieux derniers jetons. N’est-ce pas Benjamin Hammann ?

Rémy Bulle
Il faut alors attendre la huitième main pour que Rémy "TroisBoudix" Cougnenc (photo), un fidèle de nos festivals live, se retrouvent à tapis blind, ou plutôt ante, puisqu'il ne lui restait plus que 9 500, sur 5 000 / 10 000 / 10 000. Il découvre ses cartes en même temps qu'il les retourne pour le reste des curieux pressés autour de la table : KQ. Pas mal ! Mais il doit tout de même améliorer face au A3 de Basile Leleu. Malheureusement pour lui, heureusement pour les 106 autres, le Sudiste ne trouve pas son bonheur le long d'un board 8639J.

Mathieu Papineau #2

Beau boulot, les gars !

Bulle Estelle Cohuet
Sous le solarium télévisé, la Top Shark Estelle Cohuet aussi a réussi l'épreuve du tapis envoyé au milieu à la bulle.

Papineau tout en haut

Mathieu Papineau
La troisième tentative aura été la bonne pour Mathieu Papineau, le grinder Français également doué en live. Chipleader du Main Event à l'issue des quatre jours 1, à l'issue d'une journée qui lui aura réussi, 'Wappap' bag 1 202 500 jetons précisément. Il dépasse ainsi Jérémy Palvini, qualifié hier en jour 1B et qui dominait le classement en jetons.

Le résident marrakchi (il habite à un jet de babouche du casino Es Saadi) aura vécu une séquence difficile, lorsque sur une table à trois joueurs, il aura vu son stack passer de 200 000 à 50 000. Proche du tilt, fatigué nerveusement par le rythme, celui qui apprécie le jeu small-ball réussira finalement à remonter un stack décent à 130 000. Et à dérouler à partir de là.

"Je fais une rencontre qui me fait du bien aux jetons et du bien au moral", nous raconte-t-il tout en rangeant ses jetons à la fin de la journée. "J'ai deux As au bouton et le coup se joue contre un joueur que je connais bien, pour le jouer parfois en cash-game au casino Es Saadi. Je pense qu'on cherchait un peu à s'éviter, mais on s'est attrapé sur ce coup. Avec deux cœurs au flop et un valet turn, je lui prends le max avec mes As contre son As-Valet de cœur."

Juani
Après un changement de table, le voilà qui retrouve Juaniitoooo (photo), disposant lui aussi d'un gros stack. Et les deux joueurs, très actifs à leur table, n'auront pas de rencontre mortelle, sans pour autant avoir fui la confrontation. Car ils se sont pas mal frottés tout au long de la soirée mais ont surtout fait du dégât parmi leurs adversaires. Juaniitooo bag 852 000 et finit également dans le haut du classement, pas mécontent de son jeu et de son mental. A leur table, Lucien Jouanneau aura évité l'élimination et reviendra demain au jour 2... avec 13 000 jetons, soit deux blinds. Il aura tenu face à la pression mise sur les petits tapis au moment de la bulle. Son pote et coloc à Malte Paul Amsellem, à la même table également, partira avec un matelas plus confortable (206 000).

Mais les deux amis seront ensemble pour disputer la suite de ce Main Event. Comme Papineau qui retrouvera dimanche au Day 2 un paquet d'amis, parmi lesquels Raphaël Bisri, Maxime Parys, Sylvain Sisterna, Julien Biers ou encore Loïc Blarèze, tous en course. La qualif des deux derniers fait particulièrement plaisir à Papineau : "Ce sont les pionniers, les premiers grinders français à s'être installés à Marrakech. On leur a emboîté le pas. Ça va être un grand plaisir demain de jouer à domicile et entouré d'amis." philosophe Mathieu.

"Je joue beaucoup en ligne mais j'ai mon circuit live, le circuit de niche, qui me mène de Tanger à Agadir, et parfois jusqu'à Dakar." conclut-il, avant de quitter la salle de tournoi et de remercier l'ensemble du personnel encore présent.

Tout à l'heure, à midi, il retrouvera pour le Day 2 un autre costaud de la fin de la journée, Maxence Vié, qui a emballé 1 041 000 jetons grâce à un incroyable rush. Et surtout soyez à l'heure, parce que les jetons vont voler très vite !

Le Top 10

MEhdi

Nom Prenom Jetons
PAPINEAU Mathieu 1 202 500
VIÉ Maxence 1 041 500
HAHO Said 906 500
DARCOURT Guillaume 904 000
SALAUN Jean 852 000
CHAOUI Mehdi 736 000 (photo)
ROUSSEAU Jerome 685 000
ALEM Noah 645 000
TAN Hartono 637 000
PLOYET Vincent 627 000
DOS SANTOS Andre 618 000

Chip-count complet du Day 1C

Le million mon Vié !

Jetons
L'autre millionnaire de ce Day 1C, nous vous l'avons présenté juste avant que démarre la période pré-bulle, il s'agit de Maxence Vié, qui a empaqueté 1 041 500 jetons. Vous connaissez désormais son run, mais pas encore son profil. Nous avons ici affaire à un jeune professionnel, joueur "depuis 4-5 ans, sérieusement depuis 2-3 ans." Depuis Madrid l'an dernier, il n'a raté aucun de nos festivals. "À Madrid, je termine even en terminant runner-up du Sprint le dernier soir. C'était mon premier live, j'étais trop content. Surtout que j'avais un ABI online de 15 € à l'époque, contre 30 € maintenant. Bratislava c'était fou, je fais trois finales en 14 tournois [Magnum, Wanted et Sprint, NDLR] et je prends +5K nets. Par contre Paris, c'était plus compliqué, j'ai quasi tout blank." Et sur nos tables virtuelles, ce n'est pas mal non plus. "J'ai terminé deuxième du premier Sunday Surprise des Series d'avril 2022 pour 13 000 €. Et sur celles de janvier je fais quatre TFs et une bulle TF d'un tournoi 4-max. Je ne gagne jamais quoi, mais ça me va."

À lui de rectifier ça sur ce Main Event, même si la route est encore longue. Avant de se projeter, Maxime reste "très content de comment [il a] joué. Il y a un dernier coup bizarroïde vers la fin contre Mehdi Chaoui sur lequel je fais sans doute une erreur, mais dans l'ensemble, c'est dingue." Un million de jetons en une bullet, il y a effectivement de quoi être satisfait. Et dire que le séjour à Marrakech ne fait que commencer. "Je suis venu avec ma copine, on reste jusqu'à la fin de la semaine prochaine. On va bien arriver le temps de profiter. Mais à partir de maintenant, c'est un nouveau tournoi qui commence," conclut-il, se recentrant immédiatement vers les choses sérieuses.

Huit, ça suffit !

Estelle
Le Team Winamax s'était-il économisé sur ce SISMIX ? Après les excellentes prestations de Pierre Calamusa et Davidi Kitai sur le Day 1A (3e et 4e parmi les 71 payés), c'est plutôt autour de la piscine et/ou au Theatro que nos pros ont brillé le lendemain, scorant un chou blanc complet lors du Day 1B. Une carence rattrapée ce soir, avec un sextet gagnant à la composition inédite, mélangeant des vétérans de l'équipe avec des nouveaux venus : Mehdi Chaoui dans le Top 10 (736 000), Gaëlle Bauman (339 000), Bruno Lopes (327 000), Estelle Cohuet (253 000 - photo), Romain Lewis (148 500), et enfin Leo Margets (67 500). Soit un total de 8 porteurs de logo qualifiés pour le Day 2 ! Ne manquent à l'appel qu'Alexane Najchaus, Mustapha Kanit et Maxime Manzone... mais on les recroisera tout de même avant la fin du festival, probablement au départ du High Roller.
Nicolas Vayssieres
Les joueurs du Team Winamax ne sont pas les seules célébrités poker ayant brillé sur l'avant-dernier Day 1. Il y a les habitués de nos évènements, dont la présence au Day 2 ne provoquera aucun étonnement (Juaniitooo, Nicolas "Chevre.Miel" Vayssieres (photo), Paul Amsellem, Ugo Taurines), mais aussi quelques (bonnes) surprises, telle l'ex Team Pro Aurélie Réard (91 000) ou Guillaume Darcourt (presque au sommet avec 904 000). Véritable légende du poker agressif à la française (quel autre nom peut se targuer d'avoir engendré un verbe poker, "darcouriser" ?), l'expatrié marrakchi disputait ce qui nous semble être son premier festival Winamax depuis... 2014, année de la première édition du SISMIX. Au chapitre des rencontres du jour, l'entraîneur de ski slalom Jean-Jacques Pascuale sera au Day 2 avec 188 000, de même que l'abonné aux festivals marrakchi Jérôme Rousseau, qui l'entamera avec un stack conséquent : 685 000.
Guillaume Darcourt

Après plusieurs tentatives lors des jours précédents, ça passe enfin pour Guillaume Darcourt. Pour son premier Main Event Winamax, le vainqueur du MPO Deepstack à 5 000 dirhams ici-même il y a deux mois, s'invite au Day 2 dans le haut du classement avec 904 000 jetons.

Momo Henni
Mission accomplie aussi pour notre WIP trublion Momo Henni, après avoir notamment survécu à un coup à tapis payé avec un Valet-10 qui fait full pour battre As-10. "Après Dublin et Paris, ça fait trois places payées en cinq Main Events. Elle est belle cette stat, non ?"
Davidi Kitai
Qualifié dès le Day 1A, Davidi Kitai a profité de sa journée de pause pour réviser sa stratégie au bar de l'hôtel. On n'est jamais mieux servi que par soi-même !