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Winamax SISMIX 2016 - 1A

Les cancres du Day 1A

Alors que quatre niveaux sont derrière nous, 28 joueurs ont été priés de quitter la salle. A vrai dire, il n'y a pas un gorille qui est venu les prendre par l'épaule pour les escorter à la sortie. Les joueurs sont généralement assez sages pour partir d'eux-même lorsqu'ils sont éliminés. Ce serait un beau bazar sinon. "Monsieur, il faut partir." "Non, j'ai payé, je ne bougerai pas." Bref. Parmi les sortants, 44% ont décidé de revenir immédiatement, profitant de l'option re-entry. On vous rappelle le principe : chaque jour, il est possible de ré-intégrer le tournoi en cas d'élimination précoce, ce qui vous donne donc la possibilité de jouer jusqu'à six fois ! A vous de voir si vous voulez sortir les 3000 euros qui vont avec, hein. Parmi les éliminés, on compte notamment Olivier Zajac qui a perdu ses 5000 derniers jetons avec As-Roi contre une paire de cinq à tapis avant le flop. Quelques autres noms d'éliminés pêle-mêle : Louis Linard (photo), Guillaume Darcourt, Mickael Delcambre, Pierre Teillac, Fabrice Bigot, Steven Prouteau, Pierre Hakem, Adrien Martin. Certains sont déjà à la piscine, d'autres à la caisse afin de revenir au plus vite dans la partie.

Tableau de bord du Day 1A 120 joueurs restants (sur 148 entrants) Blindes 200/400 ante 50 Tapis moyen : 24 873

C’est l’histoire d’un Belge…

Eliminé du High-Roller, Davidi Kitai est en pleine réflexion. "Je joue le Main Event maintenant ou pas ?" me demande-t-il. Je réponds par l'affirmative, lui précisant que s'il passe ce Day 1A, il pourra pleinement profiter de la piscine durant les deux jours qui viennent. "Mais le problème" poursuit-il, "c'est que dans les tournois re-entry c'est souvent ma dernière cartouche qui est gagnante." Après s'être dit qu'attendre le Day 1C, 19 heures, pour s'inscrire n'était peut-être pas la meilleure idée, Davidi a décidé d'intégrer le tournoi. La suite est en trois mains.

Main #1 : Davidi Kitai passe.
Main #2 : Davidi décide de mettre son tapis de cinquante blindes au milieu avec une paire de dames. En face, Jokin trouve une paire d’as et laisse le Belge avec… un ante !
Main #3 : Romain Lewis relance à 2 500 (huit blindes !) histoire d’être le seul à récupérer le bounty sur la tête de notre pro (une bouteille au Theatr0) et parvient à l’achever.

Hop, terminé bonsoir ! Le Génie a évidemment craqué une deuxième cartouche et est désormais assis à gauche de Moundir. Aura-t-il besoin des six pour monter un gros tapis ?

Le late reg de Davidi Kitai

Un gladiateur hors de l’arène

Il avait fait sensation au dernier Winamax Poker Open de Dublin en atteignant la seixième place d'un tournoi qu'il avait disputé intégralement vêtu d'une seyante toge pourpre, et muni d'un bouclier qu'il levait à chaque coup à tapis. Point de déguisement aujourd'hui à Marrakech pour Micaël Busto et point de deep run non plus, puisque celui que les fervents auditeurs de la radio Club Poker connaissent mieux sous le pseudo de shishi vient tout juste de rendre les armes.

Tout débute par une ouverture à 700 d'un certain Manu Martin au bouton. "Jusque là il avait limp toutes ses premium," explique Micaël après coup, qui décide alors de placer un 3-bet à 1 700 depuis sa grosse blinde, se laissant 7 700 jetons derrière lui. Il enchaîne sur le flop 49Q avec une nouvelle mise à 1 800, auquel Manu lui répond du tac au tac avec un click back à 3 600. "Les deux fois où il avait fait ce move, il avait air total," poursuit shishi, qui paie donc sans trop hésiter. Il ne réfléchit pas longtemps non plus sur la Q au turn pour pousser son maigre tapis restant, à la suite d'une salve à 3 500 de son adversaire. Malheureusement pour lui, la lecture de notre ami Busto n'était pas optimale, puisqu'il est déjà drawing dead au moment où les cartes sont retournées : 45 pour lui contre QT chez Martin. La sentence est donc irrévocable.

Option re-entry donc ? "Non, je dois aller faire la radio dans pas longtemps donc si je deep run aujourd'hui, c'est chiant." Un sens des priorités qui l'honore.

Anas du Maroc

Incontournable du circuit marocain, Anas Tadini a fait du casino Es Saadi sa deuxième maison. "Il joue la grosse table" me précise mon confrère de Club Poker Steven, grand spécialiste du pays. A quelles limites donc ? "Ici, on ne donne pas de chiffres" poursuit-il. "La grosse table, c'est la grosse table". Un mystère qui colle bien au personnage énigmatique d'Anas, tendre grande gueule qui multiplie les résultats sur ses terres. Avec 492 236 dollars de gains accumulés, il est le quatrième marocain à avoir gagné le plus d'argent en tournoi dans l'histoire du poker. Son début de partie est pour l'heure quelque peu poussif : il possède un tapis de 15 000 jetons.

Make some noise !

La pool party est lancée ! Si vous n'avez jamais entendu ce terme, c'est assez simple : il faut une piscine, de la musique et des gens prêts à s'amuser. Aux platines en ce mercredi après-midi : Mymy, qui, en plus d'avoir fait la programmation en compagnie de DJ James, y va de son petit set aux sonorités hip hop pour enflammer le Es Saadi. C'est bien simple : le casino est à plus de 400 mètres et on y sent les basses vibrer. Comme ça se regarde plus que ça se raconte, je vous laisse découvrir la fête en photos.

Vous n'avez pas fini de les voir : nos danseuses préférées sont de retour !

Mymy arrive aux platines

Classique au bord de la piscine : le magnum de rosé !

Détente pour Aurélie Quelain et Pierre Calamusa

Santé Sharkl0 !

Alors, vous venez ?

Prenez garde à la jeune garde

Si l'EPT Grand Final de Monte-Carlo a récemment permis de prouver que la scène pokeristique française se porte déjà à merveille, il y a également de quoi être optimiste pour les années à venir. Plusieurs jeunes pousses continuent ainsi de pointer le bout de leur nez, multipliant les résultats sur les tables de tournois online comme lors des différentes étapes du circuit.

Parmi ceux-là, Arthur Conan (photo) est un modèle de précocité. Quatrième du FPS de Lille l'été dernier pour 45 600 euros, quelques semaines seulement après avoir fêté ses 18 ans, il est désormais parfaitement intégré à la communauté francophone, et sillonne les festivals de poker d'Europe là où d'autres enchaînent les cours en amphi et les devoirs maison. Juste derrière lui, Arnaud Enselme, autre jeune tête connue des tournois live Winamax, pourra jouer au choc des générations avec l'expérimenté Guillaume Darcourt, assis juste à sa gauche. Alors que six niveaux viennent de s'écouler sur ce Day 1A, les deux hommes ne sont cela dit pas franchement à la fête, Arthur se maintenant toujours au niveau du tapis de départ tandis qu'Arnaud navigue légèrement en dessous de la moyenne (34 000).

Pour voir un peu d'action, il faut plutôt se diriger vers la table de la véritable étoile montante du poker français, Romain Lewis. En possession d'un peu plus de 80 000 jetons, le vainqueur de la dernière édition de La Maison du Bluff profite à plein de l'arrivée à sa droite d'un joueur parfaitement débutant. Qualifié en participant à un jeu concours sur Fun Radio, David Ait Ahmane semble à peine familier avec les règles de base de notre jeu, jouant chaque coup grâce à l'aide bienveillante de la croupière et de ses voisins de table. Une vision que l'on a plus souvent l'habitude de voir lors des différentes étapes du Winamax Poker Tour, mais qui n'en reste pas touchante. Gageons que ce premier avant-goût du poker live lui donnera envie de retenter l'expérience.

À la recherche du bonheur

C'est un Day 1A compliqué que vit jusqu'à maintenant Matthieu Rodriguez. "Depuis la première pause de la journée, je suis complètement card dead, m'explique-t-il. Je ne touche aucun board et globalement, je n'ai pas beaucoup de spots." Conséquence directe de ce désert de cartes, il n'a jamais réussi à dépasser les 25 000 jetons, et pointe même actuellement en dessous du tapis moyen. Terreur des tables online de Winamax, Matthieu était apparu sur nos radars lors du dernier EPT Malte, pour lequel il avait décroché un package. Pour ce SISMIX 2016, il a remis le couvert, s'offrant un troisième voyage à Marrakech en autant d'édition. "J'avais fait Day 2 l'an dernier mais je n'ai pas encore fait ITM." L'objectif pour cette semaine est donc clair... à condition de tout d'abord franchir ce Day 1.

Sa tâche s'est cependant compliqué récemment avec l'arrivée à sa table d'un habitué de nos tournois live et du casino de Gujan, le Bordelais Saber Harrazi. Un jeune homme en pleine bourre qui s'est offert il y a quelques semaines deux Side Events lors de l'EPT Grand Final de Monte-Carlo. À surveiller de près.

High-Roller : 24 joueurs dans l’argent

Dans un coin de la salle, quatre tables s'agitent. Ce sont les joueurs du High-Roller (prix d'entrée : 1 375 €) qui discutent. Alors qu'ils sont 24 pour 23 joueurs payés, ils cherchent un deal pour accorder un prix à celui qui terminera 24ème. Et ils se mettent rapidement d'accord en prélevant un peu d'argent à la première place afin d'octroyer un prix d'environ 2 500 euros au prochain sortant. C'est Mohamed Lad qui sera éliminé quelques minutes plus tard, laissant 23 joueurs dans la course au titre. Parmi eux, les deux joueurs du Team Winamax Sylvain Loosli et l'intenable Guillaume Diaz ! Le chipcount complet.

Table 48 Norbert Levigne 150 000 Kamal Sefrioui 300 000 Belkacem Osmani 250 000 Fabrice Soulier 220 000 Rachid Rami 400 000 Mounim Kaddouri 100 000

Table 50
Tsunamy 600 000
Daniel 250 000
Sylvain Loosli 200 000
Stéphan Gérin 600 000
Eric Lescot 100 000
André Mabille 215 000

Table 53
Luigi Macaluso 300 000
Olivier Bensamoun 200 000
Grégory Cometto 350 000
Romero Davila 200 000
Guillaume Diaz 500 000
Fernandez 160 000

Table 55
Lamzariki Hassan 200 000
Jon Garde 300 000
Abdelhadi Kondah 350 000
Ouassini Mansouri 100 000
Sonny Franco 220 000

Tableau de bord
23 joueurs restants (sur 163 entrants)
Blindes 3000/6000 ante 1000
Tapis moyen : 283 000
Prix assuré : 27 000 MAD (2486 €)
Prix pour le vainqueur : 490 000 MAD (45 000€)

Un tenant tout feu, tout flamme

"Je préviens tout le monde, je vais faire du grand n'importe quoi." Sortie de la bouche de Jérôme Sgorrano, voilà une phrase à ne certainement pas prendre à la légère. Visiblement un tantinet en tilt après avoir fait la véritable bulle du Highroller quelques minutes plus tôt (25e place), le tenant du titre a fait une entrée on ne peut plus remarquée à sa table, racontant à qui voulait l'entrendre comment Fabrice Soulier l'a éjecté du tournoi avec K5. "J'ai une paire de 7, il me dit 'Je vais faire Roi de carreau au flop,' il trouve son Roi de carreau et flop et touche en plus une couleur backdoor," rembobine le Belge. "Je sens que cette nouvelle arrivée va mettre du rythme," lance son nouveau voisin de droite dans un sourire. "Ca ne va peut-être pas mettre du rythme longtemps," lui répond dans la seconde cet habitué du Casino de Marrakech, résidant depuis peu du côté de Tanger. La défense de son titre s'annonce épique.

L’émission télévisée préférée de Michel

C'est arrivé à la table de Michel Abécassis.

Michel : - Harper, donne-nous des séries télévisées pour les vieux !
Harper : - Disons Des chiffres et des lettres.
Michel : - Ouais, pas mal… T'en as d'autres ? On sèche avec Guillaume [Darcourt, ndlr].
Harper : - Inspecteur Barnaby !
Guillaume : - C'est quoi ça ?
Harper : - Bon alors Louis la Brocante.
Michel : - Ca n'existe plus ça !
Guillaume : - Bien sûr que si !
Harper : - Sinon pour les vieux insomniaques, y'a Vol de nuit.
Michel : - Tiens Harper, je te paye un verre si tu trouves mon émission télévisée préférée. Tu as trois essais.
Harper : - Hum, le documentaire de Bernard de la Villardière ?

[Michel se prend la tête à deux mains]

Guillaume : - Enquêtes exclusives ? Mais non, il vaut mieux que ça !
Michel : - Un indice… Vous ne connaissez peut-être pas.
Harper : - Super !
Michel : - Ce n'est pas seulement diffusé en France.
Guillaume : - C'est un talk show ?
Michel : - Non.
Guillaume : - Un divertissement ?
Michel : - Oui.
Guillaume : C'est Français ?
Michel : - Non.
Harper : - Pawn Stars !
Michel : - Oui !

Vous connaissez ? Une émission régulièrement diffusée sur D17 mettant en scène des pawnbrokers, ces personnes prêtes à acheter toutes sortes d'objets vous appartenant en contrepartie d'argent. Avec forcément de la négociation et du vice, le tout à Las Vegas. Tout ce que Michel adore observer ! Allez, à moi le verre alors que Michel a un tapis de 85 000 jetons.

As-2, ça gagne

Vous voulez du suspense, de la tension et des retournements de situation en pagaille ? Plongée en immersion à la table de Florian Decamps. Je débarque derrière l'épaule du Top Shark alors que les cartes sont déjà retournées après ce qui ressemble fort à un coup à tapis préflop. AsAs chez le Top Shark contre As2 chez son voisin de gauche, un certain Mathieu, au tapis inférieur à 10 000 jetons. Le flop 443 est prometteur pour ce dernier avant que le turn 4 n'offre sur un plateau un full au rookie du Team Winamax. Une seule carte peut alors sauver la peau de Mathieu, un 5 qui trouve miraculeusement son chemin jusqu'à la rivière. "Je n'ai pas le droit à un Bad Beat Jackpot pour ça ?" me lance Florian avant de déchanter : seul perdre un coup avec un carré (ou mieux) permet de décrocher son ticket pour la prochaine édition du festival. Auteur d'une quinte flush à l'aide de ses deux cartes privatives, Mathieu a en revanche le droite à une bouteille de champagne au TheatrO... qui lui échappe finalement, faute d'arborer sur lui un logo Winamax.

Il se console néanmoins immédiatement sur la main suivante. Plaçant un jeton bleu de 5 000 au milieu à la place d'un jeton orange de 500 depuis le bouton, il réussit un joli missclick des familles et voit le joueur en grosse blinde lui revenir dessus pour tout son tapis. Mathieu se résoud finalement à payer avec... As2. Faisant face à AsJ, il voit une seconde fois le board lui sourire grâce à l'arrivée d'un 2 dès le flop. La belle histoire est en marche.

Tarifs des jf de l’est? C’est pour un ami

Le before foot

Pour les footballeurs, c'est déjà les vacances ! Et quand ils se retrouvent autour d'une table à Marrakech, ce n'est pas pour parler de leur future préparation estivale mais bien pour discuter poker ! Le Girondin Cédric Carrasso, le Lillois Renato Civelli et l'ancien monégasque Camel Meriem sont de la partie, entourés du journaliste de RMC Daniel Riolo et de sa compagne, la réalisatrice Géraldine Maillet. Tous se tournent vers Sylvain Loosli et Stéphane Matheu pour leur demander des nouvelles du Team, avoir un avis sur une main, savoir qui est bien placé dans le tournoi... Pour un fan de foot comme moi, je vous avoue que c'est marrant de voir la situation se retourner : ils sont fans de cartes et avides d'informations comme on peut l'être quand il s'agit de suivre une compétition de ballon rond ! Et ils ne vont pas tarder à eux-même toucher les cartes : Cédric sera au départ du Pot-Limit Omaha ce soir tandis que Renato et Camel attendent impatiemment le Main Event demain. Pour Daniel Riolo, ce sera le Totem après avoir participé au Radio Show réunissant les trois plus grandes radios de poker de France jeudi soir !

Pour eux, la journée est finie

Chute massive dans le peloton de ce Day 1A. Sur les 179 inscriptions recensées aujourd'hui au Casino de Marrakech, chiffre tout ce qu'il y a de plus officiel et définitif par ailleurs en légère baisse par rapport à l'an passé (192), seuls 66 joueurs sont encore en lice. Une légende urbaine, désormais tenace en salle de presse, voudrait même que chaque regard porté vers l'horloge du tournoi à notre gauche réduise encore un peu plus le nombre de survivants.

Parmi ceux qui ne seront pas à l'affiche du traditionnel chipcount de fin de journée, on retrouve notamment Davidi Kitai et Louis Linard, qui ont donc épuisé leurs deux premières cartouches du festival (merci à ceux qui suivent dans le fond), mais aussi Moundir Zoughari, Gilbert Diaz, Saber Harrazi, Brian Benhamou (photo), Pierre Merlin ou encore Arnaud Enselme. Pour les autres le combat continu, et on imagine que la plupart préfèreraient s'éviter de revenir jeudi et vendredi dans la salle de tournoi pour pouvoir profiter au moins pendant deux jours de tout ce que ce SISMIX 2016 a à offrir.

Tableau de bord 66 joueurs restants sur 179 Tapis moyen : 54 242 Blindes : 400/800, ante 100

Le mec qui a le plus de jetons

Ils sont chauds, chauds, chauds, nos amis du Main Event. Après neuf niveaux, on dénombre plus de 65% d'éliminations ! Un rythme efréné dû au format 6-max qui a tendance à un peu trop dévergonder les joueurs à l'heure de partir à tapis. Il y en a un qui en a plus profité que les autres : Cheng-Wei Yin, déjà auteur d'une table finale durant le tournoi inaugural du SISMIX. Impressionnant de régularité depuis deux ans sur le circuit, le Belge (encore eux !) a réalisé deux finales sur le circuit WPT National Series : à Paris (6ème) et à Bruxelles (2ème). Il est actuellement assis derrière un tapis de 220 000 jetons, soit 220 blindes ! Il n'est pas le seul à avoir multiplié son tapis par plus de dix : Sofiane Belaid possède 200 000 jetons.

super :slight_smile:

Kinshumacher

"T'étais pas bien dans les premiers niveaux non ?" "Oui, mais c'est le poker ça va vite. Tu ch***** quelques coups et ça repars." De bien sages paroles signées Kinshu, expert dans notre jeu favori s'il en est, après moults années passées autour des tables à signer de sa main des coverages riches en bons mots et autres calembours. Tombé en dessous des 10 000 en début de journée, voilà désormais celui qui s'est reconverti en community manager de génie pour Winamax Sport pointe maintenant aux alentours des 65 000. "Et encore j'ai un peu spew, j'étais monté à 75 000." Mais que s'est-il donc bien passé ? "J'ai touché un carré direct en arrivant à ma nouvelle table pour 8 000, j'ai sorti un short stack pour 12 000 (As-10 contre As-3, ça tient) et j'ai gagné un gros pot 4-way en faisant top paire avec As-Dame." En clair que du bon.

À la table d'à côté, son collègue Aurélien Guiglini s'en sort même encore mieux avec un tapis de 95 000. Un mot Guignol ? "Ils m'ont envoyé Michou à côté," me lance-t-il avec son flegme habituel à la table, en jetant un oeil à un Michel Abécassis en pleine séance de massage à sa gauche.

La grande bouffe

Le niveau 10 de ce Day 1A vient de s'achever, signe qu'il est l'heure pour les 52 joueurs encore en lice de quitter la salle de tournoi pendant 90 minutes pour aller se restaurer. Je m'en vais faire de même, avant de rejoindre le désormais incontournable Blind Test préparé de main de maître par MC Rond, en collaboration avec DJ James. Je m'en voudrais cependant de vous quitter sans vous offrir votre dose de chipcount que voici. Régalez-vous :

Cheng-Wei Yin 275 000 Arthur Conan 150 000 Romain Lewis 110 000 Julien 'Kinshu' Bochereau 105 000 Aurélien Guiglini 95 000 Corentin Ropert 95 000 (photo) Jérôme Sgorrano 80 000 Michel Abécassis 72 000 Kool Shen 50 000 Florian Decamps 35 000 Maxime Chilaud 30 000

Tableau de bord 52 joueurs restants sur 179 entrées Tapis moyen : 68 846 Blindes à la reprise : 600/1 200, ante 200

Tout pour la bouteille !

Avec une moyenne de cinquante blindes, les guerres de sur-relances avant le flop commencent à être fréquentes. Et, avides de batailles que nous sommes, je dois vous avouer avoir une petite attirance pour ces moments d'action alors qu'aucune carte commune n'a encore été délivrée. Cette espèce de tension où on peut entendre les joueurs réfléchir à base de tu-me-prends-pour-un-pigeon avant de se dire allez-tu-as-trente-blindes-fais-pas-le-c**. Sur la table réunissant Aurélien Guiglini et Michel Abécassis, cette phase a commencé par une relance de Said El Yousfi au cut-off à 3 200. Au bouton, Aurélien décide de 3-bet à 8 000. Mais Michel n'en reste pas là ! En petite blinde, il 4-bet à 19 800. J'imagine les deux loustics - qui se connaissent par coeur, ils passent des heures à jouer ensemble à divers jeux - partir dans une bataille épique mais Said vient les refroidir en envoyant son tapis. "Je vais peut-être gagner la bouteille !" dit-il en poussant ses jetons, référence au bounty mis sur la tête du joueur du Team Winamax. Mais la suite est rapide : passe - passe. Voilà Michel chutant à 50 000 alors que Said s'envole à 145 000.

« Le pire call de la planète poker »

C’est en ces termes, et alors qu’il est en pleine réflexion sur la rivière, que Romain Lewis (photo) qualifie la bêtise qu’il s’apprête à commettre. Après une relance de Julien Bochereau à 2 500, Romain a placé un 3-bet au cut-off à 7 500. En petite blinde, Salem Sahed 4-bet à 14 600. Julien s’éclipse et Romain décide de payer. « Je sais qu’il a plein de cailles et je me dis que si je touche un as, je ne lâche plus » nous dira par la suite le vainqueur de La Maison du Bluff. Sur le flop A34, les deux joueurs checkent (très) rapidement. Romain décide ensuite de payer une mise de 10 500 sur le turn Q et arrive alors un A à la rivière. Sur ce quatrième coeur, Salem vérifie à nouveau ses cartes puis pousse son tapis, réclamant 30 000 jetons à Romain qui se prend immédiatement la tête à deux mains. Débute alors une longue réflexion au cours de laquelle il prononce ladite citation avant de se tourner vers les journalistes présents : « Bon, c’est re-entry non ? Payé ! » Salem retourne rapidement J6, la meilleure main devant le A7 de Romain qui devra revenir au Day 1B. Salem rejoint lui les chipleaders avec 250 000 de tapis !