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Winamax Poker Open Madrid - Main Event - 1B

C’est la chenille qui redémarre

Main Event 500 € (Coup d'envoi du Day 1B)

Main Event Day 1B
On prend les mêmes, et on recommence. Mais avec encore plus de monde. Après une première journée de départ ayant rassemblé 369 inscrits, re-entries inclus, le Day 1B du Main Event se tiendra ce jeudi avec exactement les mêmes paramètres que le Day 1A : 50 000 jetons au départ, 20 niveaux de 30 minutes, une pause toutes les deux heures, 1 re-entry autorisé, etc etc. Du coup, plutôt que de copier-coller l'introduction d'hier, récapitulons tous les liens utiles vous permettant de suivre le Winamax Poker Open Madrid sous toutes ses coutures. Vous en avez peut-être loupé un ou deux.

Envie d’une table télé streamée en mode « cards up » ? PonceP et son consultant Flavien Guenan vous attendent aux alentours de 17 heures sur Winamax TV.
Kiki ka gagné ? Tous les vainqueurs du festival sont listés sur le Google Doc officiel du festival, actualisé jour après jour avec les derniers résultats des side-events.
Moi mon truc, c’est l’image. Montrez-moi le WPO sous tous ses angles ! Très bien monsieur : la galerie photo du site est régulièrement mise à jour, et celle de notre page Facebook contient des tonnes de clichés inédits qui ne seront montrés nulle part ailleurs. Tous sont signés de nos deux extraordinaires portraitistes, Caroline Darcourt côté français, et Gema Cristobal côté espagnol.
On en est où, sur le Main Event ? Hé bien, 58 joueurs ont franchi le Day 1A, avec au poste de chip-leader un joueur dont vous avez peut-être entendu parler : Pierre Calamusa. Notre compte rendu est en ligne, de même que le listing complet des survivants.
Envie de contenu vite consommé, vite digéré ? Notre CM Clément déroule des kilomètres de stories sur Instagram.
Le WPO, ce n’est pas qu’un énorme Main Event, c’est aussi des tournois annexes bien juteux. Demandez donc à Benjamin, vainqueur hier sur le Battle Royale pour pas loin de 38 000 euros.
Le WPO, ce n’est pas qu’un énorme Main Event, c’est aussi des activités hors-poker à foison. Hier, on a joué au padel et devinez quoi ? La paire d’énormes favoris formée par Adrian Mateos et Stéphane Matheu a du s’incliner en finale. Les photos de Caroline valent extrêmement le détour.

Dumortier prêt à tirer

Main Event 500 € (Day 1B)

Xavier Dumortier
Comme vous avez pu le constater depuis le début du festival, nombre de joueurs sont venus entre potes pour kiffer le délire WPO : il faut dire que les festivals live Winamax, c'est souvent plus fun à plusieurs. Xavier Dumortier, lui, a choisit de vivre l'expérience en couple : "Je suis venu avec ma petite amie, explique le Belge. C'est cool, ici il y a du soleil. On va en profiter pour visiter un peu la ville, car personnellement je ne suis jamais venu à Madrid. Au niveau poker, je fais le Main Event, et elle va jouer le Ladies." Car oui, nous avons affaire à un couple 100% poker : "Moi, je joue depuis 20 ans, et elle depuis 14 ou 15 ans. On fait tous les deux parti du même club, Pokeralille." Et le duo n'est pas seul à représenter le célèbre club de la capitale des Hauts-de-France : "Il y a aussi Valentin Devooght, qui a gagné le Colossus ici !"

Pour espérer marcher sur les traces de son collègue, Xavier, qui faisait auparavant partie du club de Douai, s'est donc inscrit au Main Event grâce à un buy-in gagné sur le championnat de la Ligue des Clubs, après avoir devancé une grosse tripotée de joueurs. "J'étais obligé de venir : le ticket n'était valable que pour Madrid !" explique celui qui connait déjà les festoches Wina, puisqu'il était présent à Lloret de Mar pour le dernier Sismix, et aussi à Dublin (185e du Main Event en 2019). Le reste du temps, Xavier joue quelques tournois au Pasino de St-Amand-les-Eaux et officie sur Winamax sous le pseudo de Dalet59 : "Je fais un peu de cash-game, car c'est comme ça que j'ai commencé, mais aussi des Sit&Gos, des tournois..." Il a d'ailleurs bien roulé sa bosse sur les petits buy-ins, puisqu'il a gagné, en vrac, le Big Bang, le Terminator, le Rodeo ou le Trident ces dernières années. Reste maintenant à retrouver ce goût de la victoire en live...

Capitaine au long cours

Main Event 500 € (Day 1B)

Romain Le Capitaine
Il y a un crew qui fait déjà pas mal parler de lui depuis le début de ce WPO : les Lisboètes de Pok Pok Bulls. On vous en déjà présenté deux éminents membres : Mathieu Pinson, vainqueur d'un Pistolero KO en début de festival, Alexandre, version portugaise de notre coach Stéphane Matheu, tandis que Rémi Parpillon s'est qualifié hier pour le Day 2 avec un joli stack de 358 000 jetons. Un quatrième représentant de l'équipe s'est inscrit dans ce Day 1B : Romain, connu sous le surnom de Le-Capitaine, lorsqu'il était le meneur de l'équipe gagnante du KING5 en 2018, les Flambeurs. Grâce au package gagné pour Vegas, on se souvient qu'il avait atteint l'argent dans le Main Event des WSOP quelques mois plus tard, une aventure immortalisée dans un documentaire de Tapis_Volant... Mais ce n'est pas tout : Romain a également tenté sa chance sur la dernière Top Shark Academy, et est donc un grinder émérite.

D'ailleurs, c'est bien en ligne qu'il a gagné son package pour Madrid : "Je l'ai pris sur un sat du dimanche à 10 € il y a trois semaines. Bon, j'ai déjà utilisé le buy-in hier. Ce re-entry, c'est sur ma bankroll. Mais c'est mon premier tournoi live depuis deux ans et demi ! On fera mieux aujourd'hui... " Vous l'aurez compris : avant d'effectuer son grand retour au tables en dur, Romain s'est concentré sur le poker online ces derniers temps, avec sa bande. "On s'est rencontré en bossant ensemble, en ligne. Puis on a fait des "stages" poker, en louant des maisons en Normandie par exemple, pour grinder. Et comme ça marchait bien, on a décidé de tenter un shot pendant un an pour jouer, et de partir un peu plus au soleil, à Lisbonne donc. Maintenant, on fait tout pour y rester." Plus qu'à marcher sur les traces d'un autre célèbre expatrié lisboète, Pierre Calamusa...

Décollage imminent direction @Winamax Poker Open ! pic.twitter.com/XIFZ8Q5ucN

— François On_The_Road Pirault (@On_The_Road44) May 12, 2022
Si quelques-uns des pros Winamax étaient déjà présents hier sur le Day 1A, le reste du Team débarque en force à Madrid : François Pirault et Mustapha Kanit (qui devrait jouer aujourd'hui) ont débarqué en terre espagnole, alors que Kool Shen a déjà pris place aux tables du Day 1B

Les bonnes ondes

Main Event 500 € (Day 1B)

Le RMC Poker Show est à Madrid, et ses deux animateurs stars ont tiré des tables de départ adjacentes sur ce Day 1B. Déception, cependant : nous n'avons pour le moment été témoins d'aucune séquence de chambre mutuelle, comme Daniel Riolo et Moundir savent si bien nous en offrir chaque dimanche soir sur RMC. Non, pour l'heure, il convient de rester focus chacun de son côté, et de rentrer proprement dans son match. Et puis, ils auront tout le temps de s'invectiver samedi matin, au moment d'enregistrer une édition spéciale du RMC Poker Show depuis Madrid.

Moundir
Lunettes noires impénétrables, casquette noire souvenir des WSOP, masque noir bien en place : Moundir a soigné son look poker aujourd'hui. Et cela se ressent sur son activité à table : les premiers niveaux de la journée furent pour notre aventurier préféré l'occasion d'envoyer des relances light préflop, tout en parvenant à montrer des jeux max au showdown. L'intéressé nous raconte : "Je soulève 74, j'ouvre à 800. L'Espagnol ultra-agressif au siège 2 3-bet à 2 900. Je fais 5 000, il call. Flop : Roi-4-4 offsuit. Il mise 5 000, je fais 12 000, c'est payé. Turn : J. Check/check. Rivière : 10. Il check, je fais 12 000, il call et muck." Ce 4-bet light était fort bien inspiré ! Vous en voulez encore ? "Open d'UTG+1 à 1 200, payé à gauche, de BB je squeeze avec J10. Flop JK8. Je mets 5 600, c'est payé une fois. Turn : doublette du Roi. J'envoie 10 000, payé. Rivière : 4. Je me dis qu'il peut tout mettre, je check. Mais il check aussi. Un peu dégouté quand même !" Dégouté certes, mais avec un stack qui a pris 50% de valiou : Moundir pointe à 76 000.
Daniel Riolo
À côté, Daniel Riolo est plus détendu, les photos de Caroline Darcourt ne mentent pas (et les andouilles qui font l'imbécile en arrière-plan non plus). "Je suis arrivé ce matin, j'aurais peut-être pas dû jouer tout de suite. Mais je me suis dit, pourquoi pas essayer de se qualifier directement pour le Day 2, et en profiter pour visiter Madrid demain ?" Un projet qui pourrait se concrétiser avec sa compagne Géraldine Maillet, autre mordue de poker notoire, qui arrivera en ville demain et sera au départ du tournoi Ladies samedi. Pour l'heure, le journaliste sportif travaille un stack de 37 000 etsavoure ses retrouvailles avec le poker 6-max, ainsi que le décor luxueux du casino de Torrelodones. "Avec ces miroirs au plafond, c'est presque une Salle des Étoiles !" Un seul inconvénient au format short-handed, selon Daniel : "On n'a jamais une occasion pour aller aux toilettes ! Je ne peux pas rater une main au bouton, quand même. Ni au cut-off ! Et derrière, je suis presque UTG... et après il y a les blindes à poser. Bon, à la limite, je peux fold une merguez UTG et partir en courant..." Notez que Daniel a littéralement tiré la table la plus proche des toilettes : il devrait bien finir à trouver un spot pour faire sa petite affaire.

Le Dude du Deuce

Main Event - 500 € (Day 1A)

Haygus

Vous ne trouverez pas au sein de la communauté francophone plus grand lobbyiste pour le Deuce to Seven que Hayg Badem. Tour à tour Wameur et CPiste, Haygus ne manque jamais une occasion de mettre en avant son jeu préféré, mais attention, le monsieur est très pointilleux. "Le Deuce to Seven en format No-Limit Single Draw, c'est le meilleur jeu du monde !," lance-t-il à la cantonade, attirant l'attention d'un joueur assis à une table à côté de la sienne. "Tu reçois tes cartes, il y a un premier tour d'enchères, un tirage, un deuxième tour d'enchères et hop, on enchaîne. On peut jouer quasiment quarante mains à l'heure, c'est ultra fun. En plus en live, on peut exploiter une tonne de tells. Du genre le joueur après toi qui commence déjà à préparer les cartes qu'il va changer. Enfin bref, je pourrais en parler pendant des heures." Plus encore que d'en parler, Hayg va surtout partir en jouer, cet été à Las Vegas, dernier bastion de variantes, pendant une dizaine de jours. "Je vais faire le 1 500 $ des WSOP, un autre tournoi au MGM et pour le reste on verra."

Mais avant cela, c'est ce Main Event qui concentre toute son attention. "J'ai passé un premier bluff et un gros overbet river," nous raconte-t-il de son air débonnaire et détaché. "Quel plaisir en tout cas de rejouer en 6-max ! Je suis allé à Cannes il y a quelques semaines jouer les WSOP-Circuit. Sur le Monster Stack à 700 € on était dix par table, j'ai vomi. Dire que c'est Alexandre Réard qui finit par gagner... Peu importe le format, le mec perfe !" Et si les tables fullring du sud de la France ne réussissent pas au Parisien, il connait le chemin qui mène à une table finale Winamax, qui plus est en Espagne : il y a deux ans, Hayg terminait au pied du podium du SISMIX Costa Brava pour 44 000 €. "Mais j'ai tout spew !, souffle-t-il. J'ai joué vingt tournois au Club Montmartre depuis : zéro ITM. Donc si Vegas se passe mal... je mangerai des pâtes," conclut celui qui peut tout de même compter sur son poste de développeur informatique dans une grande entreprise pour y rajouter un peu de beurre.

Pour Ignacio Bárcenas, le WPO, c’est 10/10 !

L'ex-candidat de la Top Shark Academy espagnole ne pouvait pas laisser passer l'opportunité de tenter sa chance au WPO. L'occasion de lui demander de noter notre festival tout neuf, sans hésiter à nous saquer si nécessaire. On vous laisse consulter le bulletin...

Barcenas 1
L'histoire qui unit Ignacio Bárcenas à Winamax est déjà longue. En effet, "Nacho" fut l'un des finalistes de la première Top Shark Academy version ES. Il n'était pas loin du compte, mais Borja Gross l'a doublé in extremis sur la ligne d'arrivée. Son nom a contribué à donner du prestige à l'Academy : Ignacio s'était déjà forgé une belle réputation grâce à une solide carrière sur le circuit national espagnol, qui est passée au niveau supérieur en 2017 lorsqu'il a commencé à collectionner des drapeaux d'autres pays sur sa fiche Hendon Mob.

Mais Nacho, dans sa vie actuelle, est plus facile à retrouver devant un écran, à défendre le pseudo qui l'a rendu célèbre sur Winamax, Cast1gad0rrr. "Je viens de devenir père, explique l'Espagnol. Maintenant, je dois être un peu plus sélectif sur mon programme avant d'aller jouer au casino. Mais un WPO, ici à Madrid, il n'y avait pas moyen que je le rate. Et je ne suis pas le seul à penser ça. Il faut vraiment vivre cette expérience." Pour tailler le bout de gras, on l'accompagne sur la terrasse aménagée en espace fumeur, le rendez-vous classique de chaque pause, où le tabac n'est rien de plus qu'un prétexte pour échanger ses impressions et bronzer un quart d'heure avant de regagner la salle de tournois. Alors, Nacho, tu kiffes ce WPO ? "C'est le meilleur tournoi qui soit. C'est formidable. Les joueurs réguliers sont sous le charme. Tous sont unanimes." Tant de louanges, comme ça, sans prévenir ? Tu piques notre curiosité, Ignacio.

Barcenas 2
Alors, on demande plus de détails : "Mais il doit bien y avoir quelque chose qui a particulièrement retenu ton attention, pour que tu sois si catégorique ?" "Eh bien, regardez, nous répond-il. La première innovation qui saute aux yeux, ce sont les tables à six joueurs. Pour ceux d'entre nous qui se débrouillent en tournoi, plus on joue de mains, mieux c'est. En plus, vous ouvrez de nouvelles tables tout le temps, ce qui fait qu'on joue souvent contre trois ou quatre adversaires... Si on le souhaite, on peut affronter chacun d'entre eux." À ce moment, Ignacio se retourne, cherchant l'approbation de quelqu'un dans le groupe de joueurs espagnols regroupés près de la balustrade. "C'est vrai," répond un certain Gonzalo. Bon, j'ai déjà perdu la moitié de mon tapis à cause de ce format..." Notre regard dérive alors vers la zone d'activités. "Il y a aussi cette ambiance... La terrasse, tout..." Visiblement, ce WPO laisse Nacho songeur.

Après cet intermède, on revient dans le vif du sujet, pour parler des structures. "Il y a beaucoup de niveaux intermédiaires, ce qui permet de jouer longtemps." On ne peut que lui donner raison, car dans le Battle Royale par exemple, la moyenne était encore très élevée alors qu'il ne restait que très peu de tables avant la finale. "Et à la bulle, la moyenne tournait autour des 40 BB, ce qui est déjà le signe d'une bonne structure, continue Nacho. Il y a aussi la question des croupiers : ici, vous avez les meilleurs d'Europe. Tout est bien en place, et en vérité, c'est vraiment agréable."

La pause touche à sa fin. Il est temps de laisser Ignacio profiter des quelques minutes qu'il lui reste avant de retourner jouer. Merci pour tes mots, Nacho, et on espère que cette première impression très satisfaisante de notre événement te restera. Allez, on fait une belle photo pour te remercier. Et merci encore !

Une famille en diamant

Main Event - 500 € (Day 1B)

Alexane

Tiens donc, deux personnes partageant le même nom de famille présents dans notre listing. Et qui arborent tous deux un joli patch Red Diamond... N'y aurait-il pas là cachalot sous gravillon comme on dit chez moi ? Bingo, Alexane (photo) et Virgile sont bel et bien frères et sœurs ! "C'est lui qui m'a entraîné là-dedans, nous explique la première. C'était il y a un peu plus d'un an. Je ne connaissais rien du tout au poker, pas même l'ordre des combinaisons. Mais je suis quelqu'un qui adore le challenge, tenter de nouvelles choses très différentes de ce que j'ai l'habitude de faire. Il me coachait trois à quatre fois par semaine, j'étais très motivée et j'ai très vite envoyé un très gros volume, exclusivement en Expresso, pour monter progressivement les limites, depuis les 25 centimes jusqu'à devenir Red Diamond."

Une nouvelle carrière de joueuse qui s'accorde qui plus est bien à celle que menait déjà Alexane en parallèle. "Je fais aussi du mannequinat, je voyage donc beaucoup mais je peux quand même continuer à jouer. J'ai également un master en psychologie mais en revanche j'ai dû mettre ça de côté." Et de voyage, il en a justement été question tout récemment : "Je reviens du Mexique, de Playa del Carmen, où j'ai passé un peu de temps avec mon frère. C'était sympa, j'ai pu découvrir le cash game en live. Et puis ici, je profite de l'invitation de Winamax pour me lancer en tournoi. J'ai envie de toucher à un peu tous les formats de jeu." Se diversifier, toujours. Même si pour l'instant, son début de Day 1B est plus que chaotique. "J'ai failli bust, souffle-t-elle, mais j'ai réussi à triple up in extremis. En fait, je suis assez fatiguée par le jetlag et je ne suis pas aussi concentrée que je le voudrais. Mais le plan reste de me qualifier pour le Day 2 dès aujourd'hui pour pouvoir me reposer demain."

Un luxe dont ne pourra pas profiter son frère, qui a déjà grillé ses deux cartouches du jour. "J'ai bust une première fois sur un flip, j'ai re-entry et j'ai re-bust sur un flip," nous a-t-il résumé lors de la dernière pause en date, entre deux mains de cash game, et avant de partir jouer "le tournoi de 19 heures". Joueur depuis 2012, via "des petites home games entre amis" et professionnel "depuis 2017/2018", Virgile vit à temps plein à Playa Del Carmen, véritable paradis de grinders niché au creux du Golfe du Mexique. "J'ai dû en voir passer une cinquantaine depuis deux ans. Mais là je vis seule avec ma copine, qui m'accompagne sur ce WPO. Elle est Mexicaine et c'est la première fois qu'elle vient en Europe. Donc on va trouver le temps de visiter Madrid et après le festival on ira faire un tour à Paris, où je vivais avant." Et ne vous en faites pas pour elle, elle n'aura aucun mal à s'occuper pendant que son compagnon tapera le carton, "elle joue aussi un peu au poker, en cash." Avant d'accrocher à son tour un Diamant Rouge sur son épaule ?

Au malheur des Pros

Main Event - 500 € (Day 1B)

Qui pour marcher sur les traces de Pierre Calamusa sur ce Day 1B dans les rangs de nos W rouges ? Alors que Kool Shen, Guillaume Diaz et Adrián Mateos semblent faire des misères à leurs adversaires sur les tables télévisées extérieures de la salle Mandalay, Gaëlle Baumann a elle choisi d'opter pour une entrée tardive, après s'être cruellement faite sortir dans les dernières minutes du Day 1A. Bien vu : O RLY est assurée d'aller plus loin aujourd'hui qu'une bonne partie de ses compères du Team.

Romain Lewis

Choisi pour ouvrir le bal de notre streaming, Romain Lewis a rendu les armes après environ deux heures de jeu "cards up". Peut-être notre Champion du Monde avait dans un coin de sa tête l'incontournable Winamax Beer Pong Open, qui a démarré plus tôt ici que lors de nos autres festivals live, pour respecter le couvre-feu de minuit en vigueur sur la terraza. Avec 63 autres équipes en lice face à lui, le Bordelais a six matchs à gagner pour espérer décrocher l'un des rares trophées manquant encore à son palmarès. Et au vu de l'agitation qui régnait sous la tente au coup d'envoi de la compétition, la concurrence risque d'être féroce.

François Pirault

Hasard du tirage au sort, au retour de la troisième pause de la journée, et alors qu'il venait d'envoyer valser sa première bullet de la journée, c'est François Pirault qui a récupéré le siège laissé vacant par Romain. Malheureusement, On_The_Road n'a pas connu plus de réussite que rLewis, perdant la quasi-intégralité de ses jetons sur un bon vieux lancer de pièce avec As-Dame contre la paire de Valets de Romain "Le-Capitaine". Alors, le tournoi de beer pong est complet François, mais en revanche il reste de la paella...

Alejandro Romero

Double élimination aussi pour Alejandro Romero, qui apprend décidément à la dure sur son premier festival live Winamax, après ses deux tentatives infructueuses d'hier. Il est accompagné par Mustapha Kanit, également disparu dans des conditions mystérieuses.

¡Bienvenido Nacho!

Main Event - 500 € (Day 1B)

Nacho Barbero

À chaque festival live Winamax son invité surprise, prenant souvent la silhouette d'un professionnel aguerri que l'on ne pensait pas retrouver sur l'une de nos petites sauteries à 500 €. Mais nos Main Events sont ainsi faits : ouverts à n'importe quel joueur majeur, qu'il soit amateur, professionnel, semi-reg ou shark ancestral. Tout le monde s'y rend pour passer un bon moment. Et cela semble être le cas de Jose Ignacio Barbero, qui appartient définitivement à la dernière catégorie.

Mais que fait ici l'Argentin, vainqueur en 2010 d'un High Roller EPT à 20 000 £ ainsi que de deux Main Events LAPT entre l'Uruguay et le Pérou ? Il a tout simplement suivi un certain... Mustapha Kanit, dans la foulée de l'EPT Monte-Carlo. Après avoir raté son avion le dernier jour du festival, il a choisi d'en prendre un autre direction... Ibiza ! "J'y suis resté quelques jours avec Muss', qui m'a incité à venir à Madrid," nous explique-t-il.

Maintenant qu'il est là, que pense Nacho de notre bon vieux Winamax Poker Open ? "Le format est super, l'organisation est au top... Tout est parfait !", poursuit l'Argentine, plus enthousiaste que jamais. D'autant qu'il s'est bien échauffé dans la Principauté, terminant cinquième de l'un des rares tournois organisés en 6-max là-bas, derrière Stephen Chidwick et Ramon Colillas, mais devant Timothy Adams. Excusez du peu. "Il devrait y avoir plus de tournois 6-max, j'adore ça ! En plus pour l'instant mon tournoi se passe bien, et avec le nombre d'entrées d'aujourd'hui, ça va être un super event." Buena suerte, ché!

Traduction et adaptation par Flegmatic

John, futur maillot jaune ?

Main Event 500 € (Day 1B)

Jonathan Therme
Les belles histoires sur un tournoi de poker, ça commence souvent comme ça : "Je ne devais pas venir, puis je me suis décidé sur un coup de tête..." Et pan, le mec gagne le tournoi ! On n'en est pas encore là pour Jonathan Therme, mais en tout cas le début du scénario est déjà écrit : "J'étais à Monaco pour l'EPT, puis je suis rentré à Londres. J'ai joué online dimanche, mais je me suis rendu compte que je n'avais pas la tête à ça. Alors je suis venu ici avec Romain Lewis [les deux joueurs sont en colocation à Wimbledon, avec Corentin Ropert et Maxime Parys], car je connais pas mal de monde. En plus, je ne connaissais pas Madrid." Ce qui ne gâte rien, une place était libre dans la grande villa que partagent ici Nico Vayssières et co : l'occasion de bouger était belle pour le grinder [il joue notamment les Wina Series chez nous sous le pseudo travala.com], qui de surcroît a décidé de se concentrer un peu plus sur le poker live cette année.

D'ailleurs, le Bordelais a prévu un gros Vegas : "Je pars le 6 juin, je reste quasiment un mois et demi. J'ai prévu de tout jouer jusqu'à 5k de buy-in, et peut-être le 10k 6-Max et le Main Event. Je vais buy-in entre 80k et 100k.". En attendant, John, qui nous a confié aussi se sentir à l'aise à Londres ("On vit dans un quartier avec plein de parcs, quelques bars, c'est plus calme que le centre") se chauffe donc sur ce WPO, où il joue actuellement sa seconde bullet après avoir échoué une première fois hier. Et ça se passe plutôt pas mal, puisqu'il a monté près de trois tapis de départ en moins de trois heures de jeu. L'histoire est en marche...

Nouveau départ, et mise en orbite

Main Event 500 € (Day 1B)

"Heureusement que tu es arrivé, je commençais à en mettre partout !" Autant dire qu'Anthony Soules était plutôt d'accord pour discuter un peu au milieu de son Main Event. S'il joue très peu en live, vous avez peut-être eu l'occasion de faire sa connaissance il y a trois ans sur le WPO Dublin, un tournoi qu'il avait bien failli ne jamais pouvoir disputer... En revanche, pas de problème avec sa banque pour cette édition madrilène, lui qui revient tout juste de trois ans passés en Thailande. Une destination prisée de quelques grinders : Anthony est justement un régulier des tournois high-stakes de Winamax, lui qui gagne sa vie aux tables en ligne "depuis cinq ou six ans". Pourtant, Anthony confie qu'il n'a "jamais eu la bankroll pour faire du live", la faute à quelques downswings. Auparavant, le globe-trotter a "bourlingué à droite et à gauche", en Amérique du Sud, au Chili et en Argentine notamment, mais aussi à Lisbonne. "J'aime rester longtemps à l'étranger", explique le joueur, qui cherche maintenant un nouveau point de chute après "une année difficile". Malgré tout, il est très confiant pour ce Main Event : "Tu peux l'écrire, je vais gagner le tournoi ! Je sens que les vibrations ont changé."

Anthony Soules
On souhaite évidemment un tel dénouement à Anthony, mais il n'aura pas la partie facile sur ce Day 1B. Pour l'instant, il joue à la table d'un des gros stacks du tournoi, Clément Guillot (ci-dessus), un autre grinder qui pointait à plus de 350 000 jetons peu avant le dinner-break, et qui semble faire des misères à sa table. Le concernant, il semble que nous ayons affaire à un amateur éclairé, régulier des mid-stakes de Winamax : "Je joue les tournois entre 10 et 100 €, confirme-t-il. J'ai bossé et j'ai grimpé les limites pendant le confinement. Je suis ingénieur en aéronautique, et c'est vraiment le challenge intellectuel qui m'intéresse dans le poker : les maths, l'adaptation, la complexité du jeu... Pas du tout l'aspect financier." En revanche, le joueur résidant en région parisienne, venu à Madrid avec quelques potes, confie n'avoir jamais joué plus d'une dizaine de tournois live dans sa vie. Pour l'instant, il s'en sort plutôt pas mal...

Le chasseur vendéen

Main Event - 500 € (Day 1B)

Jean-Charles

Le dinner break approchait à grands pas, les bruits de moquettes de la salle Mandalay nous annonçaient un Guillaume Diaz voletant en parfaite liberté autour des 350 000 jetons. Et puis, à 20h58, un message apparait sur l'un des chans WhatsApp du Team Winamax, signé de notre bon Volatile38 : "Bust Main Event". Pour comprendre où sont passés les jetons de notre Top Shark historique, nul besoin de diplôme en astrophysique. L'oiseau du Team Winamax a simplement vu arriver à sa table un chasseur prénommé Jean-Charles, qui a dégainé son calibre 12 pour stopper net l'ascension du Grenoblois. Bon, d'accord, ce n'est pas exactement comme ça que cela s'est passé.

"Lorsque j'arrive à table, il a environ 350 000, et tous les autres ont entre 50 000 et 80 000, précise JC. Je comprends rapidement qu'il est en train de marcher sur tout le monde, en jouant davantage les joueurs que ses cartes. Ils me paraissent tous assez impressionnés et n'osent pas ou n'ont tout simplement pas les moyens de répliquer. Moi j'ai 150 000 à ce moment-là et derrière je vais toucher pas mal de jeu." De la poignée de coups que les deux hommes vont disputer ensemble, Jean-Charles en retient un, capital. "Il ouvre au bouton et je le 3-bet depuis la small blind avec As-Roi. Flop 10-9 et une brique, disons un 3. Je fais quelque chose comme un tiers du pot et il paie. Turn 9. Je joue le mec un peu embêté, en essayant de représenter un 10, que je n'ai pas bien sûr. Je mise 18 000 et il relance à 70 000. Évidemment, je peux passer ma main, mais je le sens tellement en train de me jouer moi plus que le board que je me pense devant. C'est là toute la différence entre penser et savoir, tu noteras. La river est belle : un As. Je check, il mise 140 000, je call rapidement et il muck."

Guillaume Diaz

Mais Jean-Charles ne s'arrête pas là et se charge de récupérer les derniers 80 000 de Guillaume, dans un bon vieux flip moustache avec une paire de 4 qui tient contre le Roi-Dame du jeune papa. Et alors qu'il nous déroule son récit, il ajoute un nouveau scalp à sa collection. Après avoir 3-bet depuis la grosse blinde l'ouverture du joueur UTG+1, il met ce dernier à tapis sur 958, qui tank call avec Q9. Il est devant le JT mais un J puis un A viennent intervertir les positions des mains. Avec un peu plus de 700 000 jetons devant lui, Jean-Charles est le nouveau chipleader incontesté de ce Day 1B.

"Je joue depuis des années, déroule-t-il au moment de lui demander quelques détails sur son parcours. J'ai commencé en club, en Vendée, et je ne sors que rarement de là-bas pour jouer. Le online ce n'est pas trop mon truc, disons que j'y ai jamais trouvé mon intérêt. En revanche, je me déplace pour les événements Winamax : j'étais à Lloret et je suis déjà allé à Dublin. Jouer en 6-max c'est vraiment agréable. Les tables à neuf ou dix, c'est bon pour les robots !" Assurément, Jean-Charles n'en est pas un, mais c'est bien lui qui tient tous ses voisins de table en joue.

Une carte pour quatre buy-ins

Main Event 500 € (Day 1B)

Heracles
Quasiment quatre buy-ins du Main Event : c'est ce qu'Adrien a gagné il y a deux jours sur un Midnight deglingo ! Nous avons donc ici affaire à l'un des bons chattards de ce WPO. Joueur pro sur les sit'n gos au format Expresso 25 €/50 € Nitro depuis un an et demi - notamment sous le pseudo "-Heracles-" -, ce membre d'un site de coaching/staking bien connu sait qu'il faut déjouer les probas pour en arriver là : "Pour prendre ces 1 900 €, j'ai dû finir premier sur trois tables de dix joueurs. Cela fait 1 chance sur 1 000 de l'emporter. Mais en tant que spécialiste des sit'n gos, j'étais obligé de gagner !" sourit Adrien. Il nous explique qu'il a mis en place un process simple avec quelques potes : "On avait une bullet chacun, et on a swap entre nous une partie des éventuels gains. C'était la folie en finale : on ne jouait qu'une seule carte pour gagner, l'As de carreau pour faire flush. Et on a chatté ! Bon, clairement, c'est moins stressant que les Expresso, ici tout le monde a une bière à la main..."

Et les gros jackpots, Adrien connait bien : "J'ai une chaine Youtube, Adri Spin, où je me filme en train de jouer des Expresso notamment. J'ai déjà gagné un Expresso à 250 000 € !" Et ce qui ne gâte rien, ce WPO se passe vraiment bien pour notre grinder : en plus de la victoire sur ce Deglingo, il a fait la bulle de la finale du Wanted KO, remportant un autre buy-in du Main Event (525 € exactement) pour ce qui constituait son tout premier MTT live, rien de moins. Bon, la première bullet sur notre plus beau tournoi s'est mal passée, puisqu'Adrien a sauté en fin de journée. Mais il lui reste encore un peu d'argent à réinvestir pour les deux derniers Day 1 de vendredi...

Ça commence à chauffer

533 entrées sur ce Day 1B portent le total à plus de 900 Le groupe de tête est beaucoup plus compact qu'hier Journée noire pour le Team Winamax Main Event 500 € (Fin du Day 1B)

Madrid
00h38 au casino Torrelodones. Le Day 1B s'est achevé trente minutes plus tôt. Après avoir compté et emballé les jetons, les joueurs ont quitté la zone de jeu, rejoignant les copains déjà éliminés au bar. Pour nous, il est l'heure de comptabiliser tout ce beau monde. Ils sont 83 à avoir franchi la deuxième journée de départ du Main Event du WPO Madrid sur un total de 533 participants, re-entries inclus. C'est moins de 16 % du field, et exactement la même proportion qu'hier sur le Day 1. Et 16 %, c'est très, très proche des 15 % d'ITM réglementaires sur la plupart des tournois live. Conclusion : si le même ratio venait à être observé sur les deux derniers Day 1 à venir, alors le Day 2 débutera aux portes de la bulle.

Mais gardons la charrue bien ancrée derrière les chevaux. Pour l'heure, place aux félicitations d'usage, adressées aux joueurs les plus performants du Day 1B.

Julien Robert
Celui qui termine tout en haut du classement fait partie de ces nombreux français dont le patronyme est aussi un prénom : Messieurs Dames, faites place à Julien Robert ! Un joueur visiblement encore sous le coup de l'adrénaline au moment d'emballer ses 768 000 jetons, après une fin de journée menée tambour battant : "J'ai gagné trois gros pots, l'un de 380 000 avec A-J contre A-10 à tapis préflop, un autre à 360 000, et un dernier où je rentre une quinte sur la river alors que mon adversaire avait floppé une quinte inférieure." Là encore, on parle de près 450 000 jetons gagnés, qui ont permis à Julien de grimper à 900 000 à son meilleur dans ce Day 1B, avant de perdre quelques pions sur la toute fin. L'ascenseur émotionnel est d'autant plus fort que notre chipleader, qui a re-entry aujourd'hui (après avoir déjà utilisé une bullet hier), confie avoir "bien galéré pendant trois heures. J'avais 110 000 jetons à 45 minutes de la fin !"

Et le swing en live, Julien sait ce que c'est : nous sommes en présence d'un joueur d'expérience avec 171 000 $ de gains sur les tournois en "dur", qui tâte du poker depuis 2007 et s'est illustré par une finale au WPT Amnéville en 2010, un podium sur un Partouche Poker Deepstack en 2011, et plus récemment par une 3e place à 68 000 $ sur les WSOP Circuit Marrakech 2019. Charcutier-traiteur dans la vie - il tient une affaire du côté de Besançon - Julien confie qu'il ne joue pas beaucoup en live en raison aussi de sa vie de famille, mais qu'il se donne à fond quand c'est le cas : "Je fais un ou deux festivals par an, mais je joue toute la semaine. Ici, je suis venu avec quatre potes, mais je ne fais que jouer depuis lundi, alors qu'eux sont partis visiter Madrid. Je devrai faire de même demain..." En attendant, Julien est comme chez lui en terre madrilène : "Il y a beaucoup d'Espagnols qui viennent jouer à Marrakech, je connais leur style un peu fantasque." Il était cependant étonné du niveau hétéroclite du field, avec "des tables très faciles ou très dures", ce qui peut parfois l'arranger : "Moi, je suis un joueur d'instinct, très aggressif, et je m'en sors souvent mieux sur des tables de joueurs compétents, sinon j'ai tendance à trop mettre la pression et je me fais attraper..."

Ha oui, et Julien joue aussi sur Winamax sous le pseudo JU2K7, où il grinde les Series et a déjà atteint le podium de l'un de nos tournois à 1 million d'euros garantis. Pour le Day 2, il veut déjà atteindre l'ITM : "Si je ne fais pas l'argent, j'arrête le poker". Le Franc-Comtois est en tout cas bien armé pour viser plus haut dans ce tournoi... On ne manquera pas de suivre ses progrès samedi.

S'il y a une table qui a assuré le spectacle jusqu'à la toute dernière main de la journée, c'est la numéro 2 de la Mandalay. Alors que l'on voyait déjà Jean-Charles Remaud, le bourreau de Guillaume Diaz, s'envoler vers le million de jetons pour venir contester le chiplead global à Pierre Calamusa, il a été légèrement freiné dans son ascension par un certain Simon Wiciak.

Simon Wiciak
Le fameux LURAKEN (c'est son pseudo), dont on vous rebat les oreilles depuis des semaines et des semaines termine à un joli 600 000 tout rond, mais surtout passablement épuisé. "Je n'ai pas l'habitude de jouer en live, souffle-t-il. Déjà quand j'ai passé le Day 1 du Battle Royale, j'ai fini rincé, mais là je crois que c'était encore plus dur."

Le constat est grosso modo le même pour JC, qui avait qui plus est connu une longue journée de poker infructueuse hier. "J'avais un peu plus de la moyenne sur le Day 1A en revenant de la pause dîner, mais j'avais réussi à me faire sortir dans les deux dernières heures. Bon je vais quand même sûrement aller pousser des jetons demain..." Un sentiment du devoir accompli doublé d'un immense soulagement que partageait également Clément Guillot : "Quel kiff' de bagguer ! C'est quand même fou, on préfère bag et ne pas être ITM plutôt que, comme sur le Colossus par exemple, faire ITM sans bag." À méditer chez vous si vous n'arrivez pas à trouver le sommeil.

Hayg Badem
C'est après la pause dîner que les choses sont véritablement devenues intéressantes pour Hayg Badem. Il ne restait que deux heures à jouer au sortir du restaurant, mais elles ont été largement suffisantes pour propulser le finaliste du SISMIX Costa Brava d'un tapis sympa (180 000) à un tapis de podium (748 000). Deux rencontres d'abord, qui l'ont fait bondir de 20 BB à chaque fois : les Rois contre As-Valet, puis les Valets contre As-Roi. Puis "plein de coups sympas", dixit, "et un hero call. En fait, j'ai réussi à casser une table à moi tout seul en bustant tout le monde." Depuis la reprise du poker en live, Haygus s'était contenté de jouer localement, dans son cher Club Montmartre. Pour son premier vrai festival en mode vacances, le Wameur semble voir les choses en grand.
Hayg Badem & Victor Salinier
Et vous aurez droit, dans ce compte rendu, à une seconde photos d'Hayg puisqu'il a terminé le Day 1B à une table croulant sous les jetons : "Il devait avoir 2 millions cumulés !" On en veut pour preuve son voisin Victor Saliner : cet habitué du circuit mid-stakes live Français (plein de résultats un peu partout entre Paris et le Sud) boucle son Day 1B avec plus de 100 BB.
Mikale Busto
Parmi les autres têtes connues ayant franchi le cut, un reg de nos festivals a aussi vécu une bonne journée : ce bon vieux Mickael "Shishi" Busto, qui termine avec 574 000 et paraissait satisfait de sa journée, même s'il a un peu serré la vis en fin de partie : "Il n'y avait plus que des regs à table, alors ça grindait tranquillement. Tu sentais que personne ne voulait jouer de gros pots... Si l'on croise souvent Shishi sur nos festivals, c'est avant tout de par sa casquette de taulier de la Club Poker Radio, le plus ancien programme audiovisuel dédié à notre jeu favori. Son poker, il le pratique principalement en cash-game et en ligne. "Si je fais 5 tournois live par an, c'est un miracle." C'est donc un poil plus fatigué que ses camarades qu'il a bouclé ce Day 1B en 12e position au classement. "C'est long ! Je suis exténué." D'autant que ShiShi est du genre bavard à table. Normal pour quelqu'un qui passe une soirée par semaine à tirer les vers du nez à des invités venus de tous horizons. "Oui, faut que je parle à table, pas de téléphone ni d'écouteurs. Le but c'est de s'amuser." De ce côté-là, la mission est remplie aussi. "Il fait beau, c'est cool, plein de gens viennent me voir pour commenter mon travail, la radio et les contenus stratégiques." Pour cette rare longue session en live, ShiShi l'assure : "J'essaie de ne pas faire trop nimp". En ce qui concerne la CP Radio spéciale Madrid, l'émission sera enregistrée en plusieurs morceaux toute la journée de vendredi. Des petits bouts de Daniel Riolo, Alex Romero, Caroline Darcourt, et il l'espère Kool Shen, qui seront ensuite rassemblés pour former une grosse émission à écouter en différé.
Alexandre Dana
Nous vous causions d'Alexandre Dana hier, dont la première bullet fut infructueuse. Aujourd'hui, nous sommes passés complètement à côté du "Stéphane pâteux de Lisbonne" (comme il dit), chaperon autoproclamé de la bande de grinders des PokPokBulls. Excellente surprise, donc, que de le découvrir au moment du décompte en septième position au classement avec 635 000 unités. Alexandre rejoint le coloc Rémi Parpillon au Day 2, tandis que Romain "Le Capitaine" et Mathieu Pinson devront retenter leur chance vendredi s'ils souhaitent les rejoindre.
Moundir
Tombé à une blinde à une heure de la fin du Day 1B, Moundir a bien failli nous sortir une remontadada de légende, doublant son tapis à plusieurs reprises en quelques orbites pour revenir au-dessus de la barre des 20 blindes. Las : au moment de compter les points, l'aventurier avait disparu du classement final.

Parmi les 84 % d'éliminés du jour, citons aussi Daniel Riolo, Ignacio Barcenas, Xavier Dumortier, tout le Team Winamax (Romain, Mustapha, Davidi, Gaëlle, Adrian, Alex, François, Kool She, Guillaume, purée ça fait beaucoup), Arthur Grimbot, Alexane et Virgile (l'inédit duo duo soeur/frère Red Diamond), Jonathan Therme, Adrien Heracles ou encore Anthony Soules.

Tom Bedell
L'un des grands animateurs des Winamax Live Sessions espagnoles Tom Bedell est venu nous faire coucou aujourd'hui. Un passage de trop courte durée, comme celui de Nacho Barbero : on espère retrouver les deux internationaux au départ du Day 1C.

Day 1B : le Top 7

Top 7 Day 1B

Day 1B : le chip-count complet

On vous donne rendez-vous vendredi à midi pour le coup d'envoi du Day 1C, qui pourrait bien rassembler autant de joueurs que les Day 1A et 1B cumulés, si l'on en juge par l'affluence au bar ce soir. Vous êtes très, très nombreux à être tout juste arrivés à Madrid !

Benjo, Flegmatic & Rootsah