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Winamax Poker Open Bratislava-Rubriques - Autres tournois

Les Rois du Crowne

Le Battle Royale sonne le coup d'envoi du WPO pour de nombreuses têtes couronnées Les habitués côtoient les nouveaux venus Battle Royale - 750 € (Day 1)

Banco Casino

Le Starter de lundi après-midi puis le Magnum de ce mardi midi ont donné le ton pour bon nombre de joueurs habitués des petites limites en live. Et puis, à 16 heures, tous les réguliers à la bankroll un peu plus fournie ont enfilé le bleu de chauffe : le temps du Battle Royale à 750 € était venu. Un désormais traditionnel préambule au Main Event, donnant le ton aussi bien pour les joueurs, qui pourront s'échauffer sur une structure proche à celle du Main Event, que pour l'organisation, qui doit déjà gérer plusieurs centaines de joueurs.

Alexane Najchaus

Ces joueurs d'ailleurs, qui sont-ils ? Sans surprise sur un tel événement et pour un tel buy-in, on en connait une bonne partie, à commencer par les bons élèves au W rouge, déjà sur le pont : le taulier Pierre Calamusa, suivi de près dès son entrée dans la salle par la caméra de sa compagne Delphine, la nouvelle recrue Alexane Najchaus, qui étrenne pour la première fois son logo en live, tous deux accompagnés des Top Sharks 2022 Loïc Debregeas et Alejandro Romero.

Benjamin Hammann

Parmi ceux qui ne pouvaient manquer pour rien au monde le premier "highlight" de cette semaine slovaque, on retrouve forcément le tenant du titre. Ou du moins, celui qui avait remporté ce même Battle Royale plus tôt cette année du côté de Madrid, lançant en même temps un festival espagnol placé sous le signe de l'amitié et des colocs qui gagnent, Benjamin Hammann. "Ce serait dommage pour lui quand même de bust dès le Day 1, non ?," glisse tout en gentille provoc' Nicolas Burtin alors que je m'approche de leur table.

Nicolas Burtin

Un premier jinx en bonne et due forme pour Cap Haddock, que l'on allait recroiser quelques minutes plus tard dans la file des re-entries/late reg. "En plus, c'est contre lui que j'ai perdu une bonne moitié de mon stack, commence à raconter notre top reg online. Un short stack ouvre, je 3-bet JT et il 4-bet. J'hésite à jam mais finalement je call. Flop 7-4-2 avec deux piques, il c-bet et je shove. Le problème, c'est qu'il avait AQ." Tombé à 26 000 sur les 50 000 de départ, Nico ne tardera pas à tout perdre quelques minutes plus tard. "Je défends As-10 off avec l'As de carreau sur un open du low-jack. On check tous les deux sur 10-2-3 avec deux carreaux. J'envoie 5 000 en overbet sur une doublette du 3 turn. River Valet. Il n'a pas de Valet dans son range à part AJ que je bloque et je décide de shove, encore en overbet. Il avait slowplayé deux Rois. Elles sont marrantes ces mains, non ?" Je dirais même plus, parfaites pour ouvrir le bal des hand histories de ce reportage !

Adrien Allain

De poker, il n'a en revanche pas beaucoup été question au moment de croiser Adrien Allain dans le lobby du Crowne Plaza. "C'est où la zone où il faut aller quand on bust ? Celle où il se passe des trucs..." Vous l'avez compris, Zlatan35 était davantage intéressé par le programme des festivités que la grille des tournois, et c'est simplement pour faire de la figuration qu'il s'est dirigé vers la Main Room de l'étage en dessous, pour y jouer son tout premier Event estampillé Winamax. "Le SISMIX tombait toujours juste avant les WSOP donc c'est compliqué quand tu as une copine de la quitter une semaine de plus pour le "travail", explique le néo-expatrié lisboète. Cette fois-ci, ça tombait bien, donc je suis venu avec plaisir." Un sérieux concurrent de plus, aux tables de poker comme de beer pong.

Sébastien Sergent

Autre tête connue du paysage pokeristique français à faire son baptême du feu chez nous aujourd'hui, Sébastien Sergent. Ancien responsable de la communication du feu Cercle Clichy-Montmartre puis du Club Pierre Charron, Seb a quitté le monde du salariat depuis un an pour tenter l'aventure en freelance. "J'en avais un peu marre, je voulais voir autre chose, détaille-t-il. J'ai bossé un temps pour la com' du Es Saadi, pour le Marrakech Poker Open notamment. Ils m'ont proposé un poste à plein temps, mais j'avais autre chose de prévu." Pour un changement on ne peut plus radical. "Je vais partir faire un tour d'Asie en commençant par les Philippines, puis Cambodge, Vietnam, Thaïlande, etc. J'ai un pote qui habite à Manille et un autre sur une autre plus petite île, et je me dis que c'est certainement la dernière fois que je vais pouvoir tenter un voyage de ce genre." En attendant le grand départ, Seb a donc décidé de se faire plaisir aux tables. "Je n'ai pas vraiment de bankroll, je joue en récréatif. Ici, j'accompagne un pote qui s'est qualifié pour le Main Event. J'ai commencé par le Starter et je vais sûrement faire le Main aussi, pourquoi pas le Monster Stack... Jouer la grille, quoi ! Ça fait un an que je fais des petits tournois par ci, par là, comme des Events Barrière ou un UDSO à San Remo." En lui souhaitant une deuxième finale cette année après celle de l'Opener dans la station balnéaire italienne.

Léandry

Choc des générations en table 44 où le jeune loup Léandry Ainonkpo affronte le vétéran Alban Juen (caché au siège 6).

Samuel Anclevic
Un presque Champion du Monde dans la salle ! On est toujours content de revoir Samuel Anclevic, un peu plus de trois mois après sa médaille d'argent sur le 1 500 $ Freezeout des WSOP.

Sylvain Nazarian
Sa deuxième place à lui remonte à mars 2016 (ça ne nous rajeunit pas) sur la Finale du Winamax Poker Tour où il s'était incliné face au freerolleur Cyril Georges, mais on a quand même reconnu Sylvain Nazarian.

Dylan Cechowski
Un autre visage que l'on connait grâce au Battle Royale du WPO Madrid puisqu'il était dans le deal à trois de fin de tournoi : Dylan Cechowski.

Moundir
Enfin, sans trop vous gâcher la surprise, on peut d'ores et déjà vous dire que notre WIP en chef Moundir est suivi de près par une certaine équipe de vidéastes qui travaille habituellement sur une série commençant par "Dans la Tête" et finissant par "d'un Pro". Stay tuned.

À l’Est, tout de nouveau

Le Winamax Poker Open étrenne une toute nouvelle destination Bratislava, nous voilà !

Coverage WPO Bratislava
Au milieu de cette époque chamboulée, notre petit monde du poker n'échappe pas aux bouleversements. Ainsi, dans cette année 2022 synonyme de reconstruction du calendrier des évènements live Winamax, rien ne s'est passé comme prévu, rien ne s'est passé comme avant. En mai, nos grandes retrouvailles après trois ans loin de vous s'étaient tenues dans un lieu que nous découvrions en même temps que vous, le casino Gran Madrid Torrelodones, pour un Winamax Poker Open qui, en plus de battre de nouveaux records (2 182 entrées - le plus gros tournoi 6-max du monde !) a aussi servi à boucler la boucle du premier Winamax Poker Tour espagnol, entamé à Madrid à l'automne 2019 mais brutalement stoppé juste avant sa conclusion, qui devait tomber un certain mois de mars en 2020. En cette rentrée 2022, le label Winamax Poker Open reprend du service. Mais - vous l'aurez peut-être remarqué - son logo a changé de couleur. Exit le vert évoquant tournées de Guinness, trèfles à quatre feuilles et autres Leprechaun... et bienvenue à des tonalités bleues synonyme de nouveaux horizons. Ces horizons, ce sont ceux de Bratislava.
WPO Bratislava
La plupart d'entre vous n'ont jamais mis les pieds dans la capitale de la Slovaquie. Rassurez-vous : nous non plus ! Enfin, c'était avant de nous pencher sur le calendrier post-Covid de nos rassemblements live... et de découvrir que le Banco Casino cochait assurément toutes les cases de notre check-list d'un festival Winamax réussi. Facilité d'accès ? Carrément : l'aéroport de Vienne, Autriche, n'est qu'à une heure. Logements abordables ? Malgré sa taille humaine, la capitale regorge d'hôtels et appartements convenant à tous types de budgets. Ambiance festive ? Nos premières promenades nous ont permis de découvrir autant de boîtes de nuit que de pizzerias. Des hôtes assez expérimentés pour gérer des hordes de sauvages venues de France est d'Espagne ? Le Banco Casino organise des évènements depuis 2015. Un coût de la vie pas trop bling-bling ? On vous le disait dès la première annonce de l'évènement : ici, la pinte tourne autour de 2 €.

Certes, nous en sommes conscients : faire oublier Dublin, la première ville à jamais avoir accueilli un tournoi Winamax, ne sera pas chose aisée. Mais on fera tout pour, avec un calendrier de parties et activités aussi rempli que d’habitude (voir ci-dessous). Et les chiffres enregistrés sur les premiers tournois organisés lundi ont de quoi nous rassurer quant à votre motivation. 251 inscriptions sur le Starter à 200 € remporté par le Lithuanien Vilius Augutis, 200 tout rond sur le premier des Sprints quotidiens à 100 € (un certain Luca Delerm en sort vainqueur) : des affluences enviables étant donné que la plupart d’entre nous étaient encore en train de faire leurs valises où de se rendre à l’aéroport. Et en ce mardi, tandis que je tape ces lignes, vous êtes 263 à vous êtes jetés sur le Magnum dès 13 heures, et plus de 230 sur le Battle Royale, sorte d’avant-goût du High Roller du week-end avec son buy-in de 750 €. Bien entendu, ces affluences seront rapidement balayées par celles du Main Event, dont le premier des quatre Day 1 se tiendra mercredi. Entre les qualifiés sur nos satellites en ligne, les gagnants de compétitions club de toute la France, les invités Red Diamond, le Team Winamax et les WIP, le fichier de pré-inscriptions que nous avons pu consulter en début de semaine rassemble plus de 500 joueurs ! Bref, avant même d’avoir véritablement commencé, ce chapitre slovaque du WPO est très, très bien entamé.

Les premiers résultats du festival

WPO Bratislava : les temps forts

WPO Bratislava
Que vous soyez du voyage ou pas, comptez sur votre rédac’ préférée pour vous faire vivre ce tout nouveau WPO sous toutes ses coutures. Que ce soit à la table de poker, et en dehors. Et les amateurs de streaming ne seront évidemment pas oubliés : PonceP et sa brochette d’experts seront sur le pont toute la semaine à partir de mercredi, 16 heures 30.

















































Date Événement
Mardi et mercredi Battle Royale 750 €
Mercredi à dimanche Main Event 500 €
Jeudi Beer Pong Open
Vendredi Grand Quiz
Samedi et dimanche Monster Stack 300 €
Samedi et dimanche High Roller 1 000 €
Samedi Blind Test
Samedi Ladies 60 €
Dimanche Mystery KO 200 €
Dimanche Face the Pros 50 €

Programme poker

Programme fiesta

Slovaquie : carte d'identité

WPO Bratislava
Si, comme nous, vous ignorez tout ou presque du lieu de naissance d'Adriana Karembeu, sachez que :

Capitale Bratislava (426 000 habitants)
Superficie 49 034 km² (dont 40 % de forêts)
Population 5,45 millions
Densité de population 111 hab. / km²
Langues Slovaque (officielle), hongrois, tchèque, ukrainien, ruthène, rom
Régime République Parlementaire
Chef d'état

Zuzana Čaputová depuis juin 2019 (1e présidente de Slovaquie)

Chef du gouvernement Eduard Heger depuis avril 2021
Monnaie Euro
PIB par habitant 18 600 €
Taux de chômage 6,80%

WPO Bratislava
Il surplombe la ville et le Danube : le château de Bratislava. Comptez moins de quinze minutes à pied depuis le casino pour approcher cet édifice du Xe siècle (mais plusieurs fois reconstruit) et qui héberge aujourd'hui les cérémonies officielles et collections d'art du pays.
WPO Bratislava
Cette semaine, le staff Winamax sera vêtu de bleu... et vous allez nous croiser encore plus nombreux que d'habitude. Depuis le support client jusqu'aux ingénieurs en passant par les graphistes, absolument TOUS les employés de la boîte ont été conviés au WPO Bratislava aux frais de la princesse, pour une semaine hybride entre boulot (dans un grand espace de coworking improvisé non loin du casino), poker et activités en équipe. L'occasion pour vous d'aller vous plaindre de l'algorithme auprès des dev ou des blagues sur Twitter auprès des CM.
WPO Bratislava
On vous rassure, cependant : parmi les employés de Winamax, il y en aura quand même beaucoup (vraiment beaucoup) qui seront à Bratislava uniquement pour vous servir !

Les deux premiers sprinters de Bratislava

Luca Delerm et Benjamin Hammann remportent les side-events Sprint de lundi et mardi

Qu’est-ce qui est rapide, tardif, souvent alcoolisé, et inscrit au programme du Winamax Poker Open chaque soir du festival ? Vous auriez pu répondre « Midnight Deglingo » et avoir vu juste, mais « Sprint » était aussi une bonne réponse. 100 € l’entrée, un coup d’envoi donné à 21 heures, 200 BB au départ mais des augmentations de blindes s’enchaînant toutes les dix minutes : nous avons là affaire à la boucherie parfaite pour se finir en beauté et, avec un peu de chance, oublier une journée décevante sur les tournois plus deep-stack de l’après-midi.

Profitant d’une pause sur le Day 1A du Main Event, nous avons organisé la première séance « photo de winner » du WPO Bratislava, et causé avec les vainqueurs des deux premiers tournois Sprint…

Luca Delerm
Luca Delerm a 20 ans et la raison de sa venue à Bratislava se trouve sur la photo : son père, Christophe. "Il m'a appris tous les jeux de cartes !" Pour arriver jusqu'en Slovaquie, et Christophe ont dû faire beaucoup plus de route que 99 % des autres participants : "On est venus de Martinique. On a toujours vécu en métropole, mais récemment mes parents ont décidé de changer de vie." Là-bas, depuis Fort-de-France, Luca a bouclé un BTS "MCO". Dans l'ordre : management, commercial et opérationnel. Mais son projet immédiat, c'est de se donner un an de liberté. Pour tester l'aventure poker. "Dans le pire des cas, derrière j'aurai le bagage pour travailler." En attendant, l'expérience démarre sous les meilleurs augures : pour son premier festival Winamax, Luca remporte dès le premier soir l'un des premiers tournois au programme, soulève son premier trophée, et pose pour sa première photo souvenir. "On dit qu'au poker il faut avoir de la chance... Hé bien j'en ai eu !" Sacré à 3h30 du matin dimanche soir devant un field de 200 inscrits ("dont la moitié étaient bourrés", dixit), Luca débute sa semaine slovaque avec 3 950 € de plus dans les poches, immédiatement mis à contribution pour s'inscrire au Day 1A du Main Event à une table très animée - on vous en causait déjà dans un article précédent.
Benjamin Hammann
Première photo souvenir du festival... et premier bordel monstre. C'est qu'il a de nombreux amis, et pas n'importe lesquels, Benjamin Hammann ! En compagnie de Chevre.Miel, Jonathan Therme, Paul Amsellem et d'autres grinders de renom, le vainqueur du Sprint de mardi a bien failli faire s'écrouler notre mur à trophée spécialement érigé pour le festival... Il est vrai que le joueur installé à Malte a de quoi célébrer : ce trophée vient gonfler une étagère où figurent déjà le Battle Royale du WPO Madrid et au moins trois titres Winamax Series, deux d'entre eux même pas âgés de trois semaines. "J'ai pris un PLO et un Show One. Pseudo : Tiresias." Un blaze qui nous est familier : on en connaît plusieurs variations sur Winamax... "Oui, confirme l'intéressé, l'ancien Tiresias, avec des tirets, c'était moi aussi." On l'a compris : en live comme online, Benjamin le boulimique ne chôme pas, même si cette dernière victoire a des parfums un peu plus légers et festifs. Normal pour un WPO, me direz-vous. "On a commencé le tournoi bourré... Mais en fait, je devais même pas jouer ! Quand j'arrive pour m'inscrire, on m'annonce que le tournoi est complet à 72 joueurs. Je remonte à la chambre pour me rhabiller, prêt à sortir en ville. Mon téléphone sonne : c'est mon colloc, Matthew ["ekippppppppp", NDLR] qui me dit qu'un joueur se désiste et que je peux prendre sa place." Quelques heures plus tard, les deux sont assis à la même table, la dernière du tournoi : Benjamin remportera le last longer et 1 730 euros, devant un Matthew se contentant de la 4e place.

Six pour une couronne

Battle Royale 750 € (Finale)

Finale Battle Royale

Alors que le Main Event battait son plein en occupant la majorité des salles et tables du Crowne Plaza, le Battle Royale poursuivait dans son coin son opération écrémage, dans la foulée de l'accession aux 35 places payées qui marquait la fin du Day 1. C'est un peu après 21 heures que se sont rassemblés les sept ultimes prétendants au titre autour de la dernière table, située dans une salle dédiée et fermée, où s'achèvera également le Main Event.

Gilles Lamy

Problème : sept joueurs, cela représente un de trop pour que puisse démarrer le streaming avec cartes dévoilées commenté par PonceP et Flavien Guénan. Il ne faudra pas attendre longtemps pour connaître l'identité du "bubble de la table TV" : lanterne rouge avec moins de dix blindes, Simas Karaliunas trouve pourtant deux belles Dames pour envoyer la boîte. En grosse blinde, Gilles Lamy (photo) réfléchit longuement mais finit par payer avec une main qu'il sait nettement dominée : Valet-9 dépareillé. Nul doute que le montant des primes sur la tête du Lituanien a pesé lourd dans la balance. Et il s'en saisira après l'apparition sur le flop d'une Dame et d'un 10, accompagné d'un Roi river. De quoi replacer dans le wagon de tête celui que nous avions rencontré l'an passé lors du Main Event des WSOP, où il s'était faufilé jusqu'au Day 4. C'est cependant en tant que joueur aguerri de variantes ainsi que "vice-Champion du Monde online" (chez une room concurrente) qu'il s'est présenté à Flavien. Un profil complet donc.

Ewen Trévidy

Face à Gilles, au sens propre comme au figuré, se dresse Ewen Trévidy (photo). Et si ce nom ne vous dit rien, son pseudo devrait en revanche résonner à vos oreilles. Sous l'alias marg a table, il a collecté un titre Winamax Series à 40 000 € en septembre 2021 avant de terminer cinquième du 4 Million Event pour 87 000 €, en plus de victoires à cinq chiffres sur des tournois KO Battles, High Roller et Purple ou encore une médaille d'argent sur un Main Event. Bref, un vrai top reg, installé à Liverpool depuis un an et demi, colocataire du membre de notre Stream Gang Léandry et ami de Paul Patouilliart, présent dans le rail, qui n'a eu que des mots gentils à son égard. "C'est un joueur très créatif qui réfléchit énormément par lui-même et adore inventer de nouvelles lines." La dose d'imprévisibilité dont toute table télévisée a besoin en somme.

Trévidy - Progner - Hem

Ceux qui suivaient déjà le poker à la fin des années 2000 se souviennent peut-être de Dorian Hem (photo, à droite). Grenoblois de son état et fatalement grand ami de Pierre Calamusa et Flavien Guénan, il avait longtemps délaissé les cartes avant de revenir sur le terrain du live à Prague en début d'année. Malheureusement pour les nostalgiques, "Doux" s'est pris un vilain bad beat par Michal Janczarski, sa paire de Valets s'inclinant contre le As-4 du Polonais. Pour être tout à fait complet, saluons également la présence du local de l'étape Boris Progner (à gauche), restant sur une victoire à 44 600 € réalisée cet été dans l'Autriche voisine, ainsi que du quatrième et dernier Français Nelson Boucherat, joueur occasionnel disputant seulement son deuxième festival Winamax mais "qui tient bien les cartes" dixit notre duo de commentateurs fétiche. Bonne chance messieurs !

La table finale du Battle Royale

Finale Battle Royale

Siège Nom Pays Tapis Bounties
1 Ewen Trévidy France 1 750 000 1 725 €
2 Michal Janczarski Pologne 3 960 000 3 600 €
3 Boris Progner Slovaquie 1 190 000 1 250 €
4 Dorian Hem France 905 000 600 €
5 Nelson Boucherat France 1 045 000 2 650 €
6 Gilles Lamy France 3 345 000 3 575 €

Blindes : 40 000 / 80 000 / 80 000 Tapis moyen : 2 033 333

L'échelle des gains

Place Gains
1er / 2e 17 370 €
3e 10 350 €
4e 7 395 €
5e 5 280 €
6e 3 770 €

Suivez la table finale en mode "cards up" (avec trente minutes de délai) sur Winamax TV, Twitch ou Youtube

Le panier plein d’oranges

Michał Janczarski remporte le premier gros trophée de ce WPO Bratislava Battle Royale 750 € (Finale)

Michal Janczarski Trophée

Ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il n'a pas ultra dominé cette finale. Ni qu'il a longtemps semblé démuni lors du heads-up. Pourtant, à l'arrivée, c'est bien lui qui repart avec le trophée et le plus gros gain. Michal Janczarski n'a peut-être pas été le meilleur joueur de la TF - dixit notre observateur privilégié PonceP depuis sa cabine de commentateur - mais il a remporté tous les coups décisifs à tapis, de ce premier double up avec As-8 contre le Roi-2 de Gilles Lamy pour réenclencher la machine à cet ultime 40/60 qui a fini par tourner en sa faveur.

Michal Janczarski - Gilles Lamy

Le Polonais ne cherchait d'ailleurs pas à éluder le sujet au moment de la traditionnelle interview post-victoire, encore sous le coup de l'émotion. "Le field était bien meilleur que ce à quoi je m'attendais. En finale, ce n'était pas évident, nous n'avions pas beaucoup de profondeur, mais j'ai eu de la réussite à tapis [c'est notamment lui qui sort Dorian Hem en sixième place avec As-4 contre deux Valets, NDLR]. Lors du heads-up c'était un peu différent, on s'amusait tous les deux." Mais tout de même en gardant un réel intérêt pour le trophée (et les 3 000 € de bounties laissés à la gagne après deal).

Michal Janczarski

"La victoire était très importante pour moi. C'est la deuxième meilleure chose qui me soit arrivé cette année, après la naissance de mon fils." Un titre qui valide également le tournant live pris par Michal à la reprise du circuit dans la foulée de vous-savez-quoi. Estonie, République Tchèque, Irlande, Malte, Espagne et donc Slovaquie, il multiplie les déplacements en Europe depuis un peu plus d'un an et triomphe donc dès son baptême du feu sur l'un de nos festivals. "J'ai eu vent de ce WPO via un ami qui connaissait Winamax un peu mieux que moi. Quand il m'a dit que tout se jouait en 6-max, je me suis précipité. J'adore ce format. Je ferai d'autres live Wina, c'est sûr !"

Gilles Lamy

Un W rouge qui était bien plus familier en revanche à un Gilles Lamy comptant plusieurs pastilles Winamax Series à son compteur, "la majorité d'entre elles en variantes, croyait savoir Cédric 'IllicoBusto' Danneker, présent dans son rail durant une majorité de la finale. Il garde les trophées bien en évidence à côté de son bureau, donc je peux te dire qu'il la veut vraiment cette win," commentait-il avant l'issue funeste pour son poulain, ami et compagnon de jeu du côté de Budapest, où Gilles est installé depuis sept ans. "Il est arrivé en même temps que Benjamin Chalot et Clément Richez, avec qui il est très ami depuis longtemps."

Gilles Lamy

Et s'il a toutefois fallu le convaincre pour effectuer les deux heures de train séparant la capitale hongroise de son homologue slovaque, celui que nous avions rencontré pour la première fois sur le Main Event des WSOP 2021, où il s'était illustré en allant jusqu'au Day 4, ne devrait pas le regretter. Finalement, le Hold'em non plus ne lui réussit pas si mal.

Nelson Boucherat

Représentant la frange amateure au milieu de cette finale composée majoritairement de pros, Nelson Boucherat a lui aussi subi la foudre Michal Janczarski, sa paire de 7 se faisant passer devant par le As-6 du Polonais. Le Montpelliérain achève toutefois sa belle aventure en troisième place, pour sa toute première perf' à cinq chiffres en seulement deux résultats live.

Winamax Poker Open Bratislava - Battle Royale 750 € 244 entrées - Prizepool 163 480 €

# Nom Pays Gains*
Vainqueur Michal Janczarski Pologne 24 745 € (après deal)
Runner-up Gilles Lamy France 20 270 € (après deal)
3e Nelson Boucherat France 10 350 €
4e Ewen Trévidy France 7 395 €
5e Boris Progner Slovaquie 5 280 €
6e Dorian Hem France 3 770 €

*chiffres non définitifs ne prenant pas compte des bounties

Veni, Vilius, Vici

Lundi soir, un nouveau venu de Lituanie s'adjugeait le premier tournoi du festival

Vilius Augustis
Le poker, Vilius Augustis le pratique avant tout sur Internet. Mais pour le professionnel venu spécialement de Lituanie pour disputer le Winamax Poker Open Bratislava, cet état de fait va peut-être changer au cours des mois à venir. Arrivé en ville à temps pour disputer le tournoi inaugural du festival, il a tout bonnement remporté celui-ci. "C'est dingue, s'est-il exclamé au moment de lui remettre le trophée du Starter à 200 € devant un field de 250 inscrits. C'est mon deuxième festival en live. Et c'est mon tout premier résultat. Une victoire !" Et Vilius a l'air bien décidé à tirer le maximum de cette expérimentation du poker "en dur" : après cette victoire à 9 860 €, il a enchaîné avec un solide Day 1A sur le Main Event. On le retrouvera au Day 2 avec un ITM de plus en poche, et un stack de 28 blindes.

La stature du commando

Le grinder parisien William Soussan remporte son premier tournoi live à Bratislava

William Soussan
Les festivals Winamax : on y vient pour le poker... mais on y revient pour l'ambiance. Cette théorie en forme de slogan - on vient de l'inventer à brûle-pourpoint - semble s'appliquer parfaitement au cas de William Soussan. Lorsqu'il s'était rendu à Madrid en mai, le jeune joueur online n'avait que le programme des tournois en tête. Normal : "J'étais venu en mode poker. Je ne connaissais pas encore l'état d'esprit de ces évènements". Après cette semaine madrilène, où il aura pu découvrir tout ce qui se passe - et déborde, hurle, colle et glisse - en dehors des tables, c'est avec un autre mindset que William a réservé son voyage pour Bratislava. "Retrouver les copains, faire la fête ensemble, et toutes les activités au programme...S'amuser !"

S’amuser, certes… mais ne perdons pas de vue l’objectif principal. Là où son WPO Madrid lui avait apporté quatre places d’honneur, depuis la 49e place sur le Colossus jusqu’à la 17e place sur le Sunday Surprise, son aventure slovaque lui a déjà apporté un trophée, et le joli petit tas de billets qui va avec : après une 17e place sur le Sprint en guise d’échauffement lundi soir, William était le dernier joueur assis à table sur le Commando KO joué le lendemain, au terme d’un heads-up final gagné face à Luc Machcourt. Une victoire à 3 857 €, bounties non compris, fêtée comme il se doit avec les collègues de grind… tout en ayant une pensée particulière pour un joueur pas présent sur la photo, mais pas le moins important dans la progression de William. « LaVistaPrint, c’est son pseudo. C’est mon coach, et un top reg sur le .fr. Il va bientôt s’attaquer au .com. »

Diplômé d’une école d’ingénieur et prof de maths, William a cependant entrouvert la porte du club des pros du poker. Avec l’idée de, peut-être, y faire son entrée. Avec quelques objectifs ? « Pour l’instant, juste monter de limite petit à petit. Il y a un an, je jouais en micro-limites ! Aujourd’hui, je suis installé sur les 10 et 20 €, les 50 €. » C’est dans cette gamme de buy-ins que William a d’ailleurs décroché une pastille Winamax Series en avril dernier, sur un Knockout à 20 €.

La photo souvenir devant le mur des trophées est dans la boîte, l’interview est terminée, les inscriptions pour le beer pong vont commencer : il est temps de se quitter. « On se retrouve ici pour le prochain ? » On sera là !

La revanche d’un apprenti requin

On se disait bien qu'elle nous revenait, la tête de Corentin Alves. Un visage qu'on reconnaît, sans pour autant être certain de l'avoir jamais rencontré in real life. Un pseudo et une phrase lui suffiront pour faire ressurgir le souvenir d'un des premiers grands moments de l'année. "-CryptoNit- sur Winamax ! J'ai fait deuxième de la Top Shark Academy derrière _ Winda !" C'était donc ça : début 2022, la trombine de Corentin était tous les jours sur nos écrans, jusqu'à cette épreuve finale du concours de recrutement du Team Winamax, un long marathon MTT où Loïc Debregeas s'est montré intraitable de bout en bout, ne laissant à son dauphin qu'une place d'honneur. Une place du con, diront certains sans avoir tout à fait tort... car la Top Shark n'a jamais été jouée autrement qu'en winner take all.

Corentin Alves
La victoire de Corentin sur le Tornado KO organisé jeudi soir est l'occasion d'enfin lui causer de vive voix, et de prendre des nouvelles de sa carrière post-Top Shark Academy. La réponse nous surprend par sa franchise : "Après la Top Shark, je suis parti à Malte pour passer en mode pro. Mais ça ne s'est pas très bien passé, j'ai perdu de l'argent." Une expérience qui ne l'a pas enrichi sur le plan financier, mais durant laquelle il aura tout de même pris de l'expérience. "Là-bas, j'ai été coaché par Virgile Turchi, KKJbet sur Winamax. Et en vrai il n'y est pas pour rien dans ma victoire hier."

De retour en France, Corentin a repris ses activités dans l’immobilier (conseil et marchand de biens), sans pour autant tirer un trait sur le poker de compétition, en particulier celui pratiqué dans l’atmosphère festive des live Winamax. Hier le néo-retraité de 27 ans a remporté 6 410 €, primes incluses : un gain sympathique, mais pas nature à relancer une carrière de pro, nous sommes sur un side-event WPO après tout. Mais pour -CryptoNit- les victoires sur nos évènements restent marquantes car elles sont « les plus kiffantes. Le rail de copains, l’ambiance… Et puis je suis content car j’agrandis la collection : c’est mon troisième trophée Winamax ! » Effectivement : en 2018, à une époque où il n’était pas encore dans notre radar, Corentin avait frappé deux fois sur le SISMIX à Marrakech, remportant le Warm Up et un Turbo. S’il s’est inscrit au Tornado KO jeudi, c’est avant tout pour décompresser après le plus bref des parcours sur le Day 1B du Main Event. « J’ai sauté sur la toute première main ! 250 BB en un coup ! » Une déconvenue évitée aujourd’hui sur le Day 1C : Corentin est toujours bien installé après six heures de jeu.

Premier festival, premier trophée

Venu de Poitiers, Anthony Verdier remporte le Sprint de jeudi

Anthony Verdier - Sprint Thursday
Jusqu'ici, les tournois annexes du WPO Bratislava ont vu les joueurs professionnels accaparer toute la lumière des projos braqués sur notre mur à trophées. Un peu trop à notre goût. Il était temps que brille un amateur, un vrai, parmi les centaines s'étant offert une semaine de congés poker dans la capitale slovaque. Laissez-nous donc vous présenter Anthony Verdier, vainqueur du Sprint hier soir devant 311 inscrits - la plus grosse affluence du festival jusqu'à présent sur cette épreuve organisée chaque soir à 21 heures.

« Je joue au poker depuis douze ans, mais c’est mon premier festival live », explique le chauffeur poids lourd venu de Poitiers. Une première expérience abordée en mode festif, tournées à gogo, 3-bets poignées, le poker c’est rigolo, yolo ? Pas du tout. « Non, comme c’est la première fois, je voulais vraiment faire de mon mieux aux tables ! » En conséquence, tandis que (selon les sondages effectués sur le terrain par la rédaction) 87 % des participants au Sprint quotidien terminent leur soirée bourrés, c’est avec sobriété et application qu’Anthony est allé chercher un gain de 5 940 €, et le trophée qui va avec. « C’est top, parce que 2022 a été ma pire année online. Tout est remboursé ! »

Avant cette Annus horribilis qui n’en sera peut-être pas une au final, le joueur du Poitiers Poker Club peut se targuer d’une belle collection de victoires sur Winamax. « Night Club, Coffee Time, Fast Foot, Wanted à l’époque où il s’appelait encore le Wanted, tous les Kill the Fish… », énumère-t-il. À peu près toute la collection des tournois low-stakes de notre grille, quoi. Avec un regret : avoir manqué de peu la victoire sur LE tournoi à petit buy-in le plus prestigieux de Winamax, le Sunday Surprise - Anthony a dû s’y contenter d’un podium « seulement ». « Et du coup, la photo, on la verra où ? » Sur le coverage officiel, pardi ! « C’est sympa. Ça fera plaisir aux deux enfants ! »

Une couronne pour la dentiste

Cécile Cazajus remporte le Wanted KO

Cécile Cazajus - Wanted KO
"T'as vu qui a gagné le Wanted KO ? C'est la dentiste de Chance44 !"

Voilà le genre de bruit de couloir propice à attiser les flammes de notre curiosité. On pensait bien connaître Hadrien Gallois, mais on ignorait qu'il était l'une de ses superstars de type hollywoodien, ne se déplaçant qu'en jet privé rempli d'un aréopage de sbires aux rôles bien définis : manager, agent, maquilleuse, masseur, chef cuistot… et donc une orthodontiste, semble-t-il. Ah, ces joueurs de poker : aussitôt qu'ils réussissent, voilà que s'empare d'eux la folie des grandeurs.

Malheureusement (ou pas), la vérité est moins hors-sol. Cécile Cazajus compte effectivement le célèbre membre du Winamax Stream Gang parmi ses patients… mais c’est avant tout parce qu’elle l’a connu au sein de Toulouse Hold’em Poker, l’association de joueurs historique de la Ville Rose. Cessant le temps d’une semaine de réparer des mâchoires douloureuses, Cécile est venue à Bratislava en casser quelques-unes. Mercredi soir, elle a distribué quantité de bourre-pifs sur le Wanted KO à 150 € l’entrée. Parmi ses 231 adversaires, nombreux sont ceux qui ont dû ramper pour aller récupérer leurs ratiches égarées sous les tables du Banco Casino, tandis qu’elle affichait un sourire jusqu’aux oreilles en comptant ses 3 400 euros de gains - primes non comprises.

Cécile Cazajus

"C’est mon premier gros festival, nous dit Cécile, clairement ravie d’entrer dans le club très fermé - une trentaine de membres à tout casser - des joueurs qui quitteront Bratislava avec en poche une photo souvenir devant le mur des trophées signée Caroline Darcourt. « C’est le genre de sensations qu’on vient chercher ! » Cécile pratique le poker depuis cinq ou six ans, de façon plus ou moins assidue selon les périodes, les études, le boulot. On l’avait déjà croisée sur la Grande Finale du WiPT à Paris il y a quelques années de cela. Récemment, elle a repris son activité en ligne, sur un terrain de jeu bien spécifique : l’Expresso (« les Spin », comme elle les appelle, mais on lui pardonne). « On m’a recommandé de m’y mettre pour la stratégie post-flop, c’est une bonne école pour développer des bons automatismes. » Outre le club THP, Cécile a aussi traîné ses guêtres à Bordeaux, chez Poker Sphere, autre grand incubateur de talents poker dans le sud ouest. De quoi se constituer un solide réseau de potes de poker. C’est pour cela qu’il nous a fallu patienter avant de pouvoir prendre la fameuse photo. Cécile tenait à rassembler un maximum de copains derrière elle… à commencer par Clément Muller, son compagnon. Vous ne verrez pas sa tête sur la photo, mais c’est bien lui qui a fait le boulot pour qu’elle soit réussie !

Hugo Zanotti débouche le Magnum

Hugo Zanotti
Le séjour Hugo Zanotti à Bratislava touche à sa fin : dès demain, il retrouvera ses tables online à Lyon. Il était donc urgent de se rencontrer pour immortaliser une victoire acquise très tôt sur ce WPO slovaque : dès mardi soir, sur un Magnum à 150 € au field bien garni de 263 joueurs. Hugo était d'autant plus pressé qu'un dernier tournoi du même tarif l'attendait à 16 heures, le Rodeo KO. Qui sait, peut-être qu'on se recroisera ce soir devant le trophy wall du festival, après ce qui serait le premier back to back de la semaine ?

En attendant, on le félicite pour cette victoire sur le Magnum, sa première sur un évènement Winamax. Mais pas la première tout court : entre 2018 et 2020, Hugo a terminé pas moins de trois épreuves live avec son nom au sommet du classement, depuis un PokerStars Megastack à la Grande Motte jusqu’au BigStack de Bandol, en passant par un side-event PTT Turbo chez lui, au casino du Lyon Vert. Hugo nous confie être un joueur de poker depus « six ou sept ans. Mais cela fait depuis trois ans que je m’y suis mis sérieusement. » Principalement sur le terrain de jeu du online, comme en témoigne ce logo Winamax Series gagné il y a deux ans (« en 4-max, mon format préféré »), ainsi qu’une victoire sur LE tournoi à 10 € le plus célèbre du Net, le Sunday Surprise, qui lui a permis de s’envoler pour Rio de Janeiro aux frais de la princesse. Dimanche, il quittera Bratislava avec dans les bagages le trophée bleu ciel du festival, et un gain de 7 045 €.

Petit heads-up entre amis

Des vieux potes de fac trustent les plus belles places du Sniper KO

Le poker, un jeu individualiste ? Certes, à la table c’est seul que l’on prend ses décisions, et à la fin d’un tournoi, il ne peut rester qu’un seul joueur. Mais vous le savez aussi bien que nous : sur les festivals Winamax, le poker est plus souvent que jamais une affaire de copains. La photo souvenir du Sniper KO à 150 € en offre la parfaite illustration. On y retrouve les trois-quarts d’un AirBnb loué à Bratislava le temps d’une semaine. Une coloc’ entre « poker potes » parmi les dizaines éparpillées un peu partout dans la capitale slovaque, dont deux des membres ont réussi l’exploit pas banal de se partager la plus grosse part du gâteau sur le même tournoi vendredi soir.

Paul Kraemer
Au milieu : Paul Kraemer, 26 ans, vainqueur du Sniper KO. À droite : Barthelemy Bevierre, runner-up... du Sniper KO ! "La première fois qu'on s'est retrouvés à la même table, c'est en finale," précise Paul. Et d'arrangement entre amis en fin de partie, il n'y a pas eu : "En TF j'avais un tiers des jetons, car j'ai gagné tous les coups durant les demi-finales. Je n'arrêtais pas de 3-bet, c'était tout droit. J'ai vraiment chatté, je n'ai pas perdu un coup préflop." Du coup, sur le heads-up final où chacun était assuré de prendre 3 650 euros, la question de dealer le bounty restant en jeu ne s'est pas posé : pas d'amitié qui tienne, Paul avait trop de jetons. On demande à Paul le niveau de difficulté du tournoi. "Franchement, moyen... C'était l'équivalent du 180-max à 5 euros de Winamax. Non, n'écris pas que j'ai dit ça !" Mais Barthelemy est là pour appuyer le propos de son copain. "Sur le Main Event et les autres tournois les plus chers, on croise beaucoup de bons regs. Sur les tournois moins chers qui démarrent plus tard, c'est un peu plus léger."

Rembobinons. En compagnie de Matthias (à gauche), les trois Parisiens se sont rencontrés à l’Université Paris Dauphine. C’est le poker qui a scellé leur amitié : aujourd’hui leurs années étudiantes sont loin derrière, mais leurs fins de semaine sont encore l’occasion de se retrouver pour gambler de concert sur les sessions dominicales online. « Ce qu’on préfère, c’est la fin de soirée, les turbos à 5 euros où on fait tapis toutes les mains ! » Chez Winamax, on connaissait déjà Barthelemy suite à sa victoire sur la toute première édition de la Winamax Campus League (aux couleurs de Winamax, évidemment). En discutant avec Paul aujourd’hui, on découvre que c’est bel et bien notre championnat étudiant qui a éveillé sa passion pour le poker. « Oui, c’est là que j’ai commencé à kiffer le poker. Derrière, je me suis mis sur Kill Tilt pour apprendre, j’ai commencé à jouer en cash-game en NL2, puis les MTT à 5 euros… Mais j’étais un fishon ! » Un fishon qui a tout de même rapidement pris ses aises lorsqu’il s’est essayé en live : « J’ai chatté de ouf ! Mes deux premiers tournois live, je les gagne ! »

À Paris, Paul travaille chez AXA, le géant des assurances. A Bratislava, il tente avec ses potes de trouver la quadrature du cercle : l’équilibre parfait entre des sessions poker posées et lucratives (mission accomplie, cet article en est la preuve) et des activités plus hasardeuses. « Le soir, c’est Deglingo… et aussi blackjack au casino ! C’est la différence avec Dublin, il y a un peu plus de vice ici… » glisse Barthelemy, fin connaisseur de nos séjours live. « C’est un peu dur de tenir », renchérit Paul. « Aujourd’hui j’ai failli spew le Monster Stack dès mon arrivée ! »

Une double table finale sur le Sniper KO, deux ITM sur le Main : quoi qu’il arrive, la bande quittera Bratislava dans le vert. Et il y a encore quelques joyeusetés au programme avant de partir. Comme ce fameux Monster Stack sur deux jours, donc - plus de 600 inscrits, 160 000 euros de dotation - sur lesquels on retrouve trois d’entre eux. Mais au fait, il porte un nom, ce crew ? "Tu peux mettre ‹ Sheeeesh › ! C’est le cri de ralliement après un double up !"

Tous les vainqueurs du WPO Bratislava

On dormira quand on sera morts

Le Sprint, rendez-vous quotidien des bons vivants du WPO

Clément Parisot Sprint Friday
En exclusivité, Clément Parisot nous dévoile sa méthode bien à lui pour perfer sur le Winamax Poker Open. "Il faut arriver au tournoi en gueule de bois, c'est très important. Et derrière, il faut avoir un collègue disponible pour faire arriver les mojitos et les gin-tonics. Un par demi-heure. C'est comme ça que je me suis rappelé les règles du poker." Et c'est aussi comme ça, après 14 cocktails (selon sa propre estimation), que Clément ne pouvait "que gagner" le Sprint de vendredi soir. Une épreuve Turbo à 100 euros qui débute chaque soir à 21 heures, réputée pour ses fields généralement festifs : Clément a fait honneur à cette réputation.

« Et le pire, c’est qu’il n’exagère même pas », rigole un de ses potes en l’entendant détailler sa méthode. « Elle marche aussi pour le Main Event », renchérit le vainqueur. En effet : après cette victoire acquise très tard, Clément devait jouer le Day 2 du Main. « Je ne suis jamais couché avant six heures du matin tout au long de la semaine », précise-t-il. Malgré ce handicap, Clément a été chercher une 230e place sur le tournoi principal du festival. Total de ses gains à Bratislava : 3 010 euros sur le Sprint, et 1 100 de plus sur le Main Event. De quoi s’acheter quelques plaquettes de Doliprane.

Tous les vainqueurs du WPO Bratislava

La Ville Rose imprime de nouveaux billets verts

Mijon Lybliamay remporte le Ladies du WPO Bratislava Une deuxième victoire toulousaine au féminin

Mijon LybliamaySi en auscultant cette photo, une impression de déjà-vu vous envahit, c’est normal : ce sont toujours les mêmes qui ont quelque chose à célébrer. Après Cécile Cazajus sur le Wanted KO, les joueurs et joueuses de Toulouse se sont une nouvelle fois retrouvés devant le Trophy Wall, cette fois pour faire honneur à Mijon Lybliamay, sacrée patronne du Ladies au sommet d’un field de 51 inscrites. Avec comme premier soutien Hadrien « Chance44 » Gallois, taulier du Stream Gang et, à la ville, compagnon de Mijon.

Ce tournoi réservé à la minorité de femmes qui se frottent à un microcosme poker désespérément masculin, Mijon n’avait pas l’intention de le jouer initialement. Si vous lui demandez son avis, elle est même plutôt contre ce type d’épreuves sanctuarisées. « Quand je viens sur un évènement comme celui-là, c’est pour être mise en difficulté, affronter les meilleurs joueurs, sortir de ma zone de confort. Je suis compétitive, je veux jouer contre les pros. Donc a priori, un tournoi réservé à une minorité, ça ne me tente pas, je ne comprends même pas pourquoi ils existent ! » Mais après son élimination du Main Event (dans les places payées, en 79e position), la soif d’action a repris le dessus. Et lui a permis de se faire une seconde opinion des Ladies. « J’ai réalisé que ces tournois, c’est comme une réunion de copines. Elles sont contentes d’être là, c’est très chaleureux. » Cette ambiance de franche camaraderie s’est poursuivie jusqu’à l’étape finale du tournoi. « Arrivée à quatre restantes, les autres m’ont demandé de dealer. J’étais là pour m’amuser, j’ai accepté. » Peut-être aussi que Mijon se rappelait que son expérience aurait pu être beaucoup plus courte. « Au début du tournoi, je me suis fait défoncer ! Je suis tombée à 10 BB. Je me suis dit OK, on va jouer autrement. Patience, on fold, on attend les bonnes cartes, on joue en value. »

Sa victoire, Mijon a tenu à la créditer à son coach, Clément Muller. Ce visage que vous n’avez pas vu sur la photo finale du Wanted KO, caché qu’il était par sa copine Cécile Cazajus qu’il portait à bout de bras. « Il était d’abord mon coach à moi, mais j’ai bien voulu partager mon coach avec Cécile », rigole-t-elle. Et cette fois, Clément est bien visible sur la photo. « C’était mon rêve : disputer une TF soutenue par mon chéri, mon coach. » Et même sans cette victoire, la semaine aurait été réussie quand même. « Tout le monde est tellement sympa. Les croupiers, tout le monde. Je me suis fait plein de potes. On est aussi bien qu’en club ici. »

Avec Mijon et Hadrien, nous n’avons pas affaire à un couple de pros comme il en existe beaucoup dans le poker. Pour Mijon le poker est une passion parmi tant d’autres. « Je travaille dans la fonction publique, ça me laisse pas mal de temps libre ! » Sa dernière marotte : le golf. "C’est proche du poker, en fait. Les aspects techniques, la stratégie, le mental. C’est un bon sport pour m’endurcir à table."

Plus de photos du Ladies dans la galerie

Tous les gagnants du WPO Bratislava

Un reg de l’ombre soulève son premier trophée

Adi Rajkovic remporte le High Roller du WPO Bratislava

RAJKOVIC Adi Hig Roller
En sept ans de présence sur le circuit, il a collectionné un beau petit paquet de places d'honneur un peu partout en Europe et en ligne. Un ITM sur le Main Event des WSOP Europe par-ci, un deep-run à l'EPT Barcelone par-là, des finales à Vienne ou à Berlin. Pas mal de petits trucs, mais pas de belle victoire. Jusqu'à aujourd'hui ! Venu à Bratislava depuis l'Autriche toute proche, Adi Rajkovic remporte son tout premier trophée en live sur le High Roller du WPO Bratislava. Et pas de n'importe quelle manière : en finale, Adi a dû affronter un pro du Team Winamax, et s'est ensuite retrouvé en duel contre l'un des meilleurs joueurs du continent, qui passait là par hasard...

Winamax Poker Open Bratislava - High Roller 1 000 € 163 entrées - Prizepool 146 700 €

# Nom Pays Gains
Vainqueur Adi Rajkovic Autriche 34 700 €
Runner-up Ole Schemion Allemagne 24 900 €
3e Yoni Elbaz France 17 800 €
4e Moundir Zoughari France 12 700 €
5e Lukas Paredins Lituanie 9 100 €
6e João Vieira Portugal 6 500 €
7e Valeriano Toledano Spain 4 600 €

Ole Schemion
Il s'était invité en toute dernière minute à Bratislava : pour sa première apparition sur un festival Winamax, le top reg Ole Schemion (17 millions de gains en carrière !) a bien failli réussir le braquage parfait. Cela faisait combien d'années qu'il n'avait pas joué un tournoi à 1K de buy-in "seulement" ?
Joao Vieira
Première finale sur un live Winamax pour João Vieira...
Alexane Najchaus
...et première ligne au palmarès d'Alexane Najchaus, trois semaines après son introduction dans le Team. Une 18e place de bon augure pour la suite
Moundir
Vous l'aurez remarqué : nous avons été un poil trop occupés par le Main Event ces deux derniers jours pour pouvoir véritablement accorder au High Roller la place qu'il mérite. Mais d'ici quelques mois, nous pourrons vous offrir la plus belle séance de rattrapage qui soit. Car les équipes de
Dans la Tête d'un Pro étaient à Bratislava pour une saison un peu particulière de votre série préférée, dédiée à l'un des amateurs les plus compétitifs de France : Moundir. Le taulier des WIP s'est payé le luxe d'atteindre la quatrième place au milieu d'un field bardé de pros. On vous le garantit dès maintenant : certaines des tables que vous aurez l'occasion d'observer sont encore plus belles que celles des WSOP !

Un ballon d’essai superbement transformé

Premier festival live pour Alban Vormese... et première victoire live !

Alban Voremese Sprint Wednesday
Même s'il n'avait pas remporté le Sprint de mercredi, Alban Vormese n'aurait eu aucun mal à qualifier son premier festival live de franche réussite... "On se fait plein de potes, on est entouré de pros et de passionnés... Je crois que j'ai fait des selfies avec absolument tous les Team Pro !" Le joueur de Seine-Saint-Denis, qui travaille au sein de l'un des plus beaux hôtels de Paris (le Regina, pour ne pas le citer), s'est pointé à Bratislava sur la foi de résultats prometteurs sur nos tables online : deux victoires sur le Ninja et une deuxième place sur l'un des tournois de notre festival phare, les Winamax Series. Pour ce ballon d'essai en live, Alban s'est montré sage, préférant faire l'impasse sur l'intimidant Main Event pour se contenter d'épreuves plus abordables et moins bondées. Comme ce fameux Sprint quotidien, donc, qui a attiré 243 inscriptions ce mercredi-là, pour une dotation finale de plus 20 000 euros.

Mais, malgré un coup d’envoi programmé à 21 heures, Alban a trouvé le moyen de se pointer en retard : le tournoi avait débuté depuis déjà une heure et demie lorsqu’il s’est assis. Pas forcément la meilleure stratégie puisque, comme son nom le suggère, le Sprint est une épreuve résolument Turbo, avec des blindes augmentant tous les quarts d’heure. « J’ai oscillé entre 30 et 10 blindes tout du long, et lorsque la finale a débuté, j’avais le septième tapis sur sept. » Pour quitter cette zone dangereuse, Alban va bénéficier d’un joli cadeau du ciel : un As-Roi tenant bon contre deux joueurs. Grâce à ce triple up, le trophée commençait à prendre forme dans sa tête. Après un gros coin-flip favorable lors de son duel face à Roberto Perez, Alban pouvait le mettre autour du cou… et collecter les 4 590 euros qui allaient avec.

Les yeux dans les Rouges

Face The Pros
Même si, théoriquement, il faudrait les éviter comme la peste - à une table de poker, s'entend - on en connaît beaucoup parmi vous qui viennent sur nos festivals avec un espoir : celui d'affronter les pros du Team Winamax. Les rencontrer, discuter, faire un selfie et, avec un peu de chance, les battre. En voilà une bonne histoire à raconter aux copains en rentrant ! Présents en grand complet (ou presque) à Bratislava, les membres de l'équipe furent de toutes les épreuves du festival. Mais, problème : avec des affluences se comptant en centaines de participants, aucune garantie n'est donnée de se retrouver à la même table que Davidi, Mustapha, Gaëlle ou Alexane. C'est pour cela que depuis quelques années, nous offrons à tout le monde une opportunité unique de se mesurer au Team : le Face the Pros.
Face The Pros
Le Face the Pros n'est pas un MTT classique : joué en head-up sur tablette, il offre la possibilité d'affronter jusqu'à 4 pros W en succession. L'entrée coûte 50 €, et les gains doublent après chaque victoire - avec un bonus de 200 € pour ceux qui réussissant le quatre à la suite, portant le total de leurs gains à 1 000 €. Sauf qu'en cas de défaite, on perd tout ! Ceux que ce format quitte ou double rebute ont la possibilité de "cash out" leurs gains à tout moment. Un seul joueur a utilisé cette option : Sébastien s'est sagement retiré après trois victoires (c'est déjà pas mal !), refusant la possibilité de prendre mille balles pour en prendre tout de suite 400 (c'est déjà pas mal !). Un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras", n'est-ce pas ?
Face The Pros
65 joueurs ont relevé le défi proposé par le Team Winamax. À l'heure des comptes, les pros ont tenu leur rang : ayant remporté une large majorité de leurs duels, ils terminent le Face the Pros "up" de 900 euros. Seuls deux participants ont franchi les 4 haies avec succès : Stéphane (dont nous n'avons pas capturé la photo souvenir - désolés !) et Christian "alpachinois" Ly (photo). Au moment de prendre la photo dimanche, Caroline Darcourt a fini par mettre à exécution une menace qui courrait depuis le début du festival : prendre un cliché tout à fait censurable... mais qui convient parfaitement à ce tournoi "Fesse the Pros" ! Les curieux n'auront qu'à consulter la galerie (NSFW !)

Face The Pros
Premier Face the Pros pour la dernière recrue Alexane Najchaus
Face The Pros
Mais, François Pirault, pourquoi ce déguisement ? Réponse un peu plus bas !
Face The Pros
Le mano a mano, c'est rigolo

Toutes les photos du Face the Pros dans la galerie

Pendant ce temps, les Bratislasharks... pic.twitter.com/BksmPPo17P

— Winamax Poker (@Winamax) October 2, 2022
Vu au WPO Bratislava : le bizutage des trois derniers Top Sharks. La bande-son était toute trouvée...

Martinez maîtrise le fouet

Joël Martinet Desperado KO
Dans la faune des joueurs de poker, Joël Martinez appartient à une espèce en voie de disparition : ceux qui se sont formés à l'école du Five Card Draw. Cinq cartes reçues face cachée, un tour d'enchères en No-Limit, une pause le temps de changer autant de cartes que l'on veut, puis un second tour d'enchères : c'est le bon vieux poker fermé des cowboys et des vieux films... et aussi des parties jouées à la maison entre amis ou non, avec ou sans argent. Joël ne nous précise pas les enjeux de ses parties de fermé à la grande époque, se contentant de lâcher un "ces parties maison n'étaient pas très familiales !" qui en dit déjà bien long.

Les années 2000 ont vu le déclin rapide du fermé, balayé par la tornade Texas Hold’em enclenchée par (pêle-mêle) les premières diffusions du World Poker Tour, la victoire de Chris Moneymaker sur les WSOP, et le développement des premiers sites de poker en ligne. Mais ce n’est qu’il y a huit ans environ que l’ancien joueur de bridge (« j’ai pratiqué jusqu’à mes 25 ans, j’ai même fait partie de l’équipe de France juniors ») s’est véritablement laissé charmer par le poker à deux cartes… tout en découvrant au passage les avantages offerts par le jeu dans sa version Internet. « Ce que je préfère, c’est jouer la nuit. Tout le monde est couché, je suis tranquille. J’ai essayé tous les tournois tardifs, j’en ai même gagné quelques-uns : Night Club, Mad Max… »

Côté live, Joël est revenu d'un séjour printanier à Vegas avec une finale jouée sur un petit tournoi du Wynn. On l'avait déjà croisé au SISMIX à Lloret de Mar, mais c'est à Bratislava, où il est venu avec ses potes de home games, que le retraité du secteur touristique est allé chercher son premier trophée live. Sa victoire sur le Desperado KO devant 142 autres inscrits lui rapporte 2 250 €. Primes non incluses !

Les ultimes sprinteurs

Maxime Sueur et Simon Vaur remportent les deux derniers turbos du WPO Bratislava

Maxime Sueur Sprint Saturday
C'est à l'approche de la dernière ligne droite du festival que Maxime Sueur est allé chercher son premier titre en live. Cette victoire à 4 565 € acquise devant les 235 autres inscrits sur l'avant-dernier Sprint est salvatrice, remettant d'équerre une semaine jusque-là mal engagée. "J'ai tout blank !", confie-t-il en rigolant. En français : Maxime a enchaîné les inscriptions sans parvenir à tirer son épingle du jeu. Jusqu'au Sprint de samedi soir, donc... sur un tournoi qu'il n'avait pas prévu de jouer initialement. "Mais il n'y avait pas de file d'attente au comptoir des inscriptions. Du coup, je l'ai rejoint en late reg." Avance rapide quelques heures plus tard : le joueur de Saint-Quentin n'a plus qu'un seul joueur à battre, Thomas Vassal... mais ne se voit pas encore soulever le trophée. "En heads-up je suis tombé à une grosse blinde contre vingt ! J'ai dû me mettre à tapis d'office..." Incroyablement, après une miraculeuse série de coups à tapis victorieux, Maxime parviendra pourtant à reprendre l'avantage.

Ayant déjà goûté aux joies des festivals Winamax à Dublin et Lloret de Mar, Maxime a remis le couvert à Bratislava en compagnie d’une bande de potes. « C’est chouette de mettre des têtes sur des pseudos. » Et à 29 ans, il fait partie d’une espèce de joueurs rarissime en France : ceux qui déclarent rubis sur l’ongle tous leurs gains… tout en continuant de se définir comme un amateur ! Il faut dire que ses rentrées d’argent au poker ne sont pas négligeables. « Je suis conseiller en téléphonie, mais l’an passé, j’ai gagné environ 70 000 euros aux tables. » Et ce, plus surprenant encore, sans décrocher de titre majeur, mais plutôt en accumulant de très belles places d’honneur en ligne : deux podiums sur les Winamax Series, notamment, et des qualifications pour le Day 3 de notre plus gros tournoi du trimestre, le 4 Million Event, à deux reprises (16e et 30e places).

Simon Vaur
Avec son horaire de départ tardif (21 heures) et sa structure rapide (augmentation des blindes tous les quarts d'heure), le Sprint n'est que rarement le premier choix des joueurs du Winamax Poker Open au moment d'établir leur programme quotidien. Il fait plutôt office de seconde (dernière ?) chance de la journée. Prenez par exemple Simon Vaur (à gauche sur la photo) : à l'heure du coup d'envoi de l'ultime Sprint du festival dimanche soir, le Normand se serait bien vu encore en course dans le Main Event - mais il avait sauté tard la veille, en 27e position - ou sur le Rodeo KO - mais il avait sauté peu avant minuit. C'est à ce moment-là que le turbo quotidien au programme a rempli son office. "On est dans la file d'attente pour échanger nos bounties, et là on voit qu'il reste 4 minutes pour s'inscrire au Sprint. On a préféré jouer à ça plutôt qu'au Black Jack !"

Simon dit « on », car comme pour beaucoup d’autres participants au festival, le WPO est avant tout une histoire de copains. À côté de lui sur la photo souvenir, il y a Kevin, mais en tout ils sont cinq à avoir fait le voyage Bratislava. Tous des vieux potes d’études. « On a tous commencé le poker il y a une douzaine d’années. Des parties en 5/10… centimes ! » Le groupe est resté solide au fil des années, se retrouvant à Marrakech, Dublin, et aujourd’hui Bratislava. « C’est la grosse réunion, le noyau central du poker universitaire ! » Quand l’échelle des prix du Sprint a été dévoilée à la fermeture des inscriptions, Simon a réalisé qu’une seule place rapportait plus d’argent que son deep-run de la veille : la première. Peu avant quatre heures du matin, l’objectif était accompli : vainqueur pour 2 890 €, il battait son high score de 2 700 € obtenu sur le Main Event. « Quand il veut un truc, il l’obtient », rigole Kevin.

Basé à Evian, Simon travaille de l’autre côté de la frontière, en Suisse. « Je suis dans une boutique qui fait de l’achat/vente de produits de luxe d’occasion. Un métier passion. » Cette victoire constitue le point culminant (jusqu’à aujourd’hui) d’une carrière de joueur purement récréatif. « J’ai toujours grind, y compris online, mais le Sprint est ma première vraie perf’. Le dernier résultat, cela remonte à mon dernier WPO : j’avais fait ITM. »

Les plus beaux gagnants de la semaine ?

Guillaume et Nathanaelle
Quittons un instant le casino de Bratislava, et traversons la rue. Là, devant le Palais Présidentiel slovaque, se joue un heads-up d'un autre genre, mais aux enjeux tout aussi importants. Après quinze ans de vie commune, Guillaume de Toulon a posé LA question à Nathanaëlle.

« Il fallait y aller, c’était le bon moment. On partage une passion commune pour le poker », nous explique Guillaume après coup.

Dans ce duel fatidique, Nathanaëlle a payé la mise à tapis de Guillaume, qualifié pour le WPO grâce à un package gagné en ligne. Aucun d’entre eux ne bluffait : tous les deux ont gagné. Félicitations aux futurs mariés !

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