Trois Bleus pour le prix de deux
Table Finale Event #1 - FPS 1 100 € - 1 918 entrées
On tient la première grande finale de ce festival ! Elle est là, isolée sur l’esplanade de la salle des palmiers, bordée d’une petite terrasse avec vue sur les jardins de pins parasols, et la mer qui s’étend loin à l’horizon. Le genre de décor escompté pour une finale à Monte-Carlo, même si la salle en elle même paraît un peu standard au vue des montants en jeu.
290 briques à aller chercher sur cet énorme FPS, qui a explosé les records d’affluence dès l’entame du festival (1 918 inscriptions). Pourtant, point de projecteurs ni de set-up télévisé, juste une table de poker, avec une légère séparation à deux mètres pour accueillir le rail, qui commence à se former.
« Nous on est là pour François (Vincenti) », me confie José Astima, accompagné de Paul-François Tedeschi. Le clan corse est venu en effet encourager le copain spécialiste de Cash game. Le joueur entame là sa première grande finale de tournoi Live dans la peau de chiploser, avec une petite quinzaine de blindes, mais au vue de la physionomie du tournoi, le scénario pourrait vite basculer.
En effet, François est aux coude-coude avec son compatriote Florian Guimond. Plus connu sur les rooms sous le nom de « La Twice », ce membre de la Team Spine For Win apparaît depuis quelques années déjà comme l’un des grands espoirs du poker tricolore. Grinder respecté, streamer assidu, il a connu sa première grande finale en Live lors du dernier Vegas, avec une 3e place sur un massif 800 $. « En termes de field, de buy-in, ce FPS y ressemble un peu, commente le joueur avant de déballer son bag de jetons. Pour l’instant, ça s’est vraiment bien passé. Pour la petite histoire, j’étais descendu à un jeton de 100 au premier jour. Là, je me sens nickel, un poil excité, mais serein ». Habitué aux hautes limites en ligne, Florian ne sera pas du genre à être impressionné par les enjeux. Il se concentre davantage sur la répartition des jetons afin d’adapter sa stratégie.
« Ca va beaucoup dépendre du chipleader, explique Florian. On l’a vu capable de faire des moves un peu fous hier, notamment un raise-call tapis avec K2. Il a quasi tous les jetons, mais avec les 3 shorts, chaque main peut faire bouger les choses ».
Ce chipleader aux moves fantasques répond au nom de Jacob Amsellem. Depuis trois jours, il arbore un drapeau israélien sur les chipcounts. Dans les couloirs du casino et sur tous les sites de poker, on pense donc que ce joueur nous vient de la Terre Promise… Mais avant de s’asseoir, Jacob tient à clarifier certaines choses. « C’est parce que j’ai du m’enregistrer un jour avec mon autre passeport. Mais les gars, on est bien trois : Je suis Français et fier de l’être ! » scande Amsellem à ses deux partenaires avant d’organiser ses énormes pilasses de jetons noirs.
Et bien, ça nous fait une chance de plus de ramener la Coupe à la maison ! Face à nos trois Bleus, le Brésilien Lucas Scafini, le Hongrois Tibor Nagygyorgy et l'Italien Fabio Peluso. Le premier rejoint le chipleader autour des 20 millions de jetons dès l'entame de la partie. Chemin inverse pour l'Italien qui bataille désormais en queue de peloton avec Florian, François, et Tibor.