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PokerStars EPT Monte-Carlo 2022 - Main Event - 4

Romero continue le show

Notre Team Pro Espagnol signe l’un des meilleurs départs de ce Day 4. Par deux fois, il a pioché allègrement dans le stack de ses adversaires. La petite mauvaise nouvelle, c’est que ce sont deux Français qui ont souffert les attaques hispaniques. Pendant ce temps, deux joueurs ont disparu de ces demi-finales.

EPT Main Event (Day 4)

Romero

Alejandro Romero démarre la journée comme il a terminé celle d’hier : en montant des pions. Sur la table extérieure, l’Espagnol dicte son rythme et a trouvé deux bons spots pour s'installer dans le bon wagon.

Open 60 000 d’Alejandro UTG +1 et la parole arrive sur Francky Magliocco qui défend sa big blinde. Q47 sur le flop et c-bet de l’Espagnol pour 75 000. Amateur de check-raise, Francky utilise son move favori et augmente les enchères à 225 000, payé par Romero.

3 sur la turn et Francky fait tout petit : 100 000 jetons pour suivre, ce que fera Romero sans trop attendre avant que ne tombe la river K. Cette fois, Magliocco fait plus gros : 325 000 jetons demandés et c’est payé par l'Ibérique. Francky montre 93, pour une jolie couleur, mais un peu moins belle tout de même que celle d’Alejandro, qui tient J10ss. L’Espagnol met la main sur ce bon pot et se rapproche des deux millions.

Une orbite plus tard, Romero s’occupe de l’autre Français de la table, Yannick Cardot, dans un coup éclair.

Cardot

Open bouton, défendu par Yannick et le flop vient AK3. C-bet payé et sur la turn A, Romero ralentit avec un check. Cardot passe alors à l’attaque sur la river 7 avec un bet à 180 000. Snap call de Romero, snap-muck de Cardot et l’espagnol ramasse les jetons sans même besoin de montrer ses cartes. 2,3 millions pour notre Team Pro.

Pendant qu’Alejandro revient dans le groupe de tête, deux joueurs sont éjectés du train. Niall Farell est le premier à dérailler. L’Écossais trouve pourtant un bon spot avec deux dames, et voit son tapis de 1 million de jetons payé par le chipleader Morten Hvam sur le flop 953dd. Le Danois tient J8dd et trouve sa flush sur une impitoyable river 6d. Ayant déjà pris gros à Ferenc Deak dans un duel AK vs AQ où les deux joueurs trouvaient top paire, Morten prend une longueur d’avance sur ses poursuivants, avec désormais plus de 6 millions de jetons, c'est-à-dire 200 blindes.

Morten

Des tours de jetons à l'image du colosse danois : immenses.

Sur l’autre table, Justin Saliba perd le flip de la survie face à Erkan Soenmez, dont le 77 se transforme en full sur le board 7466A. 14 joueurs pour un titre, un tapis moyen à 2,3 millions sur les blindes 15 000 - 30 000, trois français dans la course et un Team Pro Wina en feu.

Le come-back de Cardot

EPT Main Event (Day 4)

Notre grinder Français connaît de belles émotions depuis le début de journée. Rien détonant pour un Day 4 de Main Event EPT. Mais en plus de la pression qui entoure ce genre de partie, Yannick Cardot s’est offert un tour de montagnes russes de belle amplitude.

Cardot Simoes
​

C’est notamment avec l’Allemand Erkan Soenmez que le joueur s’amuse depuis ce midi, à l’image de ce premier coup étonnant.

Open de Cardot 60 000 au CO, 3-bet de l’Allemand 190 000 et après un temps de pause, Yannick 4-bet pour 380 000 jetons. Erkan paye et les deux joueurs découvrent un flop Q75r. Check chez Erkan et Yannick envoie… 1 blinde au milieu. Un move à la Romain Lewis, payé sans trop de problème par Erkan. Sur la turn 8, fini de rigoler. Yannick concocte une piles de jetons verts et bleus et l’avance au milieu. Ça fait 290 000 jetons. Trop peu pour Soenmez qui demande carrément le tapis. Ca fait 1,5 millions. Très peu pour Cardot qui jette ses cartes.

Tombé sous les quinze blindes, Cardot se retrouve sous haute pression. Quelques minutes après ce coup, il doit même jouer son tournoi tandis que son voisin Brésilien, Marcelo Simoes, lui demande le tapis en bataille de blindes. K6 dans les mains du Français qui prend son temps avant de poser le jeton du call.

Cardot

Un premier 60-40 pour sa survie, la croupière déroule AA632, Yannick respire. Le voilà de retour à un gros million de jetons. Et même un peu plus après quelques coups de grind… Jusqu’à ce dernier coup, juste avant la pause. La revanche du duel franco-allemand.

Au moment où j’arrive, je vois les deux joueurs checker sur un board 6588. Puis Yannick check encore sur la river 6. Cette fois, c’est Cardot qui revient sur l’Allemand : check-raise à 525 000, qui fera folder Stoenmez. L’Allemand retourne deux dames face-up avant de partir en pause. Pour la beauté du geste, Yannick retourne alors son K5dc face aux caméras. "King-Five baby !" C’est validé ici.

Duel de poids lourds et K.O

Attention les yeux ! Nous venons d’assister à l’instant au plus gros pot du tournoi. Un duel de cogneurs entre deux gros tapis et à la fin, il ne pouvait en rester qu’un.

Duel

Tout commence avec un open 65 000 de Marcelo Simoes depuis le bouton. Posté en grosse blinde, Nariman Yaghmai découvre AA et envoie le 3-bet à 230 000. Le Brésilien réfléchit un temps puis paye la relance adverse pour découvrir un flop Q93.

Plutôt correct pour Nariman qui place le c-bet à 155 000. C’est là que ça se complique : Simoes caresse ses colonnes de jetons puis revient sur son adversaire : 425 000 pour suivre. Avec deux as et l’as de trèfle, l’Iranien paie. Le 4 sur la turn ne change pas grand-chose à l’histoire.

Check de Nariman et le Brésilien envoie une nouvelle marmotte. Une grosse pilasse de verts dans chaque main pour 1 million de jetons. Un bet bien chargé qui plonge Yaghmai dans un long et douloureux tank. Il se déleste d’une, deux, trois, quatre cartes « Time Bank »… « You’v got a set ? (Tu as brelan ?) » interroge Nariman ?

Nariman Simoes

Marcelo demande la traduction à son pote Alejandro, qui la lui fait en espagnol, avant qu’une floor n’intervienne pour lui dire qu’il n’a pas le droit. « No English » explique le Brésilien mais rien n'y fait, l'Iranien ne pourra pas compter sur une réponse de son adversaire mais finit par annoncer le tapis, pour 600 000 jetons de plus. C’est payé par Marcelo qui montre la mauvaise nouvelle à Nariman : Q9, pour une double paire floppée.

Plusieurs outs peuvent sauver Yaghmai… Mais le 8 river n’en fait pas partie. L’Iranien sort de manière brutale en 14e position, tandis que Simoes remporte le plus gros pot du tournoi. Le Brésilien monte à 4,8 millions de jetons, nouveau chipleader de la table.

Romero Simoes

Amitié hispano-brésilienne. Marcelo célèbre avec son traducteur et ami Alejandro Romero

A quelques mètres d’eux, Morten Hvam vient quant à lui de passer la barre des 7 millions de jetons, en prenant les derniers jetons de Ferenc Deak sur 70-30 avec A9 contre le A5 du Hongrois. Ils ne sont plus que douze.

Simoes

Les grands au fond, les petits devants

Ils ne sont plus que dix à pouvoir prétendre au titre EPT. Nous jouons donc actuellement la bulle de la table finale, avec une répartition des stacks plutôt déséquilibrée.

Deux tables

Le hasard du redraw avait rassemblé les trois plus gros stacks du jour en table télévisée. 6 éliminations plus tard, le trio figure toujours sur la même table, avec une masse de jetons bien supérieure à celle de la table extérieure.

TV table

Morten Hvam à plus de sept millions, Hugo Pingray à près de cinq, Jaime Cervantes et Dragos Trofimov à 80 BB, alors qu'on vient de d'entre dans les blindes 20 000 - 40 000. Voilà des tapis confortables pour temporiser à la bulle d'une table finale EPT. En contrebas de l'estrade, seul Marcelo Simoes affiche un super-stack, avec 115 BB. Pour autant, personne n'est vraiment dans la zone rouge. Jussi Nevanlinna est en train de remonter près des 30 blindes, Alejandro Romero a perdu quelques petits pots mais reste dans les mêmes eaux, tandis que Yannick Cardot reprend le contrôle de la table, avec désormais plus de 50 blindes.

Pingray

La machine Hugo Pingray toujours bien huilée. Les caméras observent son stack grossir, doucement, mais surement.

Yayapro s'est frotté à plusieurs reprises au Finlandais et au Brésilien en faisant parler ses sizings impertinents pour arracher plusieurs pots. Sur un board 32Q910, il envoie à l'instant un 3-barrels déroutants. 40 000 au flop (1BB), 125 000 au turn... Et parpaing 600 000 river, pour faire coucher Marcelo Simoes. Juste après, un petit 3-bet en position fait coucher le Brésilien, qui se voit révéler JJ.

« Évidemment, tu montres quand tu as, mais pas les trois fois précédentes quand tu étais en bluff, relève Alejandro Romero, pas du genre à se laisser avoir par ce genre de tentative. - C’est ma main préférée », se défend Yannick.

Romero Cardot

Si Cardot connaît l'embellie depuis quelques orbites, Francky Magliocco, lui, a passé une sale journée. Flush contre flush d'entrée, card dead, des run-outs défavorables... Jusqu'à ce 30-70 pour ses dix dernières blindes. Son A9 ne trouve rien contre le AQ d'Erkan Soenmez, et l'amateur sort en 12e position. Dans la foulée, c'est Zhong Chen qui est éjecté de la table télévisée, sans avoir passé lui non plus un gros coup de la journée. 52 briques pour le Français, six de plus pour le Hollandais.

Magliocco

Après un superbe parcours dans cet EPT, Francky a connue une journée noire et termine ce tournoi en 12e position

Deux Français toujours en course, Hugo Pingray est énorme, Cardot est bien, tandis que notre Team Pro Winamax Alejandro Romero résiste bien. On veut les trois en table finale !

Deux Français et un Team Wina en finale

Une grosse demi-heure de tension et ça y’est ! L’EPT Monte-Carlo a trouvé ses neuf derniers finalistes. Et devinez qui sera au casting ? Notre Top Shark Alejandro Romero ! Accompagné de deux Tricolores affutés et bien stackés.

Titre

EPT Main Event (Day 4)

L’Espagnol a souffert à la bulle, trouvant peu de spots pour augmenter son stack mais il s’est gardé une grosse vingtaine de blindes, pour continuer le combat. Il sera le moins doté en jetons de la finale, mais puisqu’il a passé les trois-quarts du tournoi avec un tapis similaire, on ne s’inquiète absolument pas de sa capacité à revenir dans la partie.

Habitué aux « TF » online, comme sur ces dernières Winamax Series, où il a remporté deux titres additionnés d’une deuxième place, Alejandro s’apprête tout simplement à vivre sa première table finale en Live… Pour son premier ITM. Voilà un homme qui sait soigner sa première ligne Hendon Mob.

Pingray

Hugo Pingray a bien pris ses marques en table télévisée sur le début de journée. Il n'aura pas beaucoup à modifier ses réglages puisqu'il pourusit sa route en table finale, seulement déplacé d'un siège sur la droite.

Pour l’accompagner, deux Français plus chevronnés. Hugo Pingray a déjà connu des tables finales mondiales avec 7 chiffres à la win. D’ailleurs, il l’avait même gagné ce Monster Stack WSOP, pour 1,3 millions de dollars. Cette fois, il arrivera en finale avec le 3e plus gros stack (???), à quelques miles du chipleader Morten Hvam, et à portée de tir du Brésilien Marcelo Simoes.

Nevanlinna

Pendant que Jussi Nevanlinna joue l'un des flips les plus importants de sa carrière, deux impertinents Espagnols continuent de se faire des blagues juste à côté de lui.

Très embêté par Yannick Cardot durant les demi-finales, le Brésilien s’est refait la cerise sur l’ultime main, celle qui a libéré les neuf finalistes. Open de Marcelo, défense de Jussi Nevanlinna et le flop vient 257. Bet, check-raise tapis, et tout part au milieu avec deux mains plus que légitimes. Deux valets chez Simoes, qui devra éviter les nombreuses outs du Finlandais qui tient A3. Double brique turn 3 et river 10 et Nevanlinna termine bubble-boy de cette table finale.

Cardot

Vous l’aurez compris, Yannick Cardot aussi sera de la partie. Et avec un stack plus que décent. Le grinder a carrément marché sur la demi-finale, ramassant presqu’un pot sur deux grâce à son agressivité caractéristique, jusqu’à monter 3,3 millions de jetons.

On aura aussi droit à un ambassadeur Pokerstars, Ramon Colillas, qui rejoint une nouvelle table finale de prestige. Le top reg moldave Dragos Trofimov, l’Américain Jaime Cervantes, et le redoutable Erkan Soenmez complètent le casting… Un petit chipcount et place à la table finale de cet EPT Monte Carlo !

Chipcount :

Siège 1 - Marcelo Simoes (Brésil) : 5 230 000 Siège 2 - Mortan Hvam (Danemark) : 7 405 000 Siège 3 - Jaime Cervantes (USA) : 3 450 000 Siège 4 - Erkan Soenmez (Allemagne) : 4 465 000 Siège 5 - Hugo Pingray (France) : 4 075 000 Siège 6 - Alejandro Romero (Espagne) : 1 215 000 Siège 7 - Yannick Cardot (France) : 3 240 000 Siège 8 - Ramon Colillas (Espagne) : 1 265 000 Siège 9 - Dragos Trofimov (Moldavie) : 1 850 000

Blindes : 25 000 - 50 000 - Ante 50 000

Pré-TF

Préparation des stacks, mise en place de la finale, armement des tobogans et en route pour une finale EPT

TF EPT

Ca y'est, ça commence !

La naissance d’un grand

Triste nouvelle pour débuter cette finale. Alejandro Romero perd une grosse confrontation contre Yannick Cardot et sort quelques mains après, sur son premier coup à tapis. Le magnifique parcours de notre Team Pro s'arrête ici, mais aucune déception sur le visage de notre Team Pro. Au contraire, beaucoup de fierté.

EPT Main Event (Day 4)

Romero busto

Il nous a fait vibrer pendant quatre jours. Débarqué dans une équipe de stars, Alejandro Romero a montré durant tout ce festival qu'il avait l'étoffe d'un futur grand. Sur ce Main Event EPT, l'Espagnol s'est révélé. Son jeu tight-aggressif, téméraire, piégeux a fait des ravages tout le long du tournoi. Longtemps posté avec un stack de combat, Romero a fait preuve d'une résistance héroïque pour revenir à plusieurs reprises, comme lors de cette fin de Day 3, ou encore ce début de Day 4.

Plus en souffrance durant la demi-finale, Alejandro s'est contenté de maintenir son stack à flot face au coup de butoire de Yannick Cardot. Esquivant les balles, l'Andalou se faufile jusqu'en table finale, qu'il démarre avec le plus petit tapis, juste à gauche du grinder Français. C'est d'ailleurs dans un duel de blindes avec son voisin que le tournoi d'Alejandro va basculer.

Avec A2, l'Espagnol décide d'open sur le Français, tombé à 22 blindes depuis un bad beat contre Ramon Colillas, qui a trouvé l'as avec son AQ contre les deux dames du Français. Yannick trouve un K6 en grosse blinde et paie les 150 000 (3BB) de Romero, et trouve une jolie double paire sur le flop K65.

Cardot Romero

C-bet un tiers de l'Espagnol et call évident pour Yannick, qui trouve même un full sur la turn K. C'est presque trop. Face au check d'Alejandro, il opte pour le check-back pour laisser peut être son adversaire toucher... Et voilà l'A river. La pire pour Romero. Check de Romero et Yannick envoie l'une de ses spéciales. Un gros pot size bet river à 500 000 jetons.

Alejandro a joué le Français tout le début de matinée et saît très bien que Yannick n'a pas que des values dans ce genre d'histoire. Après un temps de réflexion, il pose le jeton du call et voit la mauvaise nouvelle. Il lègue un bon paquet de jetons pour tomber sous les sept blindes.

Après une série de fold, l'Espagnol trouve un premier spot de shove avec A5. Le petit tapis est payé par le gros et Marten Hvam s'offre une première balle d'élimination avec Q10. Le flop 459 est plutôt bon pour le Top Shark. Le 7 turn enlève encore quelques outs au Scandinave... Et Pan ! La river Q met fin au parcours d'Alejandro Romero.

Plutôt que de maudire cette river odieuse, de sortir la tête basse ou de foutre un grand chassé dans sa chaise, le joueur se lève calmement, félicite son bourreau, puis salue tous ses adversaires un à un. Il quitte la table en levant les bras, comme s'il avait gagné, puis rejoint tout de suite son amoureuse qui l'observe depuis toutes ces journées. Une embrassade bien sûr avec David, notre reporter espagnol, presque plus déçu sur le coup qu'Alejandro lui-même.

Romero

« Pourquoi je devrais être triste alors que je viens de faire une finale EPT, réagit le joueur, plutôt du côté positif de la force. Triste, c’est quand je bust dès les deux premières heures du tournoi comme à Prague. Là, au contraire, on va célébrer ». Et il a bien raison.

Trois mois après son intronisation comme Team Pro, pour son deuxième grand tournoi sous les couleurs de Winamax et son premier deep run en tournoi Live, Alejandro réalise un rêve que beacoup de joueurs ne réalisent pas en toute une carrière : Atteindre une finale EPT. Une performance exceptionelle récompensé de 69 970 €, tout de même. La classe pour une première ligne Hendon Mob classieuse. Mais au-delà des chiffres, on retiendra surtout l'attitude et la réaction du garçon... Une réaction de champion.

Cardot, busto crado

La deuxième élimination du jour n'est pas non plus celle qu'on espérait. Revenu à la force du poignet en demi, Yannick Cardot prend deux horreurs sur les premiers niveaux de la finale et se fait éjecter de manière brutale. Terrible pour une première grande finale. Mais vu le talent du garçon, nul doute que ce garçon s'offrira d'autres occasions.

EPT Main Event (Day 4)

Cardot out

Il n’avait rien à envier à la brochette de regs scandinavo-germano-moldave qui l’entourait. Une technique aiguisée, une agressivité maîtrisée, des sizings calculés, et une juste compréhension des dynamiques… Yannick Cardot a montré qu’il avait tous les atouts en main pour prendre un Main Event EPT. Mais à ce jeu, le talent ne suffit pas.

Un quart d’heure après l’élimination de Romero, Yannick Cardot prend lui aussi la sortie sur un bad beat brutal.

Les deux meilleurs mains du poker sont distribués à table. Deux as chez Yannick Cardot, deux rois noirs chez Marcelo Simoes. Yannick est le premier à parler et open 120 000 en MP. Au bouton, Marcelo Simoes place le 3-bet, pour 300 000 jetons. Yannick se contente de call les deux joueurs poursuivent l’attaque sur un flop 910.

C-bet 240 000, payé par Yannick. Sur la turn 4, Simoes demande le tapis de son adversaire, pour légèrement moins d’un million de jetons. Payé rapidement et les deux joueurs révèlent leurs premiums. Il faudra éviter un roi ou un valet pour prendre ce pot de puls de 3 millions de jetons.

Cardot

Silence dans la salle, la croupière attend l’autorisation des floors pour dévoiler la river… J. Cris de fureurs dans la salle. « Vamoooooooos ! Vamooooos ! Vamoooooos ! » hurle près de dix fois un rail brésilien électrisé par ce bad beat. Le petit groupe accueille dans ses bras l’auteur de ce miracle… Ou de cette horreur, selon du côté où l’on se place.

Rail Brazil

Sur la table, Yannick est sonné. Il se prend la tête dans les mains quelques instants avant de se lever pour saluer ses adversaires. Quel coup de massue terrible, à 8 left d’un titre EPT. Mais sur cette ultime table, les cartes l’ont lâché. Deux dames craquées, deux as craqués, c’est peu dire que le destin n’a pas été clément avec notre grinder français.

Board Cardot

Mais pour le reste, Yayapro a montré devant toutes les caméras, face à de très grands joueurs, qu’il pouvait se hisser au niveau des meilleurs. Nul doute qu’on reverra le grinder sur d’autres tournois mondiaux et que son nom s’inscrira sur les chipcounts d’autres tables finales prestigieuses. GG Yannick.

Simoes

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Marcelo Simoes revient sur le chipleader Morten Hvam en passant la barre des 6 millions de jetons.

Pas assez de place pour 7

Toujours sept joueurs au moment de siffler la pause dîner. C'est un de trop pour mettre fin à ce Day 4. Un petit break de 70 minutes, et on revient pour le dénouement de cette avant-dernière ligne droite.

EPT Main Event (Day 4)

Hvam

Peu de changement à signaler depuis l’élimination malheureuse de Yannick Cardot. Erkan Soenmez a tout de même pioché un joli paquet dans le stack du chipleader sur une rencontre entre premium. AK chez le Danois, JJ chez l’Allemand qui 3-bet 410 000 après l’open de Morten. Le Scandinave optera alors pour un 4-bet à 1 100 000 pour construire un pot solide. Erkan décide de payer avec ses valets pour voir un flop 643. C-bet tout petit du chipleader, pour 450 000 jetons et jam de Soenmez pour un peu plus de deux millions. Le Danois laisse filer le pot et Erkan passe la barre des cinq millions.

Pingray

C’est juste au dessus d’Hugo Pingray, toujours solidement posté au dessus des 60 blindes. Jaime Cervantes est également dans le groupe de poursuivants, derrière le duo de chipleaders scandinavo-brésilien. Au retour de break, Ramon Colillas disposera d’une douzaine de BB. Un stack qui l’obligera à prendre des risques, tandis que Drogos Trofimov devrait attendre son élimination pour commencer à bouger. Un petit chipcount et on verra qui ne sera pas du Final Day.

Chicpount :

1er - Marcelo Simoes : 7 690 000 2e - Morten Hvam : 7 250 000 3e - Hugo Pingray : 4 980 000 4e - Erkan Soenmez : 4 900 000 5e - Jaime Cervantes : 4 400 000 6e - Drogos Trofimov : 2 220 000 7e - Ramon Colillas : 1 180 000

Pingray, porte-drapeau du final Day

Dix minutes de jeu ont suffi à trouver nos six joueurs pour le Final Day. Peu de suspens, le plus petit tapis de la table saute dès le premier flip : l’ambassadeur Pokerstars Ramon Colillas ne sera pas dans les six. En revanche, Hugo Pingray sera là avec un bon stack, prêt à conquérir un nouveau titre légendaire.

EPT Main Event (Fin de Day 4)

Pingray

Hugo Pingray fait son sac pour le Final Day EPT

Un titre PSPC pour 5 millions, un deep run Main Event, une finale EPT… Cet homme coche décidément toutes les cases de la carrière rêvée du joueur de poker. « C’est dingue la vie qu’il a » me lâche Florian Guimond, observant la table depuis la salle des étoiles. Un jinx bienvenu. Dans la seconde suivant cette observation, Roman Colillas est à tapis et perd le flip du Final Day.

C’est Marcelo Simoes, lui aussi plutôt verni depuis qu’on le connaît, qui se charge d’éliminer l’ambassadeur Pokerstars. Un coin des plus classiques AQ chez Ramon, 99 chez le Brésilien et le croupier se montre coquin en dévoilant un flop KQJ. Le suspens reste entier, jusqu’à cette turn 2. Ramon se contentera cette fois d'une 7e place, pour 125 420 €.

Colillas

Après un run-out chanceux face à Yannick Cardot, Colillas n’a pas su trouver les bons spots et a lentement dégrind pour revenir dans la zone dangereuse. Occupant la place de lanterne rouge, il se devait de prendre des risques au retour de pause pour revenir dans la partie. Encore une superbe performance tout de même pour le champion ibérique, qui confirme une nouvelle fois sa capacité à percer les plus beaux tournois du monde.

pingray

Le général de l'armée des grinders français Hugo Pingray sera prêt pour l'ultime combat

Il laisse six joueurs combattre pour le titre et le quasi-million d’euros. Porte-drapeau de la délégation bleue depuis deux jours, Hugo Pingray fait preuve d’une solidité exemplaire, en grignotant quelques petits pots pour se maintenir dans le haut du panier et gagner sa place sur ce Day 5. Le vainqueur Monsteur stack WSOP n’en est pas à sa première grande finale, et fera parler son talent et son expérience pour viser le doublé WSOP - EPT. Le Français attaquera l’ultime épreuve en 3e position, avec un très beau stack de 65 BB, entouré d’une belle brochette de regs étrangers.

Hvam

Le Danois Mortehn Hvam récupère la position qu'il a occupée pendant les trois quarts de la journée : celle de numéro 1

Pas de noms ronflants, mais beaucoup de technique, de sérieux et d’expérience chez ses cinq adversaires. Le Danois Morten Hvam récupère le maillot de chipleader dans les dernières minutes, Marcelo Simoes le suit de près en récupérant les jetons de Colillas, Erkan Soenmez et Jaime Cervantes oscillent autour des 60BB tandis que le Moldave Dragos Trofimov observe d’un peu plus loin, avec 38BB pour la reprise.

Voilà pour terminer ce Day 4. Une journée courte, mais forte en émotion. On retiendra l’exploit de notre top Shark espagnol Alejandro Romero, qui a poussé les vibrations jusqu’en finale EPT, mais aussi la grind redoutable de Yannick Cardot, lui aussi auteur de sa première grande finale internationale, jusqu’à ce cooler ébouriffant. Rendez-vous demain à partir de midi pour la dernière grande bataille. On veut voir les drapeaux tricolores flotter dans la salle des étoiles, une action dantesque et on espère, un deuxième titre bleu à Monte-Carlo, quatre ans après Nicolas Dumont. Allez Hugo !

Chipcount :

Morten Hvam : 7 350 000 Marcelo Simoes : 6 890 000 Hugo Pingray : 5 525 000 Erkan Soenmez : 4 850 000 Jaime Cervantes : 4 735 000 Dragos Trofimov : 3 085 000

EPT after Dark

On connaissait les raises dans le noir d'Omar Lakhdari, Poker After Dark, l'EPT invente un nouveau concept, en coupant l'éléctricité en plein milieu d'une table finale