Level 4, y’en a qui sont déjà patraques
La chip est une femme
Parmi les hommes de tête, une femme. Liya Gerasimova, une Russe qu’on a vu sourire pour la dernière fois en 1983 (c’était devant un film sur la production de salami dans les pays de l’est), a multiplié sa cave de départ par quatre, et possède ainsi un impressionnant tapis de 120,000 jetons. Liya est la femme d’Ivan Demidov, et on l’a découverte à l’occasion de la PokerStars Caribbean Adventure 2009, où elle avait terminé quatrième d’un tournoi à 25,000$ l’entrée ! Elle compte également une table finale aux WSOP 2009 (5e d’une épreuve de No-Limit Hold’em pour 142,688$), mais n’a pas brillé depuis : un 0 pointé en 2010, 22,761$ de gains en 2011, 26,109$ en 2012 et 8,523$ en 2013. Liya tient une bonne occasion de renverser la vapeur.
Un mec connu pas connu
« Euh, c’est qui le mec à ma droite ? » me demande Guillaume Jenner. Pas un fan de bonnes séries TV, l’ami Slipman : il n’a pas reconnu Robert Iler, le fils de Tony Soprano. (Et moi je n’avais pas calculé Jenner lors de mon premier tour de tables, sans doute ébloui par l’aura de l’acteur).
Plutôt que de donner la réponse tout cru dans le bec à Slipman, je lui des indices successifs :
C’est un acteur…
… Qui a participé à l’une des séries les plus importantes du 21ème siècle…
… Il jouait le fils du personnage principal…
… L’acteur qui incarnait le personnage principal est mort il y a trois semaines…
Non, toujours pas ? Tant pis Guillaume, la réponse est dans ces colonnes !
Pendant ce temps, Iler grinde tranquillement, avec un tapis de 32,000 environ. Une dame plus âgée que lui ne loupe aucun de ses gestes depuis le rail. « Sa copine ? » demande une productrice ESPN. « Une prostituée », réponds-je sans hésiter, espérant que cela soit mentionné dans le montage final des WSOP diffusé par la chaîne sportive.
Des nouvelles de la boucherie à 1,500 balles
Tout comme son sosie John Lennon, Vincent Bosc nous a quittés trop tôt. Coïncidence ? Je ne crois pas. ‹ ZozoLeClown › avait jusque-là bien résisté dans la dernière boucherie de l’été, mais une nouvelle augmentation des blindes a finalement entrainé sa perte en 64e position. Une belle place pour un tournoi ayant enregistré 2541 inscriptions, pourtant chichement récompensé de 6,792 dollars.
Toujours en lice dans cette épreuve, Aurélien Guiglini a lui bénéficié de meilleurs timings, poussant à deux reprises son petit tapis (une dizaine de blindes) sans pour autant trouver payeur. L’élimination de son compatriote a permis à notre collègue adoré de franchir un palier dans l’échelle des gains, lui assurant désormais une somme à cinq chiffres.
Le Main est un long grind tranquille
Nicolas Cardyn, c’est la force tranquille, et un tapis qui monte progressivement, sans que personne ne semble lui opposer la moindre résistance, comme l’indique son fil Twitter :
« Up to 38k at the end of level 1 »
« 48k after 2 levels »
« 53k after 3 levels »
Alors, comment Nico monte ses jetons ? En rentabilisant ses belles mains mais également en plaçant de beaux bluffs, comme cette main où un joueur relance à 450 sur des blindes 100/200 premier de parole. Un autre paie et Nicolas complète sa petite blinde avec [Kd][Td]. Le flop [Jd][8h][6h] est checké par les deux joueurs et Nico prend l’initiative de miser 750 sur un [4d] au turn. Le joueur UTG place une mini-relance à 1,500, l’autre s’efface et Nicolas envoie une praline à 7,200 qui lui permet de prendre le pot.
Statistiques et citations à la con
- 122,000 : C’est, selon Poker News, le tapis qu’a réussi à monter un joueur du nom de Gal Erlichman en six heures de jeu. Cela représente plus de quatre fois la cave de départ au Main Event.
Pause-dîner des couvreurs : citations non-attribuées et sorties de leur contexte
« Hmmm, j’aime bien quand c’est chaud, ouais. »
« Il espérait une mobylette, il a eu un petit frère. »
« Je transpire pas les dollars, vois-tu. »
« On se fout tout le temps de sa gueule mais on l’aime bien quand même. »
« Regarde, il va être bien mon jambon, là. »
La chanson entendue dans la voiture qui colle parfaitement à l’actualité
« Les engrenages dans le ciel n’en finissent pas de tourner » : c’est vrai pour tous les joueurs de poker, aucun d’entre eux n’étant entièrement maître de son destin lors d’un tournoi.
[evideo]- YouTube
A peine trois jours à Vegas et l’on a déjà bien du mal à réveiller notre animateur radio Jay Pee pour aller bosser le matin
Benjo, Harper & Kinshu